Et maintenant?
Publié : dim. mars 24, 2019 9:18 pm
Bonjour;
Ce peut être long...
J'ai commencé à me demander ce qu'était être femme à l'âge de quatre ans. Je me mettais nu, j'enfilais une serviette autour de ma taille et je me regardais dans la glace.
Jusqu'à ce que je me prenne une rouste par mes parents. Je me souviens encore des mots de mon père "non mais t'es pédé ou quoi?"
J'ai eu tellement peur que j'ai préféré oublier, enterrer. Comme beaucoup je crois!
Alors je me suis quelque part résigné à être celui qu'on attendait de moi et, aussi loin que je me souvienne, une tristesse sous-jacente a toujours menée ma vie. Et au fond de moi cet intense désir d'être femme demeure.
Puis mes parents se sont séparés, ma mère s'est remariée avec un homme qui "savait ce que c'était les hommes". Les hommes viril. Ca allait bien avec le rejet que j'avais fait de moi-même, une bonne alternative à construire quelque chose au dessus de qui j'étais vraiment.
Plus tard, j'ai eu plusieurs histoires d'amour avec des femmes. Il manquait un élément majeur, le cœur. L'attirance était là, je les trouvais pourtant belles.
Et toujours cette peur présente d'être regardé dans mon aspect féminin, d'être vu, que l'on voit mes mimiques...
Oppressé par des mots comme pédé ou tapette, encore aujourd'hui.
Pourtant chaque relation intime a été un éloignement de moi, à plus forte raison ces dernières années.
Et chaque rupture a été un nouveau questionnement : et si j'allais vers les hommes?
Chaque fois je le relayais à l'inconscient.
Dernièrement j'ai ressenti du désir pour certains hommes. C'est lointain, mais présent.
Aujourd'hui, à 35 ans, la torture que m'impose mes conflits intérieurs me poussent à y regarder de plus près : et si en effet j'aimais aussi les hommes? Et si ma souffrance venait de cet aspect de moi que j'ai rejeté? Et si rechercher la reconnaissance dans les arts était juste une erreur, que je la trouverai dans une orientation différente?
Je vois bien que les relations sexuelles aux femmes m'éloignent de ma propre nature. Que je deviens plus "homme" et mon efféminé. Egalement, cela m'enferme dans une manière de penser que je n'arrive plus aujourd'hui à reconnaître comme juste pour moi.
Pourtant j'aime faire l'amour aux femmes. Mais j'aime me sentir femme en leur faisant l'amour. Dans toute ma sensibilité...
Merci pour votre lecture.
Je n'en avais jamais parlé et j'espère trouver ici un regard qui me permettra d'accueillir cette facette de moi.
Je préfère rester dans l'anonymat.
Bonne soirée, Ouranos.
Ce peut être long...
J'ai commencé à me demander ce qu'était être femme à l'âge de quatre ans. Je me mettais nu, j'enfilais une serviette autour de ma taille et je me regardais dans la glace.
Jusqu'à ce que je me prenne une rouste par mes parents. Je me souviens encore des mots de mon père "non mais t'es pédé ou quoi?"
J'ai eu tellement peur que j'ai préféré oublier, enterrer. Comme beaucoup je crois!
Alors je me suis quelque part résigné à être celui qu'on attendait de moi et, aussi loin que je me souvienne, une tristesse sous-jacente a toujours menée ma vie. Et au fond de moi cet intense désir d'être femme demeure.
Puis mes parents se sont séparés, ma mère s'est remariée avec un homme qui "savait ce que c'était les hommes". Les hommes viril. Ca allait bien avec le rejet que j'avais fait de moi-même, une bonne alternative à construire quelque chose au dessus de qui j'étais vraiment.
Plus tard, j'ai eu plusieurs histoires d'amour avec des femmes. Il manquait un élément majeur, le cœur. L'attirance était là, je les trouvais pourtant belles.
Et toujours cette peur présente d'être regardé dans mon aspect féminin, d'être vu, que l'on voit mes mimiques...
Oppressé par des mots comme pédé ou tapette, encore aujourd'hui.
Pourtant chaque relation intime a été un éloignement de moi, à plus forte raison ces dernières années.
Et chaque rupture a été un nouveau questionnement : et si j'allais vers les hommes?
Chaque fois je le relayais à l'inconscient.
Dernièrement j'ai ressenti du désir pour certains hommes. C'est lointain, mais présent.
Aujourd'hui, à 35 ans, la torture que m'impose mes conflits intérieurs me poussent à y regarder de plus près : et si en effet j'aimais aussi les hommes? Et si ma souffrance venait de cet aspect de moi que j'ai rejeté? Et si rechercher la reconnaissance dans les arts était juste une erreur, que je la trouverai dans une orientation différente?
Je vois bien que les relations sexuelles aux femmes m'éloignent de ma propre nature. Que je deviens plus "homme" et mon efféminé. Egalement, cela m'enferme dans une manière de penser que je n'arrive plus aujourd'hui à reconnaître comme juste pour moi.
Pourtant j'aime faire l'amour aux femmes. Mais j'aime me sentir femme en leur faisant l'amour. Dans toute ma sensibilité...
Merci pour votre lecture.
Je n'en avais jamais parlé et j'espère trouver ici un regard qui me permettra d'accueillir cette facette de moi.
Je préfère rester dans l'anonymat.
Bonne soirée, Ouranos.
