Mon père veut me tuer
Mon père veut me tuer
Prise de conscience d'un jeune homme de 17 ans de la difficulté d'être homosexuel au sein de sa famille...
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- Messages : 8234
- Inscription : mer. juin 29, 2005 8:31 pm
erf, je vois que ca n'a pas vraiment changé... malgré l'évolution des moeurs . En ce qui me concerne le frittage avait ete avec ma soeur, et ma mere avait mis du temps beaucoup de temps a l'accepter en fermant sa gueule et en disant qu'il y avait pas de souci... Et c'est peut etre le pire.
mébon avec le temps tout se tasse
mébon avec le temps tout se tasse
Comme je disais au début de l'article, ça fait 5 ans que j'ai écrit ce texte, beaucoup de choses se sont passées depuis, et surtout j'ai 1/ muri, 2/ réfléchi (et oui, ça m'a pris 5 ans...)
La première chose qui a changé, c'est que ma mère soit maintenant au courant pour son fils. Elle se doutait de quelque chose, et à profité d'un moment d'absence de ma part pour fouiller ma chambre et tomber sur mes écrits, dont ce texte. Je lui en veux un peu d'avoir volé mon CO. Elle a souffert, notamment pour le fait d'avoir appris au même moment que mon frère risquait d'être stérile, et du coup qu'elle risquait de ne pas devenir grand mère. Mais elle a fait son chemin, et trois ans après avoir découvert mon homosexualité, elle m'a dit enfin qu'elle l'acceptait, donc de ce coté là c'est gagné.
Le problème est, et restera surement, pour mon père. Depuis mon adolescence, je n'ai jamais eu de bonnes relations avec lui. Et lorsqu'il a prononcé cette horrible phrase, ça a cassé beaucoup de chose en moi, sur le coup. Mais j'ai réfléchi. Mon père est fondamentalement quelqu'un de très ouvert, mais pétri par ses douloureuses expériences avec son propre père. Et surtout, élevé dans un cadre musulman, bien que non pratiquant. J'en suis donc arrivé à la conclusion que si mon père est homophobe, c'est uniquement par éducation et non par sa propre réflexion. Du coup, je lui en veux moins (mais encore un peu quand même). Mais je pense quand même ne jamais lui dire de son vivant, sauf si je me trouve avec un homme de manière stable et durable. Ça lui fera juste un énorme choc.
Concernant mes grands parents maternels dont je parle aussi dans le texte, il faut savoir que, avec mes parents, j'habite chez eux depuis plus de 15 ans. j'ai de la chance d'avoir des grands parents géniaux, et particulièrement ma grand mère, qui a plus de mémoire que tous les membres de la famille réunis et qui a un punch d'enfer ! Mais je ne lui dirait pas non plus pour mon vice grec, tout simplement parce qu'elle ne comprendrait pas, et puis elle n'a pas besoin de savoir. Elle veut que son petit fils soit heureux, je le suis, surtout avec elle, c'est ce qui compte.
Voilà, c'était l'épisode de racontage de ma vie familiale !
Et puis...
La première chose qui a changé, c'est que ma mère soit maintenant au courant pour son fils. Elle se doutait de quelque chose, et à profité d'un moment d'absence de ma part pour fouiller ma chambre et tomber sur mes écrits, dont ce texte. Je lui en veux un peu d'avoir volé mon CO. Elle a souffert, notamment pour le fait d'avoir appris au même moment que mon frère risquait d'être stérile, et du coup qu'elle risquait de ne pas devenir grand mère. Mais elle a fait son chemin, et trois ans après avoir découvert mon homosexualité, elle m'a dit enfin qu'elle l'acceptait, donc de ce coté là c'est gagné.
Le problème est, et restera surement, pour mon père. Depuis mon adolescence, je n'ai jamais eu de bonnes relations avec lui. Et lorsqu'il a prononcé cette horrible phrase, ça a cassé beaucoup de chose en moi, sur le coup. Mais j'ai réfléchi. Mon père est fondamentalement quelqu'un de très ouvert, mais pétri par ses douloureuses expériences avec son propre père. Et surtout, élevé dans un cadre musulman, bien que non pratiquant. J'en suis donc arrivé à la conclusion que si mon père est homophobe, c'est uniquement par éducation et non par sa propre réflexion. Du coup, je lui en veux moins (mais encore un peu quand même). Mais je pense quand même ne jamais lui dire de son vivant, sauf si je me trouve avec un homme de manière stable et durable. Ça lui fera juste un énorme choc.
Concernant mes grands parents maternels dont je parle aussi dans le texte, il faut savoir que, avec mes parents, j'habite chez eux depuis plus de 15 ans. j'ai de la chance d'avoir des grands parents géniaux, et particulièrement ma grand mère, qui a plus de mémoire que tous les membres de la famille réunis et qui a un punch d'enfer ! Mais je ne lui dirait pas non plus pour mon vice grec, tout simplement parce qu'elle ne comprendrait pas, et puis elle n'a pas besoin de savoir. Elle veut que son petit fils soit heureux, je le suis, surtout avec elle, c'est ce qui compte.
Voilà, c'était l'épisode de racontage de ma vie familiale !
Et puis...
Trop d'honneur pour moiCa vaudrait peut être la peine d'être publié en article, nan ?
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- Inscription : mer. juin 29, 2005 8:31 pm
Oui effectivement, tu as raison fredouille, ma grand mère le sait certainement, mais c'est un non dit à la maison, et tant mieux, il n'y a pas besoin. Par contre ce que j'affirme, c'est que mon grand père ne s'en doute pas.
Et ce que j'affirme aussi, c'est que mon père aussi, au fond de lui, le sait. J'admire juste sa capacité à se voiler la face.
Et ce que j'affirme aussi, c'est que mon père aussi, au fond de lui, le sait. J'admire juste sa capacité à se voiler la face.
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- Inscription : mer. juin 29, 2005 8:31 pm
Ma grand mere maternelle, il y a deux choses que j'aurais aime lui dire avant qu'elle nous quitte (mamie, ou que tu sois, tu me manques) :
1) combien je suis heureux d'avoir pu vivre au Japon (mais ca, on s'en fout ici)
2) lui dire que je suis heureux de pouvoir vivre aujourd'hui ma vie comme je le souhaite vraiment. Lui montrer qui je suis, qui elle a aime. J'aurais aime lui dire la verite, toute la verite, rien que la verite, parce qu'elle ne m'a jamais menti, et que j'aurais aime respecter ma part de ce contract tacite entre elle et moi.
Apres, ca depend de ta situation. Mais je prefere te mettre en garde sur ce point. J'ai toujours garde une trace de ce manque, ainsi qu'une rancoeur sourde a mon intention, de ne pas avoir su ouvrir ma grande gueule a bon escient, pour une fois !
Encore une fois, c'est pas une invitation a tout lui dire. Mais une evocation de ce qui pourrait se passer si tu ne le faisais pas. Au moins, j'espere avoir pu t'en donner conscience, au travers de cette anecdote.
1) combien je suis heureux d'avoir pu vivre au Japon (mais ca, on s'en fout ici)
2) lui dire que je suis heureux de pouvoir vivre aujourd'hui ma vie comme je le souhaite vraiment. Lui montrer qui je suis, qui elle a aime. J'aurais aime lui dire la verite, toute la verite, rien que la verite, parce qu'elle ne m'a jamais menti, et que j'aurais aime respecter ma part de ce contract tacite entre elle et moi.
Apres, ca depend de ta situation. Mais je prefere te mettre en garde sur ce point. J'ai toujours garde une trace de ce manque, ainsi qu'une rancoeur sourde a mon intention, de ne pas avoir su ouvrir ma grande gueule a bon escient, pour une fois !
Encore une fois, c'est pas une invitation a tout lui dire. Mais une evocation de ce qui pourrait se passer si tu ne le faisais pas. Au moins, j'espere avoir pu t'en donner conscience, au travers de cette anecdote.