Hello ! Je suis surpris que tu n'aies pas été plus commenté, c'est un très beau post. Enfin, moi, il me touche, sans doute parce que j'en suis, dans une certaine mesure, passé par là.
Ca serait intéressant de savoir où tu en es, un peu plus de six mois après ? Est-ce que les choses se sont débloquée ? Est-ce que tu te sens mieux vis-à-vis de toute cela ? Est-ce que tu as fait des rechutes ? Est-ce que tu as découvert autre chose ?
Pour info, j'ai découvert ce problème que toi et Brutal résumez bien vers 30 ans seulement - à cela près que la peur de l'erreur ne me vient pas d'une culture de l'excellence, c'est un peu plus complexe. Je suis notamment moins dans le désir de contrôle des gens et des choses - toujours eut un peu trop d'empathie, d'ailleurs - en revanche, j'étais
totalement dans le désir de maîtrise de
toute culture - et il m'a fallu du temps pour me rendre compte de l'impossible, ici, même si j'en ai appris à naviguer dans bien des espaces de pensées, à la longue : une culture, si ce n'est pas incarné, ce n'est pas maîtrisé, c'est juste embrigadé, et stérile.
Brutal l'a bien dit : le ressenti, c'est le maître-mot. C'est par la tête qu'on pourrit - c'est par la tête qu'on se défend d'avoir à ressentir, à exister avec son corps d'émotions - moi, c'était avec mon corps tout court. Vouloir contrôler, ce n'est pas simplement désirer être parfait, c'est aussi éviter de se mettre dans des situations de ressenti potentiellement douloureux - l'échec - la défaillance par rapport au regard de maman ou de papa. Il y a là-dessous, bien souvent, une sensibilité qui grogne, qui pleure ou qui hurle, ne serait-ce pas évident à voir. Nous sommes des animaux sociaux - et donc des animaux émotionnels, ou sentimentaux.
Le refuge dans le monde intellectuel donne, un temps, un indéniable capital social. Mais en termes affectifs, c'est une camisole de force - un mini-suicide. C'est un peu comme si on refusait - presque désespérément - de dépasser l'adolescence, quand ce n'est pas simplement l'âge de raison (vers 8/10 ans). Et, sous des formes variées, ça finit par rendre l'existence totalement invivable, en nous coupant des autres, à un degré ou un autre.
Alors, comment ksava aujourd'hui ? (mieux, j'espère, mieux
)