La mue de l’escargot-maçon

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Mizc
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Message par Mizc »

OFF-Topic :
A vrai dire je pensais plutôt à :

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Mais bon, chacun ses métaphores :)
Moooooog

Message par Moooooog »

Ouf, tu n'as pas pris Escher comme maçon, ça devrait être bon alors !! ;)
MimiGeignarde
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Message par MimiGeignarde »

Moooooog a écrit :Ouf, tu n'as pas pris Escher comme maçon, ça devrait être bon alors !! ;)
C'eut été drôle. :D
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michka
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Message par michka »

J'aime bien ta métaphore, même si j'ai cru un moment ne pas être capable de saisir toute la portée de ton article.
Brouzouf
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Message par Brouzouf »

Je dirais que l'horizon vers lequel on tend c'est de parvenir à habiter sa coquille, d'avoir une défense certes, mais incarnée, charnelle. Parce que la coquille vide n'a sans doute pas d'autre avenir que de s'effondrer sur elle-même - ça, tu l'as vu assez tôt et tu as donc entrepris les travaux. D'un autre côté, il ne s'agit pas d'être sans coquille, d'abord parce qu'il fait froid mais aussi parce qu'être trop poreux c'est courir le risque de perdre son individualité. Il y a donc certainement un équilibre à trouver entre l'adaptation sociale et la conservation de sa singularité. A ce point d'équilibre, la coquille peut alors devenir une membrane vibrante qui amortit assez le monde extérieur pour le transformer en aventure. Mais équilibre, cela veut dire que l'on peut chuter à tout moment, donc oui c'est du boulot. Et pour sûr, maçon tu le seras toute ta vie.

Pour la route, voici un extrait de Escargots de Francis Ponge, tiré du Parti pris des choses
Saints, ils font oeuvre d'art de leur vie, - oeuvre d'art de leur perfectionnement. Leur sécrétion même se produit de telle manière qu'elle se met en forme. Rien d'extérieur à eux, à leur nécessité, à leur besoin n'est leur oeuvre. Rien de disproportionné - d'autre part - à leur être physique. Rien qui ne lui soit nécessaire, obligatoire. [...]
Mais saints en quoi : en obéissant précisément à leur nature. Connais-toi donc d'abord toi-même. Et accepte-toi tel que tu es. En accord avec tes vices. En proportion avec ta mesure. (1936)
Bon chemin.
Juuune
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Re: La mue de l’escargot-maçon

Message par Juuune »

Suite à ton intervention que j'ai bien aimée sur le topic partie masculine/ partie féminine, je suis venue lire ton article. C'est joliment écrit je trouve, et puis ça soulève des questions intéressantes. J'aime cette idée de mue, c'est une thématique qui m'est chère. J'avais même écrit un petit texte en forme de cèdre sur la mue, et du coup j'ai envie de le partager ici parce qu'il pourrait être un versant poétique de ton article :

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Mizc
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Re: La mue de l’escargot-maçon

Message par Mizc »

C'est curieux de remarquer à quel point les métaphores sont quelque chose d'ambigu, à la fois vérité particulière et générale. Comme modes d'expression dont le résultat diffère suivant la métaphore choisie, partant pourtant d'impulsions (ou plutôt d'intuitions) semblables.

La métaphore de l'arbre, plus précisément du cèdre, elle te permet de parler de fragilité (mais pourtant de persistance) des épines, de la contrainte exercée par le vent ou par les oiseaux, de l’inamovibilité, tant de soi que du cadre (la montagne - puisqu'un arbre n'a pas de jambes :^^: ), de l'idée de la fragilité des composants menant pourtant à la solidité de l'ensemble.

Au moment où j'ai écrit cet article et utilisé la métaphore de l'escargot, celle-ci me permettait de jouer sur les thématiques différentes de l'intériorité/extériorité (et de l'adéquation de ces deux dernières), de la construction permanente, du motif géométrique aussi :^^: mais effectivement ça n'en fait pas une métaphore meilleure qu'une autre, dans le fond qui était celui du texte. La tienne est tout autant pertinente. Il faudrait que je fouille dans mes vieux textes et poésailleries d'époque, mais j'ai dû avoir d'autres métaphores pour exprimer ça. :ninja:
Erual
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Re: La mue de l’escargot-maçon

Message par Erual »

J'ai tout lu et certaines choses m'ont pas mal fait tilt en fait, notamment le passage là:
Mizc a écrit :Une grande perplexité face à la vie, et cet étrange souhait de se conformer du mieux que l’on peut à ce qu’on attend de nous. Pour faire plaisir.
C'est dingue, récemment, je me suis rendue compte à quel point c'était difficile pour moi de se positionner face à l'autre, de se dire que, je peux pas plaire à tous ceux que je rencontre et que je n'ai pas à "faire semblant" pour être avec l'autre. C'est encore un peu flou dans ma tète tout ça, je pourrais pas trop en parler, je sais même pas si je reste dans le même sujet. C'est hier qu'en discutant avec une collègue, ça m'a fait tilt, je me suis rappelée le nombre de fois où lorsque l'autre prononce un avis contradictoire à moi, j'ai tendance à répondre "Ah non mais c'est pas ça que je disais, c'est, bla bla bla" comme si je voulais diminuer l'opposition (qui n'est pas forcément opposition en fait, juste différent). Comme si aussi, je culpabilisais d'avoir eu un avis autre. En ce moment je suis en train de lire un bouquin de Boris Cyrulnik, mourir de dire, la honte. C'est vraiment intéressant, ça parle de ce qu'on ne dit pas, à l'autre, à soi-même, par honte et/ou fierté vis à vis du regard de l'autre.

Je me perds dans ce que je dis, je suis en pleine reflexion aussi, mais si jamais c'est suffisamment compréhensible et dans le sujet^^
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