Bon, avant tout, si y a des gens qui ont la curiosité de lire ce commentaire... sorry de ressusciter ce topic, de l'extirper du placard poussiéreux où il sommeillait tranquillement depuis le mois d'aout pour l'exposer brutalement de nouveau en pleine lumière...
Disons que je suis tombé dessus en vadrouillant sur la fiche de Brutaldeath, suite à la manifestation dans la rubrique accueil d'une de ses fans^^ et que la lecture m'a donné envie d'y réagir...
(en revanche, je précise que j'ai pas eu le courage de lire les 59 commentaires, certainement très intéressants, qui précèdent le mien, alors mille fois pardon si y a de la redite...)
Tout ce que je peux dire, c'est que cet article a été écrit avec beaucoup de sensibilité et d'émotion qui semblent démontrer que son auteur n'est pas complètement un ordinateur...
Je peux comprendre une partie de ton ressenti parce qu'il m'arrive aussi de me détacher des choses que je suis en train de vivre et de les analyser, un peu comme un observateur extérieur, ce qui t'empêche de jouir pleinement de ce qui t'arrive, ou alors de trop réfléchir, de trop cogiter, au lieu de me laisser aller à suivre mon instinct et voir où ça me mène...
J'espère que tu continues ce travail sur toi même pour moins intellectualiser ce qui t'arrive et libérer tes émotions (car cet article montre que tu es un être de chair et de sang et non un robot, donc tu as des émotions en toi !)
Lutte contre le cynisme : contrairement à la dérision et l'auto-dérision, ce n'est pas une qualité, ça empêche d'être heureux et de s'épanouir et y a pas de raison que tu n'y arrives pas.
Fantasmer sa vie
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anonymeB
Désolé de remonter le topic, mais j'ai une question à ceux qui ont été dans la même situation que moi: comment avez-vous fait pour vous en sortir?
Parce que j'ai toujours l'impression d'être un caillou. C'est fou quand même. Je me demande toujours ce que ça doit être de ressentir les choses, de se laisser atteindre. Ca doit être génial de ressentir l'intensité d'une musique ou d'un film...
Parfois, je me dis qu'en fait, ce sont les autres qui se mentent à eux-même, qu'ils sont comme moi, qu'un son reste un son et qu'une image reste une image, sans aucune émotion, et qu'ils ne ressentent rien non plus de particulier.
Mais je sais bien que ce n'est pas le cas, et j'admire cette simplicité à se laisser atteindre, sans y réfléchir, sans devoir se forcer.
Je me suis remis en fait à réfléchir à ça sur le coup de mes 25 ans, y'a pas longtemps. J'ai récemment joué à un vieux jeu, et j'ai remarqué que la passion n'était pas là. Enfin, plus là. Je me retrouve devant le jeu, avachi, j'y joue comme une machine, parce que je me fais chier et que je ne sais pas quoi faire, pour passer le temps, sans une émotion qui me traverse, sans tonus, sans plaisir. Sans aucun but si ce n'est de passer le temps.
Et finalement, c'est ça, mon quotidien: traverser la journée sans être bousculé par quoi que ce soit. Ca fait des années maintenant, je veux changer, j'ai 25 ans, j'ai plus forcément le temps devant moi.
Ce qui me fait chier, c'est que je sens que les choses changent, je ressens un petit effet, ce n'est plus exactement pareil qu'avant, il y a quelque chose, mais c'est tellement limité. Comme si une barrière refusait de céder. Un peu comme un étang boueux dans lequel on jette une pierre: quelques ondes qui se propagent sur quelques centimètres, et qui sont rapidement étouffées par la consistance du la boue. Il me faut maintenant trouvé le moyen de transformer cette boue en autre chose de moins étouffant, même si c'est déjà une avancée par rapport à avant, où la boue était terre. Il suffirait probablement d'une simple averse: rapide, puissante, qui prend au dépourvu, dont on ne peut se protéger à moins se s'abriter, ce que je ne veux pas faire.
Je pense déjà faire un tour chez un psychologue, au moins une séance, pour lui demander son avis, mais bon, il ne vas pas non plus faire des miracles, hein..
Alors je m'en remets à vos idées...
Parce que j'ai toujours l'impression d'être un caillou. C'est fou quand même. Je me demande toujours ce que ça doit être de ressentir les choses, de se laisser atteindre. Ca doit être génial de ressentir l'intensité d'une musique ou d'un film...
Parfois, je me dis qu'en fait, ce sont les autres qui se mentent à eux-même, qu'ils sont comme moi, qu'un son reste un son et qu'une image reste une image, sans aucune émotion, et qu'ils ne ressentent rien non plus de particulier.
Mais je sais bien que ce n'est pas le cas, et j'admire cette simplicité à se laisser atteindre, sans y réfléchir, sans devoir se forcer.
Je me suis remis en fait à réfléchir à ça sur le coup de mes 25 ans, y'a pas longtemps. J'ai récemment joué à un vieux jeu, et j'ai remarqué que la passion n'était pas là. Enfin, plus là. Je me retrouve devant le jeu, avachi, j'y joue comme une machine, parce que je me fais chier et que je ne sais pas quoi faire, pour passer le temps, sans une émotion qui me traverse, sans tonus, sans plaisir. Sans aucun but si ce n'est de passer le temps.
Et finalement, c'est ça, mon quotidien: traverser la journée sans être bousculé par quoi que ce soit. Ca fait des années maintenant, je veux changer, j'ai 25 ans, j'ai plus forcément le temps devant moi.
Ce qui me fait chier, c'est que je sens que les choses changent, je ressens un petit effet, ce n'est plus exactement pareil qu'avant, il y a quelque chose, mais c'est tellement limité. Comme si une barrière refusait de céder. Un peu comme un étang boueux dans lequel on jette une pierre: quelques ondes qui se propagent sur quelques centimètres, et qui sont rapidement étouffées par la consistance du la boue. Il me faut maintenant trouvé le moyen de transformer cette boue en autre chose de moins étouffant, même si c'est déjà une avancée par rapport à avant, où la boue était terre. Il suffirait probablement d'une simple averse: rapide, puissante, qui prend au dépourvu, dont on ne peut se protéger à moins se s'abriter, ce que je ne veux pas faire.
Je pense déjà faire un tour chez un psychologue, au moins une séance, pour lui demander son avis, mais bon, il ne vas pas non plus faire des miracles, hein..
Alors je m'en remets à vos idées...
Hé bien, relis les posts d'inextricable/spécimen !!! 
Il semblerait que comme lui, tu te sois forgé une carapace anti-émotion-anti-souffrance mais que la bulle ainsi constituée commence à te peser.
Je t'encourage donc (mais venant de moi, tu t'en doutes !) à casser la coquille pour savourer cette vie qui mord, mais qui se laisse délecter aussi.
Il semblerait que comme lui, tu te sois forgé une carapace anti-émotion-anti-souffrance mais que la bulle ainsi constituée commence à te peser. Je t'encourage donc (mais venant de moi, tu t'en doutes !) à casser la coquille pour savourer cette vie qui mord, mais qui se laisse délecter aussi.
Ça me paraît être un bon pas en avant, en tout cas !Brutaldeath a écrit :
Je pense déjà faire un tour chez un psychologue, au moins une séance, pour lui demander son avis, mais bon, il ne vas pas non plus faire des miracles, hein..
Dernière modification par zphyr le jeu. oct. 29, 2009 5:06 pm, modifié 1 fois.
sans vouloir dire de grosses conneries je crois que spéc et brutal ne sont pas sur la même planéte, question de caractére et de visions, je crois et je le dis avec les précautions d'usages, que toi, brutal tu dois apprendre une seule chose, la faiblesse n'est pas un défault quand ce n'est pas un mode de vie, que réussir seul personne ne l'a jamais fait, a un moment donné il y a toujours une personne pour te tendre la main, pas forcément dans un acte de compassion, juste parce que c'est comme ça que la vie fonctionne, elle t'offre des opportunités par le biais de gens, pas forcément de tes proches, juste des rencontres, il faut en saisir l'utilité, le sens, et se remettre en question autant intelectuellement qu'émotionnellement, il ne faut pas vivre que sur ses propres bases mais accepter celles des autres comme faisant partie de notre vie.. et j'arrête là parce a force de dire des conneries, brutal va me jeter sa biére !
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Tempérance
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lestump a écrit :sans vouloir dire de grosses conneries je crois que spéc et brutal ne sont pas sur la même planéte, question de caractére et de visions, je crois et je le dis avec les précautions d'usages, que toi, brutal tu dois apprendre une seule chose, la faiblesse n'est pas un défault quand ce n'est pas un mode de vie, que réussir seul personne ne l'a jamais fait, a un moment donné il y a toujours une personne pour te tendre la main, pas forcément dans un acte de compassion, juste parce que c'est comme ça que la vie fonctionne, elle t'offre des opportunités par le biais de gens, pas forcément de tes proches, juste des rencontres, il faut en saisir l'utilité, le sens, et se remettre en question autant intelectuellement qu'émotionnellement, il ne faut pas vivre que sur ses propres bases mais accepter celles des autres comme faisant partie de notre vie.. et j'arrête là parce a force de dire des conneries, brutal va me jeter sa biére !
Je plussoie à ces propos
A un moment, c'est comme avoir la sensation de se trouver au bord d'une falaise un jour de tempête en pleine nuit (oui en plus il fait nuit noire
) et puis voir/entendre/ressentir une présence humaine (avec un 'tite lampe hein ! 
) qui te murmure : Y a un chemin là où tu vas pouvoir aller .......Y paraît bien, on essaye ? Bref, il y a des moments où la curiosité, c'est le bien, surtout que si on tombe, ben, on sera pas le premier et puis ce qui compte, c'est de se relever et de retenter !
Si je me suis forgé cette carapace, c'est que j'en avais assez d'être l'otage de mes émotions. C'est quelque chose de très fatigant, de très usant. Et c'est très troublant pour ceux qui vous regardentzphyr a écrit :Hé bien, relis les posts d'inextricable/spécimen !!!
Je t'encourage donc (mais venant de moi, tu t'en doutes !) à casser la coquille pour savourer cette vie qui mord, mais qui se laisse délecter aussi.
Pour Brutaldeath, je peux juste décrire ce que je ressens quand une image, un son, un effleurement, une odeur, un goût suscitent en moi une émotion. Je sens d'abord l'influx nerveux parcourir mon corps (surtout le toucher quand l'influx passe le long de la colonne vertébrale), et puis après c'est comme si j'étais transpercé/parcouru d'une "onde" qui fait tout chavirer à l'intérieur.
C'était tellement énorme/intense au début de ma vie qu'il fallait mettre un terme à ça au plus vite. Le meilleur moyen que j'ai trouvé c'est de me placer mentalement à côté de mon corps comme si je n'étais pas concerné par ce que je ressentais. J'observais la scène comme si j'étais à côté de moi. Je dois reconnaître c'est assez radical, mais ça te fait passer pour quelqu'un d'austère, de sévère, de froid, limite d'inhumain
Pour ressentir, faire jouer ses sens et se laisser envahir par une vague d'émotion, ben faut être au premier plan sur tout. Depuis le stimuli sensoriel, puis son transfert, puis ce qu'il déclenche dans le cerveau. J'écrirais alors qu'il faut aimer ça, être emporter par ses sens pour ce qu'ils procurent de bien, de bon dans le cerveau, au risque de se faire repérer par ceux qui nous entourent nous regardant dans des positions d'extase, d'arrêt, de béatitude, de contemplation.
Il faut donc aimer ça, ne pas avoir peur du regard des autres (je prends littéralement mon pied et j'en profite/abuse en écoutant une musique ou en regardant des photos, des images quand je suis tout seul, ou quand je suis avec des personnes tolérantes) et surtout accepter de se laisser porter par une vague douce et chaleureuse, une vague qui fait vibrer toute la tête et qui enivre/étourdit quand c'est trop intense.
Le pied c'est allongé les yeux fermés écouteurs dans les oreilles à écouter une musique qui nous transporte comme Reckoner par exemple. Le simple fait de ne pas avoir de repère visuel t'aide grandement à te focaliser/concentrer sur le cheminement de l'émotion depuis le stimulus jusqu'à l'interprétation cérébrale.
Et je crois on est véritablement différent à l'extérieur quand on laisse ses émotions s'exprimer. Les gens du dehors te voient différemment, plus humain, plus abordable. Bon y a des limites hein pour ne pas devenir l'illuminé de service comme je suis, mébon, j'm'en fous à présent avec mes proches donc je continue, du moins qu'avec eux. Les inconnus, je me bride avec eux
-
anonymeB
Bon, c'est pas par pur égocentrisme que je remonte ce topic, mais juste pour poser par écrit mes pensées: j'ai décidé d'abandonner ce travail sur moi.
Ca fait 1 an et demi que j'ai écrit l'article, ça fait encore plus longtemps que j'aimerais juste pouvoir ressentir les choses, ne plus être comme protégé de l'environnement extérieur, des gens, de l'art, etc.
Mais la vie avance, il faut que je me rende compte de l'évidence même: rien n'a changé.
Les choses refusent toujours et encore de résonner en moi, je ne suis pas fait pour vivre secoué de toute part. Je ne suis pas capable de m'énerver ou de détester, je ne suis pas capable de rire, d'apprécier, de prendre du plaisir.
A la réflexion, s'il est bien une chose que les autres ont et que j'aimerais moi-même avoir, s'il est bien une chose qui me permettrait de reprendre confiance en moi, de m'accepter, ça serait la sensation de pouvoir être touché par les choses ou les gens.
Le plus dur en fait, c'est bien de savoir, en discutant avec les gens, en me comparant à eux, en mesurant mon esprit critique ou ma capacité d'analyse, que je pourrais, je pourrais même de façon excellente -du moins à mes yeux-, mais je ne peux pas. La sensation de celui qui a un corps d'athlète mais qui est paralysé de la tête aux pieds.
L'ennui total. En fait, je sais maintenant pourquoi je parle aussi facilement de ma mort ou de celles des autres, c'est juste parce que par rapport à mon propre ressenti, je n'ai pas conscience de l'ancrage que certains peuvent avoir dans leur propre vie.
Ca fait 1 an et demi que j'ai écrit l'article, ça fait encore plus longtemps que j'aimerais juste pouvoir ressentir les choses, ne plus être comme protégé de l'environnement extérieur, des gens, de l'art, etc.
Mais la vie avance, il faut que je me rende compte de l'évidence même: rien n'a changé.
Les choses refusent toujours et encore de résonner en moi, je ne suis pas fait pour vivre secoué de toute part. Je ne suis pas capable de m'énerver ou de détester, je ne suis pas capable de rire, d'apprécier, de prendre du plaisir.
A la réflexion, s'il est bien une chose que les autres ont et que j'aimerais moi-même avoir, s'il est bien une chose qui me permettrait de reprendre confiance en moi, de m'accepter, ça serait la sensation de pouvoir être touché par les choses ou les gens.
Le plus dur en fait, c'est bien de savoir, en discutant avec les gens, en me comparant à eux, en mesurant mon esprit critique ou ma capacité d'analyse, que je pourrais, je pourrais même de façon excellente -du moins à mes yeux-, mais je ne peux pas. La sensation de celui qui a un corps d'athlète mais qui est paralysé de la tête aux pieds.
L'ennui total. En fait, je sais maintenant pourquoi je parle aussi facilement de ma mort ou de celles des autres, c'est juste parce que par rapport à mon propre ressenti, je n'ai pas conscience de l'ancrage que certains peuvent avoir dans leur propre vie.
J'ai 2 amis qui sont des "blocs de glaces" et qui apparement s'en foutent d'être ainsi.
Je veux dire par là, qu'émotionnellement parlant, pas grand chose ne sort de leur bouche, se montre sur leur faciès, et surement aussi dans leur tête.( ca fait 6 ans que je les connais).
Faut accepter ce qu'on est si tu crois être " un bloc de glace".
Après y'a toujours le ptit doute à la con qui te dit : "ca se trouve c'est passke ci, passke ca gnagna gna"
bref, je peux te les presenter si tu veux, vous vous entendrez peut etre
Pour ma part, je suis comme spécimen, je ressens tout en exagérée.
arf.
bonne suite.
Je veux dire par là, qu'émotionnellement parlant, pas grand chose ne sort de leur bouche, se montre sur leur faciès, et surement aussi dans leur tête.( ca fait 6 ans que je les connais).
Faut accepter ce qu'on est si tu crois être " un bloc de glace".
Après y'a toujours le ptit doute à la con qui te dit : "ca se trouve c'est passke ci, passke ca gnagna gna"
bref, je peux te les presenter si tu veux, vous vous entendrez peut etre
Pour ma part, je suis comme spécimen, je ressens tout en exagérée.
arf.
bonne suite.
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anonymeB