Bisexuel , une réalité difficile a assumer

[Tuxsuiss]

comme d'autres l'ont dit, je me retrouve assez dans tes mots.
ce qui me touche plus c'est cette analyse que tu tire: celle que fait la socièté par rapport aux bis. c'est très juste, et vrai qu'elle influence grandement dans mes choix

[Alone]

A voilà je cherchais ce genre de sujet car je suis assez paumé aussi.

Mon problème c'est que (je vais pas enjoliver l'image des bis) en effet je ressent le besoin de "toucher à tout"

Si j'était hétéro je serais pareil? je sais pas. En tout cas merci pour ton témoignage toulousain!

[Paranoiattack]

Personnellement, j'en ai assez que d'un côté des homos disent que la bisexualité n'existe pas et de l'autre des bis disent que tout le monde est comme eux!

Chaque personne est différente et vit sa sexualité de façon différente. Il y a des tas de théories sur ce qui peut engendrer telle ou telle orientation sexuelle, mais rien de très concret.

Alors bien sûr, ceux qui sont homos et qui disent qu'il n'y a pas de bisexualité, croient bien faire parce qu'eux-mêmes ont eu ce questionnement, ce doute, qui les a finalement amenés à se dire homosexuels. Mais je crois qu'ils projettent juste leur vie à eux sur des gens qui ne sont pas comme eux et ils croient pouvoir interpréter leurs sentiments. Certains s'imaginent que les bis sont des homos non-assumés, qui sortent encore avec des personnes du sexe opposé.
Si des gens se disent bi et restent sur ce choix, c'est qu'ils ont eu aussi ce cheminement et qu'ils peuvent vraiment éprouver des sentiments et du désir sexuel pour les deux genres.

A l'inverse, une théorie dit que l'on nait tous bis et que c'est ce que l'on vit qui nous oriente vers l'un des deux genres. Mais on a aussi des théories qui disent que l'orientation sexuelle est prédestinée à la naissance. Alors je ne crois pas que ce soit une bonne idée de tirer des conclusions de théories qui visiblement se contredisent...

[Gourmandeez]

Bonsoir Fantash

Bravo pour ton témoignage ça m'a touché je suis dans le meme cas que toi.
J'ai 29 ans et je suis bi je n'ai jamais eu de copines mais je sais que je suis bi aux vues de l'attirance que j'ai pour les femmes, je n'ai jamais été aussi sure detre bi d'ailleurs. Il est vrai que c'est assez perturbant, quand je me suis apperçu que jetais bi je me disais "Je ne veux pas je suis ou hetero ou homo mais pas les deux ce n'est pas possible" pourtant je me dis que prendre ceci paisiblement serait la meilleure solution car l'amour n'a pas de sex et surtout que les attirances ne se commandent pas. Pour moi il faut jouer la carte Carpe diem on n'a qu'une vie essayez ce qui nous attire avec précautions bien sûr. Des bi vont au fur et à mesure devenir ou homo ( ce n'est pas une généralité bien sur!!) ou rester bi avec une petite ou grosse préference pour le sex masculin ou féminin et ça ne les genera pas outre mesure.


Le regard des autres malheureusement si ce n'est pas une histoire d'orientation sexuelle ça sera autre chose. On ne pourra jamais empêcher les autres de parler de poser des questions indiscretes la société veut que nous sortions tous du meme moule heteros blancs. En tout ca je comprends ta position et les questions que tu te posent tu as tout mon soutien.

[puck]

Moi c'était au lycée, grands moments de questionnements... Etais-je amoureux d'une demoiselle ou était-ce seulement du désir-c'est-facile-de-confondre-tout-le-monde-le-dit question bateau dont je connaissait déja la réponse...

Question que je me suis posé : Est ce que je serais toujours amoureux d'elle si elle était un garçon ?
Découverte de la réponse. Oui.

Discussion avec une copine au tel deux mois après... elle : "blablabla oui mais ( avec l'accent de qui abat un as aux cartes ) est ce que si c'était un mec tu l'aimerais autant ?"
-"Oui, je voudrais probablement moins coucher avec mais oui."( début de pseudo mauvaise foi, je me disais déja que quand on aime on trouve vite le moyen et l'envie de s'amuser )
-"Ah. T'es VRAIMENT amoureux"

C'est devenu presque un test... est ce que je t'aimerais autant si tu étais un garçon ?
( D'ailleurs maintenant je suis bien embêté pour être sûr de mes sentiments , mais c'est une autre histoire )
Question posée immédiatement après, évidemment... Et après tout , pourquoi je pourrais pas tomber amoureux d'un garçon ? Y'a bien des filles à qui ca arrive


Et puis, le temps a passé... je n'étais pas vraiment attiré physiquement par les garçons , mais en connaissant mieux un ami j'ai commencé à avoir , ( au bout de 6 ans quand même ) des sentiment amoureux pour lui...Et à un moment où on parlait du sujet, je lui ai dit...( c'était quelque chose comme "je me sens pas attiré par les garçons en général ,mais par toi, oui. et , si tu veux savoir, j'ai l'eau à la bouche - dsl pour l'image- rien qu'à l'idée de t'embrasser et j'ai déja eu très envie de te faire une gâterie." ) Ca l'a surpris, il m'a dit que c'était pas son truc - ce que je savais- mais on es restés très bons amis ...

Il a beaucoup changé depuis d'avis sur l'homosexualité... j'ai vraiment une influence désastreuse... Maintenant parfois c'est lui qui me taquine

Voilà pour le "je raconte ma vie "

Par contre... être bi , surtout garçon, ca passe en général mal... je pense pouvoir aimer quelqu'un, pour ce qu'il/elle est , pas en fonction de la composition de la culotte/du caleçon, mais suis parfois considéré comme si je ne savais pas ( et DEVAIS ) choisir mon camp, genre :

Homme hétéro : viril , normal.
Homme homo : pervers, mais distingué.
Homme bi : La catin de service...

Je me console en me disant que je vois ce qu'ont a subir de nombreuses femmes tous les jours

[Coco]

Homme bi : La catin de service...

Je rajouterai même : l'indécis, le refoulé...

Comme tu dis, Puck, ça passe mal pour un garçon. Pour une fille, c'est sûrement mieux accepté uniquement parce que les mêmes y voient l'occasion de plans à trois...

Y'a un moment où en tant que bi, on est forcément confronté à ces clichés de m*rde.
C'est d'ailleurs cette mentalité qui m'a fait ne rien mettre dans la case 'interested in' (ou un truc du genre, flemme de vérifier) sur Facebook, par exemple...

Sinon je suis un peu retrouvée en lisant cet article. Comme pour le fait de se demander ce qu'il faut dire à la personne quand on a une relation hétéro...
Pour moi, la question ne se pose pas pour l'instant.
Par contre je sais que si je suis avec une fille, je me fiche d'être considérée comme lesbienne (c'est comme si ça me gênait d'être considérée comme hétéro lorsque je suis avec un mec !). Mais si les gens viennent me poser la question, je dirai que je suis bi, c'est sûr.

[puck]

Je ne me retrouve pas tant que ca dans l'article... Même si certaines questions reviennent ( comment sera t-on catalogué si vu au bras d'un homme ? ) , je n'ai pas les même problèmes parce que...

Pour le choix qu'on doit faire ( dont fantash parlait, "indécis" dit coco), je pense que c'est une question de stéréotypes... Je trouve que les gens sont complètement perdus des qu'on sort des sentiers battus. C'est parfois difficile d'expliquer quelque chose à quelqu'un si c'est le cas, car il/elle essaiera de se raccrocher aux comportements stéréotypés, qui sont plus simple que de se demander "qu'est ce que j'en pense réellement , moi ?"et font moins se découvrir...
Les homos ( gays et lesbiennes ) commencent à être mieux connus, et donc mieux acceptés, mais les bi le le sont pas assez, et donc, mal vus... même mécanisme...

Après, pour en parler à sa compagne, ou son compagnon, je pense que c'est possible dès lors qu'on a établi une certaine confiance... mais si la personne est soupçonneuse chronique ( j'en connais, garçons comme filles ) ca pourrait mal passer...

Ma copine et moi avons quelques années de décalage entre nous, et on discutait de "et si on était nés avec moins d'années de différence ?" et questions apparentées... Je lui ai dit que ( ca devient une phrase bateau ) je l'aurait probablement autant aimée même si elle était née garçon ( le probablement est de trop mais je ne voulais pas y aller trop fort)... Elle a écarquillé les yeux...m'a lancé un regard bien profond... puis elle m'a fait un -très- grand sourire et m'a enlacé ...( enfin "entravé" est plus près de la vérité mais ca fait moins romantique)

Et pour la famille, ca s'est fait petit à petit... il m'arrivais de "plaisanter" avec eux, quand ma grand mère m'avait dit " alors quand est ce que tu nous en ramène une ?" ( j'avais 15 ans ) , je lui avait répondu "tu sais , ca pourrait être un garçon" et elle de répondre "oh, bah quand même j'espere que non (plus pour les petits enfants que par principe je pense)

Plus tard, après une histoire particulièrement destructrice avec une demoiselle ( qui a très mal tourné après...) dans la réunion de famille, on m'a reposé la même question... j'ai répondu pareil... ma mère -"oh, arrête" , -"tu préfèrerais un garçon super ou une fille comme Y ?" , -"oui, c'est sûr , vu comme ca"


La plupart des gens me pensent hétéro, mais la plupart des gens n'a pas à connaître ma sexualité. Pour ceux et celles à qui je le dis, je dis que je peux aimer quelqu'un pour ce qu'il est.Ca fait peut être un peu extrémiste , mais présenté comme ca , je n'ai trouvé personne qui désapprouve... Et pour les personnes à qui il vaut mieux en parler en douceur, j'utilise la phrase bateau ci dessus...



Et je continue de bien me marrer quand j'entends que l'amitié entre partenaires sexuels potentiels est impossible ( je suis donc mal barré pour avoir des amis )

Enfin, je parle très facilement ( Non ?! Vous aviez remarqué ?! ) et ca doit aider...

Devinette les-bi-sont-des-catins : une soirée. Que des garçons. Plein d'hétéros, deux homos, non déclarés, et moi. le temps et les verres passent... devinez QUI s'est fait peloter

[Coco]

Super jolie façon de lui annoncer ! (enfin je trouve)

[backi]

Ah, que j'aime cet article. Je passerais sur ma vie, le temps que j'ai mis à accepter ma bisexualité, et tous les petits tracas du passage, mais je me suis posé les mêmes question que toi vis à vis du regard des autres. J'ai finis par décider de ne rien dire, seulement faire des allusions (donner mon avis sur les filles, mais aussi sur les garçons,...). Qui ne sont visiblement pas passées^^.

Comme toi, je redoute quelque peu la pensée des autres : si je dis que je suis bi, que je sors ensuite avec une copine je sens venir les "ouais, il disait ça pour se rendre intéressant", si je sors avec un garçon "bah, c'est un homo refoulé". J'y ai eu droit récemment : un pote gay qui venait juste de me l'annoncer, du coup je me suis senti obligé de lui parler de moi, une des premières réactions c'est "moi aussi au début je voulais être bi, parce que ça fait mieux". Du coup, j'ai pas mis beaucoup de monde au courant (aussi parce que j'ai l'impression que leur faire une "révélation", ça sous entendrait que c'est quelque chose dont j'ai honte, quelque chose d'anormal alors que je me sens parfaitement en accord avec moi même maintenant)

Sinon j'ai eu une copine, je lui ai annoncé, elle l'a bien pris, preuve qu'on peut en parler (même si le moment était très mal choisi :$ ) alors n'hésite pas à en parler (si tu te sens capable d'être fidèle bien sûr...). Si elle préfère croire les préjugés plutôt que toi, alors il me semble que les choses se simplifient quelque peu.

Enfin bref, tout ça pour dire que la "torture mentale", tu devrais arrêter. Le principal me semble t'il (quitte à me faire taxer de romantique) c'est que la personne avec qui tu sors sache que tu l'aimes. Jusqu'à maintenant, ma seule copine n'a jamais pris mal que je sois sorti avec des garçons, et mon dernier copain ne l'a pas plus mal pris que je sois sorti avec une fille.

Enfin bref, tout ça pour dire qu'assumer sa bisexualité, c'est en partie s'attendre à ce que les gens nous prennent pour des indécis, voire des menteurs. Mais surtout, ne pas l'accepter et essayer de leur faire comprendre que ce sont nos goûts, et puis c'est tout.

[zphyr]

Et si on était tous ALTERSEXUELS ?
C'est un article dans PREF d'il y a quelques mois (faudra que je recherche) et visiblement, ça permettrait d'avoir une identité stable.
(enfin, c'est ce que je me dis, moi qui suis homo-hétérophile !)