Eilraet a écrit :"que je me trompe", "que je me sois trompé", "que je me trompasse" ou "que je me fût trompé".
C'est vrai que le troisième personne de l'imparfait est joli-joli comme un envol de libellules bleues. Que je me trompasse corrige donc bien *que je me trompât. Mais en ce cas...
que je me fusse trompaient !
Je confirme donc bien (sans Grévisse à la main, ce qui est une gageüre) :
1. Dans la subordonnée à une hypothétique introduite (s'il était vrai que, s'il s'avérait que),
le subjonctif s'impose.
2. Il me semble que ça dépend aussi de ce qu'on veut dire :
mais je ne sais pas si on mettrait ou non l'imparfait, je crois que oui.
S'il s'avérait (aujourd'hui ou demain, mais on met un bémol par le conditionnel) que je me sois/fusse trompé (hier)
S'il s'avérait (aujourd'hui ou demain) que je me trompe/trompasse (aujourd'hui ou demain)
La question est en fait complexe : on pourrait aussi dire :
S'il s'avère (aujourd'hui ou demain) que je me suis trompé (hier) => indicatif
S'il s’avère (aujourd'hui ou demain) que je me trompe (aujourd'hui ou demain) => indicatif, indiscernable du conditionnel
Dans un cas, le "si" désigne une hypothèse, qu'on met en doute, marquée de contingence.
Dans l'autre, le "si" désigne une règle, sans exception (si ceci arrive, alors cela arrive nécessairement), marquée de nécessité.
Ainsi "S'il s'était avéré" entraine le subjonctif (et au moins passé : que je me sois/fusse trompé) : puisqu'on remet en cause un fait passé, on est dans le cas de l'hypothétique et pas de la règle énoncée.
Bon, je le vois comme ça - je n'ai pas de grammaire française à la maison (les deux trucs qui me manquent : un Grévisse et un Atlas).