La Guerre des Mondes

Petit ou grand écran, plein air ou salle obscure... ce que les pédégouines aiment regarder.

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the mask and the mirror
Messages : 603
Inscription : jeu. juin 30, 2005 1:41 pm

Message par the mask and the mirror »

Tu parles d'un âge classique d'Hollywood d'avant les 60es ùmais ce qui correspond à l'époque des studios, vraiment quand on parlait "d'usines à rêves", une époque où les studios étaient les grands décideurs sur les acteurs ou les réalisateurs qui étaient par contrats avec eux.
Finalement le cinéma actuel est paradoxalement moins "commercial" et plus "personnel" que cette grande période.

Le truc c'est qu'il y a une pression sociale pour juger du goût et ce qui est commercial ou connait du succès est moins apprécié. Sur l'autre forum il y a qqun qui a dit qu'il n'appréciait plus les Black eyed peas depuis qu'ils ont du succès, j'ai connu un américain très bobo, qui aimait Patricia Kaas mais c'est parce qu'aux Etats Unis elle n'est pas connue.

Mais pour revenir au cinéma, il y a une production de "films d'auteurs" parce qu'il y a un public pour. C'est un public moins nombreux mais un public quand même et donc il y a une production qui lui est adaptée. C'est idiot de voir des productions stéréotypées quand ce sont des films destinés à un public large (les blockbusters) et pas quand il s'agit de productions destinées à des publics spécifiques (comme les innombrables films sur une génération cynique qui a perdu ses illusions face à la violence du monde). C'est juste un principe marketing... C'est une question de public cible. Je ne vois pas pourquoi des producteurs iraient mettre de l'argent dans un film indépendant si ce film ne "vise" pas spécifiquement le public des films indépendants.

Qualifier de "bouse" un produit culturel qui est destiné à un public dont on ne fait pas partie c'est un peu "élitiste". L'echelle de valeur avec laquelle on mesure les qualités d'un produit culturel est tributaire des groupes socio-économiques auxquels on appartient (Bourdieu). D'ailleurs c'est interessant de voir que ce sont uniquement les produits culturels destinés aux classes "inférieures" qui sont traitées de "merde", pas les produits qui ne nous intéresse pas mais qui appartiennent à une sphère qui nous est "égale" ou "supérieure". MAis le fait d'être une merde ou pas n'est pas une qualité intrinsèque, c'est un jugement et donc c'est purement subjectif.

Si un film marche et est apprécié c'est qu'il a les qualités pour séduire son public. Ce n'est pas un effet de marketing, on a vu un nombre incalculable de fois des films ou de la musique sortis avec une grosse promo et qui se plantent, c'est ça un "flop". Ensuite que ça ne te plaise pas à toi, c'est possible et compréhensible, mais parler de décadence et de merde c'est quand même un peu gros. C'est comme les amateurs de musiques classiques et d'opéras qui disent que tout ce qui est pop ou rock c'est de la merde...

Ensuite toute production "culturelle" (pour ne pas dire artistique) s'inscrit dans un schéma économique. Les grands noms de la peinture ou de l'architecture cherchaient qd même à avoir des commandes et des mécènes : il faut donc bien plaire au commanditaire. C'est juste une vision romantique qu'on a de l'art et de la culture qui ne sont pas des marchandises.

Toi, en tant qu'individu tu as des goûts propres qui sont conditionnés par tous les différents groupes socio-économiques auxquels tu appartiens. Il est fort probable que tu ne fasses pas partie du public cible des blockbusters, ce qui fait que tu n'y trouves pas de choses qui te satisfassent. Le fait que tu hierarchises une production "de qualité" et une "qui ne l'est pas" c'est que tu prends ton avis comme étant LA référence. C'est juste que ça peut être un peu méprisant envers les gens qui apprécient ce que tu trouves être de la merde.

Je crois m'être perdu dans du hors sujet mais je fais autre chose en même temps : désolé par avance :D
Comte de Talmont
Messages : 367
Inscription : lun. juil. 11, 2005 10:47 pm

Message par Comte de Talmont »

Hum, je vais pas me lancer dans ce débat, je suis fatigué d'entendre toujours les mêmes rengaines sur Hollywood et les "fameux" blockbusters... Bon, évidemment, je suis assez d'accord avec TMTM! :)

Mais je voudrais juste me permettre une question envoyée en l'air, comme ça, qui n'attend pas vraiments de réponses et que chacun comprendra comme il veut : Il est où le plaisair dans tout ça? (Voualà, impressionant, n'est ce pas? :mrgreen: )

Et un autre dernier petit truc : arrête de bloquer que sur les fins d'un film! (et encore, je ne dois pas les voir comme toi. Faire passer des idées dites 'sérieuses' derrière un décor pour enfants, moi ca me va pas trop mal... chacun son truc, comme dit TMTM :wink: )
Vesper Lynd
Messages : 854
Inscription : dim. juil. 03, 2005 6:38 pm

Message par Vesper Lynd »

Vais faire rapide parce que j'ai vraiment la flemme de développer…

1) il manque des noms dans ta liste de realisateurs hollywood friendly, et de sérieux : Terry Gilliam (non il n'est pas anglais et hollywood, il critique comme il y admet des influences/racines—oui comme les cheveux) et Barry levinson (auteur du très bon et ignoré Toys, de wag the dog etc…) plus pleins d'autres que j'oublie moi aussi, je m'en excuse… (pour Terry et barry, je ne pouvais tout simplement pas laisser passer leur oubli ;-))

2) en ce qui concerne hollywood : le véritable problème avec Hollywood, c'est que Hollywood ne sait même plus faire du hollywood

je m'explique : on sait très bien qu'un film hollywoodien ce n'est pas un film d'art et d'essai etc… Il y a une différence entre un Bergman, un tarkovsky et de l'autre côté, une comédie de fred astaire (ou même un Hitchcock)etc…
D'un côté on a le traditionnellement étiqueté "film casse-tête-ennuyeux" et de l'autre, le "film hollywoodien" (le film "léger").

Oui mais, voilà, c'est tout un art de faire du léger, de réussir à enchaîner les péripéties dans une histoire, tout en tenant en haleine le spectateur. En cela, le film hollywoodien est l'hériter des tragédies/comédies grecques : le but est exactement le même, réussir à envouter le spectateur pour qu'il se laisse complétement guider par l'histoire, qu'il sympathise et souffre en même temps que le héros/l'héroine (le phénomène de catharsis etc…)
C'est tout un art, et ce rythme parfait, cette finalité du film se construit en grande partie dans le montage du film. Un montage parfait fait des merveilles : il vous prend aux tripes ou vous arrache votre petite larme.



Malheureusement, un grand malheur [ce qui fait bcp de malheur dans le même début de phrase], s'abattit un triste soir d'hiver à L.A. : une vilaine sorcière appelée " produits dérivés" enleva tous les monteurs hollywoodiens pour les emprisonner on ne sait où.
Car c'est bien là le problème des blockbusters, c'est qu'ils ne se sont au final qu'une série de rushs laissés à l'abandon. C'est un peu comme une coiffure de geek, le type à beau avoir des beaux cheveux à l'origine, s'il ne les coiffe pas c'est moche. Mais, il existe également des geeks avec une calvitie : on trouve donc aussi des block avec une calvitie de scénar. Dans ce cas-là, l'absence de montage ne change pas grand chose.

Prenez le seigneurs des anneaux : c'est tout beau tout propre, tout vert… mais au niveau du montage c'est à ch### (excusez-moi mais c'est vrai). Hollywood considère aujourd'hui, qu'il vaut mieux provoquer ce phénomène de catharsis à coup de "vahcement-beaux-effets-spéciaux" plutôt que par une histoire proprement découpée/étudiée (et oui c'est moins cher mais plus dur).
De plus pourquoi se casser la tête avec un bon montage quand on peut vendre des versions longues, extra-longues, méga-giga longues, qui permettent
1)de refourguer 36 000 éditions dvd différentes (je ne sais pas ce que vous en pensez mais je trouve qu'on se croirait chez mac do et ses big mac extra prénium collector)
2) de faire 36 000 suites au film. (bref tout est toujours une question d'argent)
Vous me direz qu'un excellent film est toujours bon, même s'il possède 26 000 montages différents [non 36 000 c'est trop, pas bon pour le karma]. Que dire sinon de tous ces films d'avant guerre qu'on retrouve amputés/censurés/allongés etc… mais qui restent pourtant des chefs d'œuvres. (néanmoins, la version restaurée de Métropolis, eurk)
Oui parfaitement vrai (je ne dév pas j'en ai marre là)

Mais regardez les différents films hollywoodiens qui sortent aujourd'hui et vous constaterez qu'il n'y a plus de construction maitrisée de l'histoire, mais mais simplement une suite de scène collées les unes aux autres, dans lesquelles on fait évoluer des acteurs connus avec des marques de fringues connues. (bref cela se rapproche plus d'un montage de pubs pour la télé que d'un montage de film avec une finalité—le dénouement ; on peut donc rajouter à l'infini des légos-scènes, et donc créer des suites au film etc…)

(bien sûr il y a des exceptions, et là je cite girl interrupted : acteurs hollywoodiens (actrices en fait : W. Ryder, angelina jolieetc…), histoire hollywoodienne, et supeeeerbe montage pour une supeeeerbe histoire)

Bref… enfin non plus trop du tout…
désolée si c'est vraiment un raisonnement en vrac et peu clair, assez caricaturé en plus. je crois en plus avoir répondu complétement à côté du sujet, donc je me spécialise dans le flood lourd. (comprendre flood à post-dissert-d'intello-à-deux-balles)
La faute à la bouteille de bordeaux. sic.
—je retourne aux alcolos anonymes…—
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