Le bien de son enfant
Le bien de son enfant
Dur dur d'être parents... Pas toujours évident de faire les bons choix avec son gamin. Surtout quand vient le moment de rendre des comptes.
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- Inscription : jeu. avr. 17, 2008 6:49 pm
Re: Le bien de son enfant
Ton article est empli d'une souffrance qui fait mal à lire. Cette souffrance de ceux qui ont mis des années à être eux-mêmes par la faute de parents qui croyaient bien faire.
Je parle de faute, car oui, c'en est une pour moi. Tes parents ne voulaient sans doute que ton bonheur, mais à te lire, ils ont surtout contribué à une certaine forme de malheur chez toi. Leur crainte de ne pas avoir un enfant "normal" a eu pour résultat que tu t'es nié toi-même durant de trop longues années.
Ils se sont, certes, rassurés eux-mêmes, car ils ont tout fait pour te soigner. Ils ne te voyaient peut-être pas comme un malade, mais pourtant, dans les faits, ils t'ont traité comme tel. Envoyer son enfant chez un psy, ça veut dire qu'on le considère comme atteint de troubles. Le résultat a été qu'au final, tu as souffert bien plus que s'ils t'avaient laissé trouver ton chemin toi-même.
Etre parents n'est sans doute pas facile. Personne ne le niera. Mais parfois, les parents peuvent faire un mal fou à leur enfant. Même par amour. Et tu en es un exemple flagrant.
Que te dire, à part te souhaiter que ta vie prenne enfin un cours apaisé, et qui te rende vraiment heureux...
Je parle de faute, car oui, c'en est une pour moi. Tes parents ne voulaient sans doute que ton bonheur, mais à te lire, ils ont surtout contribué à une certaine forme de malheur chez toi. Leur crainte de ne pas avoir un enfant "normal" a eu pour résultat que tu t'es nié toi-même durant de trop longues années.
Ils se sont, certes, rassurés eux-mêmes, car ils ont tout fait pour te soigner. Ils ne te voyaient peut-être pas comme un malade, mais pourtant, dans les faits, ils t'ont traité comme tel. Envoyer son enfant chez un psy, ça veut dire qu'on le considère comme atteint de troubles. Le résultat a été qu'au final, tu as souffert bien plus que s'ils t'avaient laissé trouver ton chemin toi-même.
Etre parents n'est sans doute pas facile. Personne ne le niera. Mais parfois, les parents peuvent faire un mal fou à leur enfant. Même par amour. Et tu en es un exemple flagrant.
Que te dire, à part te souhaiter que ta vie prenne enfin un cours apaisé, et qui te rende vraiment heureux...
Re: Le bien de son enfant
Il paraîtrait que tout l'art d'éduquer un enfant est de faire en sorte d'essayer de se planter le moins possible. L'éducation n'est pas un processus bénin, c'est une véritable agression qui fait que l'on se traîne tous plus ou moins des névroses directement issues des choix de nos parents. Je pourrais personnellement en dire beaucoup, mais j'essaye d'imaginer qu'une fois le nez dans le guidon, il est peut-être réellement difficile de pouvoir parler de faute à proprement parler. Et de fait, j'imagine que la plus grande difficulté est d'ensuite, comme tu dis, rendre des comptes pour mieux les apurer et les solder. Cet article semble montrer pas mal de positif te concernant (je pourrais difficilement en dire autant de tout le monde ).
Re: Le bien de son enfant
Très beau texte et très parlant, à savoir l'acceptation pour les parents d'avoir un enfant "hors norme".
Je crois qu'il faut se remettre aussi dans l'époque de l'histoire, il y a 20 ans, où l'homosexualité était encore considéré comme une tare, tare d'autant plus difficile quand on est parent.
Ils ont fait çà pour ton bien, enfin croyant pour ton bien, car çà t'a fait plus de mal qu'autre chose ; mais pour eux ils faisaient bien. Et tu l'a compris car, comme tu dis tu ne leur en veux pas.
En plus, ta mère à réalisé tout ceci au point de militer avec toi. Je suis persuadé qu'elle s'en veux, mais le fait de lui avoir pardonner la rassure.
Pour en finir, je dirai que çà serait un texte à mettre dans les écoles pour faire réfléchir.
Ce texte m'interpelle aussi personnellement. Comment auraient réagit mes parents si je l'avais dit plus tôt ?
Je crois qu'il faut se remettre aussi dans l'époque de l'histoire, il y a 20 ans, où l'homosexualité était encore considéré comme une tare, tare d'autant plus difficile quand on est parent.
Ils ont fait çà pour ton bien, enfin croyant pour ton bien, car çà t'a fait plus de mal qu'autre chose ; mais pour eux ils faisaient bien. Et tu l'a compris car, comme tu dis tu ne leur en veux pas.
En plus, ta mère à réalisé tout ceci au point de militer avec toi. Je suis persuadé qu'elle s'en veux, mais le fait de lui avoir pardonner la rassure.
Pour en finir, je dirai que çà serait un texte à mettre dans les écoles pour faire réfléchir.
Ce texte m'interpelle aussi personnellement. Comment auraient réagit mes parents si je l'avais dit plus tôt ?
Re: Le bien de son enfant
Je ne fais aucun reproche à mes parents. C'est la société qui est responsable, celle qui vous bourrine le crâne sur comment doit être et ne doit pas être un garçon, comment doit être et ne pas être une fille. Cela ne gênait pas mes parents que je me mettre des robes, ils flippaient juste à l'idée que la société allait me rejeter/m'insulter/me cracher à la gueule pour ça. Voilà, on n'est pas dans une dictature mais on reste tout de même dans une société qui brime l'individu au nom d'un "idéal" collectif. Le mariage LBGT, ça va faire du bien à la France. C'est important de temps en temps de botter le cul à tous les Frigide Barjot de la planète, leur refus et leur peur de la différence, qui ne fait de mal qu'à leur conception étroite et étriquée.Kefka a écrit :Et de fait, j'imagine que la plus grande difficulté est d'ensuite, comme tu dis, rendre des comptes pour mieux les apurer et les solder. Cet article semble montrer pas mal de positif te concernant (je pourrais difficilement en dire autant de tout le monde ).
Re: Le bien de son enfant
Bon article, on y vois bien les ravages de l'homophobie/sexisme/hétérocentrisme intériorisée des parents, des enfants...
Après réflexion, la situation que tu décris me rappelle carrément celle d'un membre de ma famille... Je commence à me poser des questions !
Après réflexion, la situation que tu décris me rappelle carrément celle d'un membre de ma famille... Je commence à me poser des questions !
Re: Le bien de son enfant
C'est les cocos les pires, floridjan, ma mère en est, et j'ai pas échappé à la psy
Je trouve intéressant en tout cas cet article, notamment sur cette notion de 'bien être de l'enfant'. Comme quoi, chaque enfant est tellement différent que même s'il est éduqué dans une société, il a des désirs, des envies, des besoins bien particuliers, et bien à lui, qui ne sont pas à 'normaliser'.
Ma mère a toujours été comme ça, dans cette idée qu'on entre toujours dans la 'norme', qu'on soit 'bien sous tous rapports', mais ça bouffe plus qu'autre chose. Enfin, la liberté c'est de pouvoir trouver par quel moyen s'en dégager, et être bien avec soi-même. Retrouver ses propres désirs, ses propres envies. Sentir sa propre vie.
Je trouve intéressant en tout cas cet article, notamment sur cette notion de 'bien être de l'enfant'. Comme quoi, chaque enfant est tellement différent que même s'il est éduqué dans une société, il a des désirs, des envies, des besoins bien particuliers, et bien à lui, qui ne sont pas à 'normaliser'.
Ma mère a toujours été comme ça, dans cette idée qu'on entre toujours dans la 'norme', qu'on soit 'bien sous tous rapports', mais ça bouffe plus qu'autre chose. Enfin, la liberté c'est de pouvoir trouver par quel moyen s'en dégager, et être bien avec soi-même. Retrouver ses propres désirs, ses propres envies. Sentir sa propre vie.
Re: Le bien de son enfant
C’est marrant, mes parents étaient profondément anti-communiste (et anti-tout comme les bons misanthropes qu’ils sont), même si mon père était maoïste dans sa jeunesse, et ils me donnaient tout ce que je voulais : donc des peluches et des poupées, des légos, mais jamais de voitures car ils savaient que je n’aimais pas ça, et ma mère s’est toujours insurgée contre la barrière des sexes (sans doute à cause du traumatisme de sa propre enfance vu qu’elle était un garçon manqué). Ils voulaient même m’acheter une barbie parce que j’en avais emprunté une à une voisine (oui, j’ai honte maintenant, mais juste parce que c’est un symbole du mal capitaliste et symbole du patriarcat hétérosexiste, sans compter que c’est de mauvais goût toutes ces couleurs flashies).
Et ils envoyaient chier la première personne qui considérait que je devrais voir un psy, et si je jouais à la dînette en jouant la maman, c’était mon problème, pas le leur, et encore moins celui des autres.
Finalement, je suis reconnaissant à mes parents de m’avoir appris à dire merde aux autres (même si dans leur idée tordue, c’est parce que le reste de l’humanité est de la merde en boîte et qu’il ne faut jamais hésiter à marcher sur tout le monde ; on a les traumatismes de l'enfance qu'on mérite).
Et ils envoyaient chier la première personne qui considérait que je devrais voir un psy, et si je jouais à la dînette en jouant la maman, c’était mon problème, pas le leur, et encore moins celui des autres.
Finalement, je suis reconnaissant à mes parents de m’avoir appris à dire merde aux autres (même si dans leur idée tordue, c’est parce que le reste de l’humanité est de la merde en boîte et qu’il ne faut jamais hésiter à marcher sur tout le monde ; on a les traumatismes de l'enfance qu'on mérite).
Re: Le bien de son enfant
Bof. Ma mère est communiste et si je lui avais dit que je préférais le steak au poisson pané ça lui aurait fait le même effet je pense.
Elle m'a toujours acheté des ballons, des raquettes, des survêtements et des baskets plutôt que des poupées. M'a inscrite au club musclor plutôt qu'au club barbie parce qu'elle avait très bien pigé ce qui me faisait plaisir et ce qui me déplaisait. Elle m'a jamais incitée à être dans la norme, me laissant choisir mes jouets de garçons aux Noëls des CE de ses boîtes successives sans ciller et en affrontant les regards des adultes qui voulaient m'inciter à aller vers le rayon rose et parfois en leur exprimant clairement que seul mon plaisir importait et pas leurs visions du plaisir d'une petite fille. Quand mes oncles et tantes éloignés m'offraient des barbies et leurs accessoires, elle me disait discrètement de leur dire merci poliment mais de ne surtout pas les déballer, elle m'offrait d'autres machins moins nuls à la place et m'envoyait offrir mes barbies et accessoires à mes copines pour leurs anniversaires. Mon frère a eu la poupée et l'ensemble gaziniere/cafetière/service à thé qu'il avait demandé.
Certains parents sont normatifs, d'autres pas du tout. Je connais plusieurs personnes dont les parents sont loin d'être communistes qui l'étaient ou le sont bien plus que mes parents ne l'ont jamais été.
Elle m'a toujours acheté des ballons, des raquettes, des survêtements et des baskets plutôt que des poupées. M'a inscrite au club musclor plutôt qu'au club barbie parce qu'elle avait très bien pigé ce qui me faisait plaisir et ce qui me déplaisait. Elle m'a jamais incitée à être dans la norme, me laissant choisir mes jouets de garçons aux Noëls des CE de ses boîtes successives sans ciller et en affrontant les regards des adultes qui voulaient m'inciter à aller vers le rayon rose et parfois en leur exprimant clairement que seul mon plaisir importait et pas leurs visions du plaisir d'une petite fille. Quand mes oncles et tantes éloignés m'offraient des barbies et leurs accessoires, elle me disait discrètement de leur dire merci poliment mais de ne surtout pas les déballer, elle m'offrait d'autres machins moins nuls à la place et m'envoyait offrir mes barbies et accessoires à mes copines pour leurs anniversaires. Mon frère a eu la poupée et l'ensemble gaziniere/cafetière/service à thé qu'il avait demandé.
Certains parents sont normatifs, d'autres pas du tout. Je connais plusieurs personnes dont les parents sont loin d'être communistes qui l'étaient ou le sont bien plus que mes parents ne l'ont jamais été.
Re: Le bien de son enfant
Texte très émouvant. Merci
Ce qui me rend le plus triste est que j'aurais sans doute fait partie de ceux qui se moquaient de toi à l'école
Ce qui me rend le plus triste est que j'aurais sans doute fait partie de ceux qui se moquaient de toi à l'école