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Les Adieux à la Reine
Re: Les Adieux à la Reine
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Re: Les Adieux à la Reine
Je n'ai pas vu le film non plus.
L'affiche me suffit amplement pour savoir de quoi il s'agit et éviter de dépenser 10€ : une fiction de lesbiennes en costume avec Diane Krüger. Rien de plus, rien de moins. Je n'aime pas Diane Krüger. Je n'aime pas le sujet. Suivant.
D'une manière générale, je n'apprécie pas cette volonté de caser de la relation homosexuelle/lesbienne partout pour satisfaire les besoins lubriques de je-ne-sais-quel-individu-libidineux. Ça doit être là tout l'intérêt du film : voir Diane Krüger dans une scène saphique — et encore, si ça se trouve, puisque je n'ai pas vu le film, ça peut être du goût de France 3 où pour nous faire comprendre que deux femmes se plaisent on les fait jouer au rami, ou déambuler dans une bibliothèque rayon ésotérique. Après Diane Krüger dans un drama fétichiste grec, Diane Krüger dans un drama fétichiste M.-Antoinnettien, c'est tout ce que j'ai envie d'en retenir. On ne me fera jamais croire qu'il faut y voir de l'Histoire dedans.
Mais ça se trouve, c'est passionnant comme film, hein.
L'affiche me suffit amplement pour savoir de quoi il s'agit et éviter de dépenser 10€ : une fiction de lesbiennes en costume avec Diane Krüger. Rien de plus, rien de moins. Je n'aime pas Diane Krüger. Je n'aime pas le sujet. Suivant.
D'une manière générale, je n'apprécie pas cette volonté de caser de la relation homosexuelle/lesbienne partout pour satisfaire les besoins lubriques de je-ne-sais-quel-individu-libidineux. Ça doit être là tout l'intérêt du film : voir Diane Krüger dans une scène saphique — et encore, si ça se trouve, puisque je n'ai pas vu le film, ça peut être du goût de France 3 où pour nous faire comprendre que deux femmes se plaisent on les fait jouer au rami, ou déambuler dans une bibliothèque rayon ésotérique. Après Diane Krüger dans un drama fétichiste grec, Diane Krüger dans un drama fétichiste M.-Antoinnettien, c'est tout ce que j'ai envie d'en retenir. On ne me fera jamais croire qu'il faut y voir de l'Histoire dedans.
Mais ça se trouve, c'est passionnant comme film, hein.
Re: Les Adieux à la Reine
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Re: Les Adieux à la Reine
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Re: Les Adieux à la Reine
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Re: Les Adieux à la Reine
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Je suis cependant beaucoup plus sensible à ce genre de variations sur des sujets qui m'intéressent où que je connais bien, comme c'est le cas pour la Révolution française. Les fameux Tudors m'ont par contre fait plus rire qu'autre chose (surtout la représentation de François Ier et de sa cour), parce que c'est une époque que je ne connais que de loin.
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Re: Les Adieux à la Reine
Je suis allé voir les adieux à la reine, avec méfiance vu que je fais partie des gens qui ont le soucis du respect de l'Histoire, même si j'admets qu'on y mette de la fiction tant que y a pas de tricherie historique.
De ce point de vue, je n'ai pas été contrarié. Historiquement, on sait que Marie-Antoinette a ressenti pour celle qui fut sa plus grande favorite, la duchesse de Polignac, une affection très grande. Il n'est pas faux de parler de complicité et d'intimité entre elles. Et comme le dit Tsar, il est vrai que des libelles les ont accusé d'avoir des rapports sexuelles.
Bref, l'Histoire n'a pas trop souffert dans ce film. Le Versailles d'avant le 14 juillet 1789, royaume de féérie à part, complètement coupé du monde et de ses miséres, est bien rendu (Marie-Antoinette y était encore plus à l'écart puisque coupé de Versailles dans le petit trianon, son vrai chez elle, une bulle à l'intérieur d'une autre bulle, c'est dire si elle était proche de ce qui se passait ailleurs...)
Après, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs. Cela vient du fait que tout est montré par les yeux de la lectrice qui est davantage dans un rôle d'observation que d'action. Et lorsqu'elle agit, c'est toujours avec une certaine lenteur. Le rythme est donc souvent plombé par endroits et j'ai décroché/piqué du nez à plusieurs reprises.
Pas convaincu non plus par Diane Kruger en Marie-Antoinette : elle fait vraiment mégère, limite sorcière. Franchement, je l'imaginais tout à fait en Reine des glaces dans Narnia. J'aimais mieux la Marie-Antoinette du film éponyme de Sofia Coppola. Mais ma préférence ira toujours pour Jane Seymour, ce sera toujours elle, la vrai Marie-Antoinette, pour moi !
Quant à Léa Seydoux... Elle est ravissante, c'est clair. Ses regards ont beaucoup d'intensité. Mais je reproche à son personnage d'avoir plombé le rythme...
Par contre, Léa Seydoux nue, c'est juste... Wouah ! Y a rien à jeter, elle est sublime ! Diane Kruger et Virginie Ledoyen font pâles figure à coté !
Je n'ai pas non plus été insensible à Vladimir Consigny (que j'avais déjà remarqué dans le téléfilm Les faux monneyeurs du même Benoit Jacquot), qui joue le rôle du gondolier faussement italien mais réellement canon^^
Noemie Lvovsky est géniale, comme d'hab. Elle campe merveilleusement bien Madame Campan, cette fidèle des fidèles grâce à qui ont doit de savoir tant de choses sur Marie-Antoinette (ses fameux Mémoires)
La fin du film est réussie. On ne s'attend d'ailleurs pas à ce que cela s'achève de cette façon. Le personnage de la lectrice y prend enfin une certaine ampleur.
En conclusion : je n'ai pas été vraiment séduit par le film, juste assez pour ne pas regretter d'y être allé et pour avoir envie de lire le livre que je suis allé m'acheter à la FNAC.
De ce point de vue, je n'ai pas été contrarié. Historiquement, on sait que Marie-Antoinette a ressenti pour celle qui fut sa plus grande favorite, la duchesse de Polignac, une affection très grande. Il n'est pas faux de parler de complicité et d'intimité entre elles. Et comme le dit Tsar, il est vrai que des libelles les ont accusé d'avoir des rapports sexuelles.
Bref, l'Histoire n'a pas trop souffert dans ce film. Le Versailles d'avant le 14 juillet 1789, royaume de féérie à part, complètement coupé du monde et de ses miséres, est bien rendu (Marie-Antoinette y était encore plus à l'écart puisque coupé de Versailles dans le petit trianon, son vrai chez elle, une bulle à l'intérieur d'une autre bulle, c'est dire si elle était proche de ce qui se passait ailleurs...)
Après, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs. Cela vient du fait que tout est montré par les yeux de la lectrice qui est davantage dans un rôle d'observation que d'action. Et lorsqu'elle agit, c'est toujours avec une certaine lenteur. Le rythme est donc souvent plombé par endroits et j'ai décroché/piqué du nez à plusieurs reprises.
Pas convaincu non plus par Diane Kruger en Marie-Antoinette : elle fait vraiment mégère, limite sorcière. Franchement, je l'imaginais tout à fait en Reine des glaces dans Narnia. J'aimais mieux la Marie-Antoinette du film éponyme de Sofia Coppola. Mais ma préférence ira toujours pour Jane Seymour, ce sera toujours elle, la vrai Marie-Antoinette, pour moi !
Quant à Léa Seydoux... Elle est ravissante, c'est clair. Ses regards ont beaucoup d'intensité. Mais je reproche à son personnage d'avoir plombé le rythme...
Par contre, Léa Seydoux nue, c'est juste... Wouah ! Y a rien à jeter, elle est sublime ! Diane Kruger et Virginie Ledoyen font pâles figure à coté !
Je n'ai pas non plus été insensible à Vladimir Consigny (que j'avais déjà remarqué dans le téléfilm Les faux monneyeurs du même Benoit Jacquot), qui joue le rôle du gondolier faussement italien mais réellement canon^^
Noemie Lvovsky est géniale, comme d'hab. Elle campe merveilleusement bien Madame Campan, cette fidèle des fidèles grâce à qui ont doit de savoir tant de choses sur Marie-Antoinette (ses fameux Mémoires)
La fin du film est réussie. On ne s'attend d'ailleurs pas à ce que cela s'achève de cette façon. Le personnage de la lectrice y prend enfin une certaine ampleur.
En conclusion : je n'ai pas été vraiment séduit par le film, juste assez pour ne pas regretter d'y être allé et pour avoir envie de lire le livre que je suis allé m'acheter à la FNAC.
Re: Les Adieux à la Reine
Mais je croyais savoir que ces accusations n'étaient pas plus fondées qu'aucun autre ragot... non ?Et comme le dit Tsar, il est vrai que des libelles les ont accusé d'avoir des rapports sexuelles.
Re: Les Adieux à la Reine
D'après les mémoires de Madame Campan, Marie-Antoinette était assez pudique comme personne. Peu d'historiens croient à la thèse d'une liaison avec Axel de Fersen et moins encore avec la Duchesse de Polignac ou la princesse de Lamballe.Pigeon a écrit :Mais je croyais savoir que ces accusations n'étaient pas plus fondées qu'aucun autre ragot... non ?Et comme le dit Tsar, il est vrai que des libelles les ont accusé d'avoir des rapports sexuelles.
Après, il est vrai qu'elle avait des amitiés et des affections très fortes ! Arrivée super jeune en France, privée de ses amies et de sa famille, elle s'est littéralement jetée dans les bras de la Princesse de Lamballe, un peu plus agée qu'elle, extrémement dévouée, qui fut sa première confidente et grande amie. Seulement, Lamballe était sage et sérieuse, un peu coincée, et lorsque Mme de Polignac est arrivée, pleine de fraicheur, d'entrain et de gaité, la reine a été éblouie par cette amie qui l'incitait à faire la fête et ne se soucier que de prendre du bon temps. Du coup, la princesse de Lamballe a été un peu mise en retrait. Mais la duchesse de Polignac, même si son affection pour Marie-Antoinette était sincère, lui a fait beaucoup de mal, par les fastueux présents que la Reine lui faisait, à elle, à son mari, à son père, à sa belle soeur... Les Polignac ont vidé les caisses de l'Etat, ils étaient haïs du peuple, on les appelait "le parti de la Reine" qui a été mis dans le même bateau, ce qui lui a valu le surnom de Mme Déficit.
Le 16 juillet 1789, à la demande de la Reine, La Duchesse de Polignac est parti avec sa famille. Début d'une vie d'errance en suisse, en Italie... La Duchesse y a perdu la santé mais a continué à correspondre jusqu'au bout avec Marie-Antoinette qui ne lui a pas tenu rigueur de son départ. Apprenant l'exécution de la reine, elle s'est laissée dépérir. Au final, elle est morte la même année que Marie-Antoinette.
Quand à la princesse de Lamballe, elle fit le choix de rester avec Marie-Antoinette jusqu'à la fin : elle vécut à ses cotés le départ forcé de Versailles, la fuite à Varennes, la fin de la Monarchie... Elle fut séparée de Marie-Antoinette lors de l'emprisonnement dans la prison du temple. Durant les massacres de septembre 1792, elle fut tirée de force de se cellule et exécutée sommairement par les révolutionnaires. Sa tête fut dressé au bout d'une pique jusque sous les fenêtres de la Reine à la prison du temple, mais le roi qui partageait encore sa cellule vit l'horrible spectacle et empêcha Marie-Antoinette de regarder...
Re: Les Adieux à la Reine
Je sais déjà tout ça (j'aime aussi cette période de l'histoire), mais je n'y trouve pas de quoi corroborer ces libelles ? En tous cas, on peut voir la tête de Madame de Lamballe dans L'Anglaise et le Duc d'Eric Rohmer