La traversée de l'enfer par un enfant de 14 ans, envoyé dans les camps nazis. A lire absolument.
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A 14 ans dans les camps nazis. Livre de J. Jacobs
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ExMembre L
Il se trouve que l'auteur appartient à la même maison d'édition que moi. Détail absolument en non rapport avec le livre, si à l'époque il ne le savait pas, il s'avère qu'il est gay. Et là on se dit à 14 ans dans les camps Nazis en étant gay, mon dieu!! il a survécu!
heureusement trop jeune pour être taxé d'homosexualité ce facteur n'est pas entré en ligne de compte. Il n'empêche ... quel homme. On n'imagine même pas tous les combats qu'il a du mener par la suite...
Je me disais d'ailleurs, que j'aimerais avoir une suite a lire. Les témoignages sur le camps sont multiples... sur la vie des survivants ensuite, je n'en ai encore jamais lu.
heureusement trop jeune pour être taxé d'homosexualité ce facteur n'est pas entré en ligne de compte. Il n'empêche ... quel homme. On n'imagine même pas tous les combats qu'il a du mener par la suite...
Je me disais d'ailleurs, que j'aimerais avoir une suite a lire. Les témoignages sur le camps sont multiples... sur la vie des survivants ensuite, je n'en ai encore jamais lu.
C'est un livre qui a déjà quelques années si je ne m'abuse. D'ailleurs, je crois qu'il a été adapté au théatre sous le titre: La bête n'est pas morte. 
Je me demande si ce genre de livres existe. Certains survivants ont essayé d'exorciser leur histoire en racontant les camps nazis. Mais les récits de la vie après, je n'en ai vu que sous la forme de documentaires télévisuels. Ou alors, tu pourrais trouver ton bonheur dans les écrits d'enfants ou de petits enfants de rescapés. Qui pour certains gardent une culpabilité ou des troubles psychiques. ( Dans l'histoire des génocides, ceux qui ne les ont pas vécu cherchent à se souvenir, alors que ceux qui étaient là font tout pour oublier. Paradoxe intéressant. )Lulu galipette a écrit :Je me disais d'ailleurs, que j'aimerais avoir une suite a lire. Les témoignages sur le camps sont multiples... sur la vie des survivants ensuite, je n'en ai encore jamais lu.
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ExMembre L
oui, ben il y a la BD "MAUS" pour l'histoire de comment le fils du rescapé vit avec son père...
Non, je voulais dire, gérer le regard des autres, les haines qui restaient la pitié, le désir de ne pas voir de ne pas regarder et de ne pas savoir, le fait qu'ensuite, la plupart n'avaient plus de nom plus de papiers, plus de famille, plus d'identité, plus de travail, et souvent aussi à cause des bombardements même plus de village.
donc se réorganiser après la guerre...durdur. Sans compter que les rescapés culpabilisaient comme des fous, en cherchant la raison de leur vie, alors que d'autres étaient morts. Et puis tous ceux qui contraints et forcés ont commis des atrocités aussi pour survivre...
Enfin voila. Savoir ensuite, la suite, ce qu'on est, ce qu'on ressent, ce contre quoi on lutte, et comment, en apparence du moins on survit une seconde fois après un truc pareil.
La l'auteur par exemple a une mère qui est honnêtement.... la dernière des connasses, on le sait au bout de deux pages, mais lui ne le comprend réellement qu'à la chute, lorsqu'il voudrait se jeter dans ses bras et qu'elle recule horrifiée, en lui envoyant des trucs affreux dans les dents. Il finit de mourir le jour où il comprend ça. Il est seul, mais réellement SEUL, tout seul, sans personne au monde pour l'aider à se reconstruire. Comment a-t-il fait??? C'est cette suite là que je voudrais lire. Des mains de quelqu'un qui l'a fait. L'exploit est à mon avis aussi grand que d'avoir survécu des camps.
Non, je voulais dire, gérer le regard des autres, les haines qui restaient la pitié, le désir de ne pas voir de ne pas regarder et de ne pas savoir, le fait qu'ensuite, la plupart n'avaient plus de nom plus de papiers, plus de famille, plus d'identité, plus de travail, et souvent aussi à cause des bombardements même plus de village.
donc se réorganiser après la guerre...durdur. Sans compter que les rescapés culpabilisaient comme des fous, en cherchant la raison de leur vie, alors que d'autres étaient morts. Et puis tous ceux qui contraints et forcés ont commis des atrocités aussi pour survivre...
Enfin voila. Savoir ensuite, la suite, ce qu'on est, ce qu'on ressent, ce contre quoi on lutte, et comment, en apparence du moins on survit une seconde fois après un truc pareil.
La l'auteur par exemple a une mère qui est honnêtement.... la dernière des connasses, on le sait au bout de deux pages, mais lui ne le comprend réellement qu'à la chute, lorsqu'il voudrait se jeter dans ses bras et qu'elle recule horrifiée, en lui envoyant des trucs affreux dans les dents. Il finit de mourir le jour où il comprend ça. Il est seul, mais réellement SEUL, tout seul, sans personne au monde pour l'aider à se reconstruire. Comment a-t-il fait??? C'est cette suite là que je voudrais lire. Des mains de quelqu'un qui l'a fait. L'exploit est à mon avis aussi grand que d'avoir survécu des camps.
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Constance Petersen
- Messages : 1699
- Inscription : sam. mars 25, 2006 10:07 pm
Oui, j'avais pensé à Maus aussi pour le regard du fils sur son père ancien déporté.
Sinon, même si ce n'est pas le sujet principal, il y a l'excellent les Disparus de Daniel Mendelsohn (gay aussi par ailleurs) : la quête très émouvante d'un Juif Américain né dans les années 1960 à la recherche de ce qui est vraiment arrivé à la famille de son grand-oncle, "disparue" en Pologne pendant la Shoah. C'est presque une enquête policière, réussie grâce à internet et à la mémoire des derniers survivants qui avaient croisé sa famille dans cette période tragique (c'est là où on cela répond en partie à ton interrogation). Bon il y a aussi quelques passages chiants sur des métaphores bibliques, mais personnellement je l'ai dévoré en très peu de temps.
Et un article qui évoque un peu le sujet également :
http://www.lemonde.fr/shoah-les-dernier ... _id=672973
(Constance, il y a peut-être les Années-sandwiches aussi de Serge Lentz ?).
Sinon, même si ce n'est pas le sujet principal, il y a l'excellent les Disparus de Daniel Mendelsohn (gay aussi par ailleurs) : la quête très émouvante d'un Juif Américain né dans les années 1960 à la recherche de ce qui est vraiment arrivé à la famille de son grand-oncle, "disparue" en Pologne pendant la Shoah. C'est presque une enquête policière, réussie grâce à internet et à la mémoire des derniers survivants qui avaient croisé sa famille dans cette période tragique (c'est là où on cela répond en partie à ton interrogation). Bon il y a aussi quelques passages chiants sur des métaphores bibliques, mais personnellement je l'ai dévoré en très peu de temps.
Et un article qui évoque un peu le sujet également :
http://www.lemonde.fr/shoah-les-dernier ... _id=672973
(Constance, il y a peut-être les Années-sandwiches aussi de Serge Lentz ?).
Dans ce cas là, je réitère l'idée de regarder des documentaires. Je pense notamment à un docu qui s'appellent Vivre après Auschwith. Ou bien il y a Primo Levi qui a beaucoup écrit sur l'humanité après être revenu des camps. Sinon, il y a toujours Vivre en Israël après la Shoah. Mais c'est un livre qui s'interroge surtout sur l'identité juive. Donc je ne suis pas sûre qu'il soit ce que tu cherches.lulu galipette a écrit :oui, ben il y a la BD "MAUS" pour l'histoire de comment le fils du rescapé vit avec son père...
Non, je voulais dire, gérer le regard des autres, les haines qui restaient la pitié, le désir de ne pas voir de ne pas regarder et de ne pas savoir, le fait qu'ensuite, la plupart n'avaient plus de nom plus de papiers, plus de famille, plus d'identité, plus de travail, et souvent aussi à cause des bombardements même plus de village.
donc se réorganiser après la guerre...durdur. Sans compter que les rescapés culpabilisaient comme des fous, en cherchant la raison de leur vie, alors que d'autres étaient morts. Et puis tous ceux qui contraints et forcés ont commis des atrocités aussi pour survivre...
Enfin voila. Savoir ensuite, la suite, ce qu'on est, ce qu'on ressent, ce contre quoi on lutte, et comment, en apparence du moins on survit une seconde fois après un truc pareil.
Après j'ai aussi lu des écrits sur la vie des survivants d'un autres génocide, celui des arméniens. Il y a beaucoup de choses sur la façon dont ils se sont reconstruits ( ou pas ) après. ( Par exemple, la bédé: Mémé D'Arménie. ) Certes ce n'est pas la shoah. Mais ça apporte un éclairage intéressant quand on essaye de comprendre.
Pour finir, il y a tout un tas de films. Comme le tout récent: The Reader ( que j'ai pas aimé du tout cela dit en passant ) qui pose la question du pardon.
Enfin voilà, tu as de quoi faire.
C'est pas vraiment le roman de l'été pour se divertir à la plage... 
J'ai lu Si c'est un homme de Primo Levi il y a quelques années et ça a été un choc. Du genre qui fait réfléchir à la mort, au sens de la vie, à la nature humaine, etc. (il faut dire que je lisais aussi Kafka et Cioran à la même époque). Je ne suis pas sûr de vouloir me replonger dans le sujet. J'avais essayé de lire Maus il y a quelques mois mais je n'ai pas pu le finir.
Voilà, sinon je pense que c'est bien de lire une fois dans sa vie un témoignage sur le sujet.
J'ai lu Si c'est un homme de Primo Levi il y a quelques années et ça a été un choc. Du genre qui fait réfléchir à la mort, au sens de la vie, à la nature humaine, etc. (il faut dire que je lisais aussi Kafka et Cioran à la même époque). Je ne suis pas sûr de vouloir me replonger dans le sujet. J'avais essayé de lire Maus il y a quelques mois mais je n'ai pas pu le finir.
Voilà, sinon je pense que c'est bien de lire une fois dans sa vie un témoignage sur le sujet.
Et Imre Kertesz, prix Nobel de Littérature 2002. "Khadish à l'enfant qui ne naitra pas". ou "Etre sans destin". Ou quasiment toute son œuvre en fait.
Sur les camps, L'espèce humaine d'Antelme m'a encore plus retourné que Primo Lévi. Mais ce n'est pas un témoignage de l'après.
Je ne sais pas si la récente biographie de Simone Weil fait mention de cette question.Ou dans le Shoah de Lanzmann ?
Zü, des références sur le génocide arménien et les histoires de survivants, ça m'intéresse. Tu as des références intéressantes à conseiller ?
Sur les camps, L'espèce humaine d'Antelme m'a encore plus retourné que Primo Lévi. Mais ce n'est pas un témoignage de l'après.
Je ne sais pas si la récente biographie de Simone Weil fait mention de cette question.Ou dans le Shoah de Lanzmann ?
Zü, des références sur le génocide arménien et les histoires de survivants, ça m'intéresse. Tu as des références intéressantes à conseiller ?
Eh bien... Il y a toujours Les Arméniens - Histoire d'un génocide qui est considéré comme l'un des ouvrages les plus important sur la question. Surtout qu'il a été écrit par Yves Ternon, spécialiste en la matière. ( D'ailleurs, je crois que ce n'est pas son seul ouvrage sur l'histoire des arméniens. ) C'est un livre très rigoureux, clair et qui ne fait pas dans le pathos.Kliban a écrit :Zü, des références sur le génocide arménien et les histoires de survivants, ça m'intéresse. Tu as des références intéressantes à conseiller ?
Après, il y a un livre que j'ai trouvé tout récemment au mémorial de la Shoah. ( Ils vendent des bouquins intéressants. ) Lui s'intéresse surtout aux survivants et à leur descendance: Mémoires du génocide arménien, Héritage traumatique et Travail analytique. Il est plus ardu que le premier à cause du travail de psychanalyse qu'il contient.
Pour les trucs plus soft, j'ai lu des Bédés. La déjà cité Mémé d'Arménie que j'ai beaucoup aimé. Et une autre que j'ai trouvé très pédagogique mais il faut dire qu'elle est destinée à l'Europe donc à des gens qui, dans l'ensemble, connaissent très mal le génocide arménien. J'ai nommé: Medz Yeghern - Le Grand Mal.
Il me semble que c'est un peu près tout.