La déportation homosexuelle, grande oubliée de l'Histoire?
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yep, dans le comté de Toulouse ils etaient sans doute moins sauvages que bien plus tard au nord.Menear a écrit :(Toujours sur les sorcières, je suis bien entendu d'accord avec fredouille et Ankh, je voulais juste insister sur le fait que le Moyen Age n'était pas cet époque barbare qu'on laisse parfois imaginer et que tout ne devient pas beau et propre à la Renaissance, voilà, fin de la parenthèse ^^).
Et c'est vrai, que l'on a pas mal diabolisé le moyen age, ne serai ce que pour des problemes dynastiques.
Pour participer depuis plusieurs années aux cérémonies de commémoration de la déportation je peux te dire que c'est loin d'être la vérité. Il y a certes eu une reconnaissance officielle, mais comme je l'ai dit celle ci ne date, en France, que de 2001 (reconnaissance commnue du président et du premier ministre de l'époque), en allemagne celà est arrivé un peu plus tôt. Ceci a d'aileurs été possible grace à l'ouverture d'une partie des archives de cette époque et à l'examen qu'en à fait le colonel Mercier.Zan a écrit :je voudrais repondre a Ankh Neferkheperou
tu affirmes que la deportation des homosexuels pendant la 2de guerre mondiale est tabou. c est absolument faux c est un fait universelement reconnu bien que effectivement considere comme mineur car le nombre d homosexuels deportes reste quand meme largement inferieur a celui des juifs ou des opposants au regime nazi.
Par contre, les associations de déportés politiques, je peux te le dire de source sure pour l'avoir entendu de leur bouche, continuent à nier la déportation des homosexuels au pretexte qu'il n'y a pas de temoins, pas d'associatios de déportés homosexuels, etc. Ils ne cessent de mettre des bâtons dans les roues.
A Lyon, depuis 4 ans maintenant ont lieu les assises natonales de la mémoire gaie, cette année c'était consacré à la déportation et l'adjointe au maire à l'intégration des citoyens (en charge du dossier) et le chargé de mission à la mémoire auprès du cabinet du maire (organisateur de l'évènement) ont tenu à faire l'inauguration au CHRD (Centre d'Histoire et de Recherche sur la Déportation). Ils se sont fait copieusement conspuer voire insultés par les associations de déportés et surtout d'anciens combattants, et c'est récurrant à Lyon comme dans les autres villes. Certaines de ses associations maintenant reviennet sur leurs positions depuis que des preuves ont été approtées mais le climat reste toujours très électrique.
Et ben tu as bien de la chance car très peu de livres d'histoire et de profs d'histoire en font mention. C'est la preuve que les choses changent et c'est très bien.je dois avouer que je suis trop jeune pour juger de l evolution de la reconnaissance de la deportation des homosexuels au cours de la 2 guerre mondiale cpdt d aussi loin que je me souvienne j ai tjr appris que les juifs, les opposants au regime, les tziganes, les handicapes ET les homosexuels avaient ete deportes.
Iil y a une différence entre parler peu et nier l'existance. Il en est bien plus souvent fait mention dans les livres d'histoire (pour les homos je n'en ai jamais vu perso), ensuite ils n'ont jamais fait la demande d'être intégrés aux cérémonies officielles (à ma connaissance). Et d'ailleurs, en ce qui concerne les tzigannes, celà ne semble pas du tout les concerner, quand ils ont été invités pour l'anniversaire ils en furent très étonnés, ce que l'on appel chez nous "devoir de mémoire" ne fait manifestement pas partie de leur culture.je te ferais remarque que l on a pas non plus bcp parle des handicapes et des tziganes ... les homosexuels ne sont pas les seuls
J'ajouterais pour ceux qui pensent que les militants homos ne cherchent qu'à défendre les homos que quand nous nous battons pour la reconnaissance de la déportation homosexuelle, nous nous battons surtout pour la reconnaissance de toutes les formes de déportations, nous demandons que tous les motifs de déportations soient cités pendant les discours officiels, et qu'une plaque commémorative indiquant tous les otifs et signes distinctifs soient apposées aux monuments.
Tout comme lors du combat pour le loi contre l'homophobie nous nous sommes battus pour que la loi intégre aussi le sexisme et l'handiphobie.
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A Nîmes, ce sont les massacres de la "Michelade" en 1567. Dans le sud-est (sud du Dauphiné et nord de la Provence), les pires exactions furent commises par les troupes du baron des Adrets, chef protestant qui ravagea Orange en 1562, Montbrison (les prisonniers catholiques jetés du haut des tours), Mornas (toute la population fut massacrée, les hommes jetés du haut de la falaise, les femmes et les enfants brûlés vifs dans l'église) ; en Provence, il y eut aussi Sisteron et surtout Barjols, don la population fut exterminée, une fois par les catholiques, l'autre par les protestants... Si la question t'intéresse, il faut te référer à des documents traitant de l'histoire du sud, pas seulement de l'histoire nationale... Ce que je voulais souligner à travers l'exemple des guerres de religion, c'est que celui qui est persécuté peut lui aussi, hélas, devenir un persécuteur, ça s'est vu de nombreuses fois dans l'histoire (les chrétiens persécutés par les Romains, puis persécuteurs de païens, par exemple), et encore hélas aujourd'hui dans le monde...
Enfin, tout ça pour dire qu'il faut se garder des généralisations abusives. Peu importe ce qu'ont fait les uns et les autres, inutile de faire le décompte des atrocités réciproques. Ce qu'il faut en retenir, c'est que les hommes sont capables des pires horreurs pour des idées, qu'elles soient religieuses ou politiques, et d'autant plus quand elles sont religieuses et politiques.
Et là on en revient au sujet initial. Une seule victime, c'est déjà une de trop... Le nombre importe peu, c'est li'dée même qui est abominable.
Enfin, tout ça pour dire qu'il faut se garder des généralisations abusives. Peu importe ce qu'ont fait les uns et les autres, inutile de faire le décompte des atrocités réciproques. Ce qu'il faut en retenir, c'est que les hommes sont capables des pires horreurs pour des idées, qu'elles soient religieuses ou politiques, et d'autant plus quand elles sont religieuses et politiques.
Et là on en revient au sujet initial. Une seule victime, c'est déjà une de trop... Le nombre importe peu, c'est li'dée même qui est abominable.
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- Inscription : dim. janv. 24, 2010 8:23 pm
en 2004, j'ai fait visiter le camp de Natzveiller- Struthof à mes jeunes engagé(e)s. Nous étions tous en tenue Terre de France. pour ma part, je remontait l'allée principale en direction de l'Appelplatz quand j'ai vu une personne âgée marcher avec difficulté. Je lui ai donné le bras et monsieur Seel m'a parlé de sa déportation. Tout le temps qu'il a raconté son histoire, je me suis tue, laissant simplement mes larmes couler...
Quelques mois plus tard, j'ai été désignée pour porter la gerbe destinée pour les victimes du paragraphe 175. Monsieur Seel était présent... Et lors de son décès, avec mes camarades ouvertement homo, nous avons fait une minute de silence dans la caserne.
J'ai lu pas mal de livres traitant de déportation homosexuelle mais quid de la déportation des lesbiennes? A croire que c'est tabou ou je ne sais quoi encore...
Quelques mois plus tard, j'ai été désignée pour porter la gerbe destinée pour les victimes du paragraphe 175. Monsieur Seel était présent... Et lors de son décès, avec mes camarades ouvertement homo, nous avons fait une minute de silence dans la caserne.
J'ai lu pas mal de livres traitant de déportation homosexuelle mais quid de la déportation des lesbiennes? A croire que c'est tabou ou je ne sais quoi encore...
En fait, elles n'étaient techniquement pas concernées par le paragraphe 175 de la loi nazie. Néanmoins déportées (avec moins de zèle que les hommes), elles étaient marquées du triangle noir qui désignaient les "inadaptés sociaux" ( ce qui englobe prostituées et autres femmes considérées comme étant de "mauvaises vies" ). Donc elles n'étaient théoriquement pas assimilées, dans les camps, comme des homosexuelles. Ce qui peut expliquer le peu de bibliographie sur leur cas.kitsuneshane1 a écrit :J'ai lu pas mal de livres traitant de déportation homosexuelle mais quid de la déportation des lesbiennes? A croire que c'est tabou ou je ne sais quoi encore...
Re: La déportation homosexuelle, grande oubliée de l'Histoir
Je pense sincèrement que le peu de cas et de bibliographie fait concernant la déportation des gays et lesbiennes est notamment due au fait que les politiques les considéraient comme il a été dit comme des fléaux de la patrie et des anormaux et que c'est ce que nos chers politiques ont décidés d'éluder dans les livres d'histoire... Tout comme le fait par exemple qu'Hitler était un bi de mère juive avec un seul testicule, bizarrement cela aucune mention dans les livres