La marche des fiertés parisienne en crise ?

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Fade Out
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Re: La marche des fiertés parisienne en crise ?

Message par Fade Out »

Article super intéressant, avec plein de chiffres pour donner du grain à moudre, comme d'habitude avec tkf ! :D

Je vois peut être aussi d'autres hypothèses à la désaffection :
- des dissensions politiques ou une bipolarisation plus forte (l'affaire GayLib, par exemple), qui pourrait démotiver certains, les "gays de droite" ou apolitiques
- l'impression que de toutes façons, avec ce gouvernement, rien ne peut avancer par ce moyen concernant les droits des gays (là cela démotive les "gays de gauche", qui sont certainement plus nombreux à la Gay Pride, le fait de défiler pour des revendications est quand même un gène du gauchiste français :lol: )
- un peu la même chose : l'éloignement des échéances électorales ne mobilise pas les troupes
- peu d'actualité récente pour attirer le grand public sur la cause gay (rappelez vous des débats du Pacs en 1999 ou de l'affaire du mariage de Bègles en 2003 qui avaient fait la une pendant plusieurs semaines)
avec ces hypothèses, donc, on devrait voir une baisse ou stagnation en 2010-2011 et une hausse en 2012-2013 si la gauche gagne
- L'attrait de la nouveauté qui faiblit, par rapport au bataillon qui avait rejoint (il serait intéressant de savoir si, parmi les participants homos et les hétéros, c'est leur première GP, s'ils viennent à chaque fois, ce qu'ils pensent de l'évolution, etc)
- Et surtout, il faut se rappeler qu'une grande partie des participants sont des hétéros, donc il faudrait leur demander leur avis... je crois que la plupart venaient pour faire la fête, danser, voir un espèce de carnaval... et accessoirement manifester leur solidarité.
Bleu
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Re: La marche des fiertés parisienne en crise ?

Message par Bleu »

Dans ce contexte, que pensez-vous du fait que, selon les premières impressions (voir les articles de Yagg ou Têtu) les marches de province continuent à progresser ?
Est-ce qu'il est possible que les provinciaux, qui n'osaient pas se montrer dans leur ville et venaient gonfler les rangs parisiens il y a quelques années, se sentent maintenant plus à l'aise à Montpellier ou à Angers ? Dans ce cas, la relative diminution de la marche de Paris pourrait tout à fait être vue comme un progrès : diminution par dilution en quelque sorte.
Zünisch
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Re: La marche des fiertés parisienne en crise ?

Message par Zünisch »

Fade Out a écrit :- Et surtout, il faut se rappeler qu'une grande partie des participants sont des hétéros, donc il faudrait leur demander leur avis... je crois que la plupart venaient pour faire la fête, danser, voir un espèce de carnaval... et accessoirement manifester leur solidarité.
D'ailleurs, je me demande si ça ne joue pas un peu ça. A Lille, j'ai par moments eu l'impression d'être dans une beuverie d'hétéro. Et ça ne donne pas envie de revenir. Un peu plus de chars d'assoc' et moins de boites, ça motiverait peut être certains. :s
tkf
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Re: La marche des fiertés parisienne en crise ?

Message par tkf »

Bleu a écrit :Dans ce contexte, que pensez-vous du fait que, selon les premières impressions (voir les articles de Yagg ou Têtu) les marches de province continuent à progresser ?
Est-ce qu'il est possible que les provinciaux, qui n'osaient pas se montrer dans leur ville et venaient gonfler les rangs parisiens il y a quelques années, se sentent maintenant plus à l'aise à Montpellier ou à Angers ? Dans ce cas, la relative diminution de la marche de Paris pourrait tout à fait être vue comme un progrès : diminution par dilution en quelque sorte.
C'est ce que j'avais évoqué en hypothèse lors de la conclusion des marches 2008 et 2009. Mais en réalisant cet article sur les marches en Europe, j'ai constaté que le phénomène n'est pas identique dans d'autres pays européens, car par exemple au Royaume Uni et en Allemagne, la participation à la majorité des marches progresse, des grandes métropoles aux plus petites.
Donc, en Allemagne et au Royaume Uni, soit plus de gens font des marches, ils y vont plusieurs fois (à la locale et à la nationale). A l'inverse, en France, on peut supposer soit que le nombre de participants progresse peu, ce qui signifie que le succès est moindre, soit qu'ils se contentent d'une seule marche au lieu de plusieurs.
Difficile à vérifier à l'heure actuelle. Il est juste constatable que l'évolution française est différente que celle de ses voisins.
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