Madame Bovary au fight club : Madame Bovary c'est pas moi, m

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Manchette
Messages : 2237
Inscription : ven. oct. 03, 2008 8:08 pm

Madame Bovary au fight club : Madame Bovary c'est pas moi, m

Message par Manchette »

A tous ceux qui crevèrent d'ennui en lisant Madame Bovary, je dédie cet article. Surtout s'ils décident de le relire !

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SuperGarfield
Messages : 2480
Inscription : mar. sept. 05, 2006 2:47 pm

Message par SuperGarfield »

Ne serait-ce pas plutôt grâce à l'arsenic qu'elle trépasse ?
Avital.Ronell
Messages : 1447
Inscription : dim. avr. 19, 2009 11:22 am

Message par Avital.Ronell »

Dans la mesure ou je suis une fan inconditionnelle de Fight Club et que j'ai un petit compte personnel à régler avec Madame Bovary...J'ai surkiffé ton article, bien délirant! Merci Olivier!! :wink: :D
Rusalka
Messages : 3885
Inscription : jeu. sept. 04, 2008 6:35 pm

Message par Rusalka »

J'ai beaucoup aimé cet article :) .
Mais je ne relirai pas Mme Bovary. Nonnonnon ! Le seul souvenir vaguement intéressant que j'en ai gardé est celui d'une description de paysage, vert, avec un liseré d'argent. Bref moment de poésie en début de chapitre (mais je ne sais plus lequel), et tout le reste... bah... plutôt oublié !
MachineGun
Messages : 775
Inscription : mar. déc. 15, 2009 6:55 pm

Message par MachineGun »

Je me souviens avoir brûlé le livre, à la fin d'une année scolaire.

Je sais, c'est un sacrilège que de faire cela à un livre, mais celui-ci le méritait (il n'a pas suffit qu'il m'emmerde, il fallait aussi qu'il m'apporte un mauvais résultat à un examen oral très important).
ExMembre

Message par ExMembre »

Madame Bovary est un de mes romans préférés. Je l’ai lu hors contexte scolaire, à 20 ans, quand je commençais à comprendre que les rêveries romantiques menaient bien souvent à la catastrophe. J’avais, comme Emma, cette propension à rêver, à tout enjoliver de mon imagination, à ne pas me contenter de la réalité. J’avais jusqu’alors été nourri, comme elle, de romans d’un romantisme échevelé, de Walter Scott à Georges Sand en passant par Lamartine et Châteaubriand et j’étais, comme Emma, en attente du prince charmant.

L’esprit de compétition et la cruauté du milieu universitaire commençaient à me faire réaliser qu’il y avait loin du romantisme à la réalité, je perdais mes chimères de fraternité et de liberté et me convertissait lentement au réalisme qui consiste à, comme l’écrivait Champfleury à George Sand : « Ne pas dire à celui qui est monté sur un âne : quel beau cheval vous avez là ! ».

Madame Bovary m’a semblé condamner cette propension de l’esprit que j’avais à parer la réalité la plus triviale des feux de mon imagination. Flaubert se moquait de la littérature dont je m’abreuvais étant ado, ces histoires d’amours, d’amants, de serments, de larmes et de baisers. Les idylles devenaient des mariages d’argent où les sentiments n’avaient plus trop leur place. Il dénonçait surtout les dangers du rêve qui empêche de voir la réalité, de ce rêve éveillé que je vivais et qui risquait de me conduire vers la même issue qu’Emma pour poursuivre un impossible idéal.

Flaubert me mettait en garde contre les dangers de la fuite par la rêverie qui ne peut mener qu’à l’échec.

Les détails insupportables de la longue agonie d’Emma suite à son empoisonnement à l’arsenic (le cyanure aurait été beaucoup plus rapide) faisaient écho à l’agonie de mes chimères d’adolescent. Je rentrais dans le monde des adultes.

Merci pour ton article, il m'a fait revivre ce moment.
Imaginary
Messages : 1042
Inscription : jeu. mai 14, 2009 5:43 pm

Message par Imaginary »

J'ai beaucoup aimé Madame Bovary. C'est le récit d'un gâchis en fait. D'une vie gâchée par les conventions sociales. La plupart des filles sont toujours des Bovary en fait.
Avital.Ronell
Messages : 1447
Inscription : dim. avr. 19, 2009 11:22 am

Message par Avital.Ronell »

En fait moi aussi j'ai beaucoup aimé Madame Bovary, c'est dingue maintenant que le glas sonne j'ai envie de relire des tas de romans que j'ai lu quand j'étais au collège, au lycée...
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