Les livres homos qui vous ont marqués
Re: Les livres homos qui vous ont marqués
J'ai beaucoup aimé : Teleny attribué à Oscar Wilde ? et Ce sont amis que vent emporte de Yves Navarre.
Et j'ai été choqué et écoeuré du livre Kannibal de Erik Rémès qui est pourtant un homme charmant...
Et j'ai été choqué et écoeuré du livre Kannibal de Erik Rémès qui est pourtant un homme charmant...
Re: Les livres homos qui vous ont marqués
Comme beaucoup ici je vais citer Les mémoires d'Hadrien, le chef d'oeuvre de la grande Marguerite Yourcenar, l'homosexualité n'y est qu'un thème parmi d'autre dans ce livre d'une grande richesse, mais c'est abordé avec franchise comme une possibilité naturelle de l'amour humain, avec beaucoup de finesse sans volonté de choquer, d'une maniére général ce livre humaniste est magnifique grâce a l'écriture classique et a la profonde intelligence de son auteur (qui était un véritable puits d’érudition)
En rapport avec Yourcenar, puisqu'elle l'a beaucoup défendu en France, Mishima est aussi un auteur qui m'a beaucoup marqué, sur l'homosexualité je retiens deux livres:
Confession d'un masque roman semi-autobiographique, très torturé ou un jeune homme se découvrant homosexuel tente de cacher ses penchants et même de luter contre. Un livre magnifique mais éprouvant et volontiers dérangeant, comme toujours chez Mishima, le désir, la beauté et l'amour sont irrémédiablement lié a la mort. Un livre complexe a l'image de la personnalité pour le moins très particulière de son auteur dont la vie est aussi tordue que ses livres. Les amours interdites là aussi un livre superbe et dérangeant qui met en lumière les rapports très particulier que Mishima entretenaient avec l'art (ici littéraire), les femmes et les hommes et le désir en général.
(De Mishima je conseille aussi Le pavillon d'or, le marin rejeté par la mer et la tétralogie de La mer de la fertilité)
Jean Genet, pour moi le plus grand écrivain français du XX éme siécle avec Julien Gracq (et aussi Celine et Proust, mais eux c'est devenus banal de les citer ), Querelle de Brest, Notre Dame des fleurs et le magnifique poéme Le condamné a mort, sont des textes magnifiques sur le plan de la langue et compte parmi les choses les plus érotique que j'ai pu lire!
Et sinon un de mes romans préférés reste Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, si l'homosexualité n'y ait jamais abordé directement (quasiment rien n'est abordé directement dans ce livre de toutes façon) elle est fortement suggérer. Et de toute façon le texte est un régal ne serait-ce que pour les traits d'esprit et l'écriture sensuelle, malgré l’extrême pudeur de l'ensemble, d'Oscar Wilde. Dans ce livre tout est suggérer et c'est clairement ce qui fait sa force!
En rapport avec Yourcenar, puisqu'elle l'a beaucoup défendu en France, Mishima est aussi un auteur qui m'a beaucoup marqué, sur l'homosexualité je retiens deux livres:
Confession d'un masque roman semi-autobiographique, très torturé ou un jeune homme se découvrant homosexuel tente de cacher ses penchants et même de luter contre. Un livre magnifique mais éprouvant et volontiers dérangeant, comme toujours chez Mishima, le désir, la beauté et l'amour sont irrémédiablement lié a la mort. Un livre complexe a l'image de la personnalité pour le moins très particulière de son auteur dont la vie est aussi tordue que ses livres. Les amours interdites là aussi un livre superbe et dérangeant qui met en lumière les rapports très particulier que Mishima entretenaient avec l'art (ici littéraire), les femmes et les hommes et le désir en général.
(De Mishima je conseille aussi Le pavillon d'or, le marin rejeté par la mer et la tétralogie de La mer de la fertilité)
Jean Genet, pour moi le plus grand écrivain français du XX éme siécle avec Julien Gracq (et aussi Celine et Proust, mais eux c'est devenus banal de les citer ), Querelle de Brest, Notre Dame des fleurs et le magnifique poéme Le condamné a mort, sont des textes magnifiques sur le plan de la langue et compte parmi les choses les plus érotique que j'ai pu lire!
Et sinon un de mes romans préférés reste Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, si l'homosexualité n'y ait jamais abordé directement (quasiment rien n'est abordé directement dans ce livre de toutes façon) elle est fortement suggérer. Et de toute façon le texte est un régal ne serait-ce que pour les traits d'esprit et l'écriture sensuelle, malgré l’extrême pudeur de l'ensemble, d'Oscar Wilde. Dans ce livre tout est suggérer et c'est clairement ce qui fait sa force!
Re: Les livres homos qui vous ont marqués
Je vois BillyBud que nous avons beaucoup de lecture en commun. J'ai du reste beaucoup aimé le livre dont vous portez le pseudo
Re: Les livres homos qui vous ont marqués
Je ne l'ai pas lu, mais je ne trouve pas de topic pour les sorties des livres nous concernant.
Alors je pose mon truc ici :
Pour nous, les pédés de la campagne :
Clic !
Alors je pose mon truc ici :
Pour nous, les pédés de la campagne :
Clic !
Re: Les livres homos qui vous ont marqués
Bon alors copains, personne n'a lu Eddy ?
Je le conseille vivement. Même si ça fait mal. Pour ceux qui sont dans l'éducation. Ou ceux qui se rappellent qu'il y a aussi des Pédés hors de Paris.
Extrait, pas le plus violent, que j’aurais peur de déformer en les sortant du contexte. Mais bien réels :
Ou Steevy, quoi qu’on en dise, a tout de même marqué l’histoire de pas mal d’ados :
Je le conseille vivement. Même si ça fait mal. Pour ceux qui sont dans l'éducation. Ou ceux qui se rappellent qu'il y a aussi des Pédés hors de Paris.
Extrait, pas le plus violent, que j’aurais peur de déformer en les sortant du contexte. Mais bien réels :
* Ici on pourrait facilement transposer ce passage avec gros/arabe/handicapé/black et j’en passeA compter de mon arrivée dans l’établissement, j’ai erré tous les jours dans la cour pour tenter de ma rapprocher des autres élèves. Personne n’avait envie de me parler : le stigmate était contaminant ; être l’ami du pédé* aurait été mal perçu.
J’errai sans laisser transparaitre l’errance, marchant d’un pas assuré, donnant toujours l’impression de poursuivre un but précis, de me diriger quelque part, si bien qu’il était impossible pour qui que ce soit de s’apercevoir de la mise à l’écart dont j’étais l’objet.
L’errance ne pouvait pas durer, je le savais. J’avais trouvé refuge dans le couloir qui menait à la bibliothèque, désert, et je m’y suis réfugié de plus en plus souvent, puis quotidiennement, sans exception. Par peur d’être vu là, seul, à attendre la fin de la pause, je prenais toujours soin de fouiller dans mon cartable quand quelqu’un passait, de faire semblant d’y chercher quelque chose, qu’il puisse croire que j’étais occupé, et que ma présence dans cet endroit n’avait pas vocation à durer.
Ou Steevy, quoi qu’on en dise, a tout de même marqué l’histoire de pas mal d’ados :
Sur l’autre chaine, il y avait un homosexuel qui participait à une émission de téléréalité. C’était un homme extraverti, aux vêtements colorés, aux manières féminines, aux coiffures improbables pour des gens comme mes parents. L’idée même qu’un homme aille chez le coiffeur était mal perçue. Les hommes se faisaient tondre par leur femme, ils n’allaient pas au salon de coiffure. Il les faisait beaucoup rire – toujours les rires – à chacune de ses prises de paroles Ah ! Celui-là il fait du vélo sans selle. J’aimerais pas ramasser la savonnette à côté de lui. Lui pédé ? Plutôt se faire enculer. L’humour à certains moments cédait la place au dégoût Faut les prendre ses sales pédales, ou leur enfoncer une barre de fer dans le cul.
C’est à ce moment, au moment où ils faisaient des commentaires sur l’homosexuel de la télévision, que je suis rentré du collège. Il s’appelait Steevy. Mon père s’est tourné vers moi, il m’a interpellé Steevy, c’était bien l’école ? Titi et Dédé se sont esclaffés, un véritable fou rire : les larmes qui coulent, le corps qui se tord, comme soudainement possédé par le démon, la difficulté de reprendre sa respiration Steevy, oui c’est vrai maintenant que tu le dis, ton fils a un peu les mêmes manières quand il parle. L’impossibilité, encore, de pleurer. J’ai souri, et je me suis précipité dans ma chambre.
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Re: Les livres homos qui vous ont marqués
Paulette, j'ai lu En finir avec Eddy Bellegueule.
J'ai trouvé ça hyper courageux pour un mec de son âge de pondre un livre comme ça. Le livre est surtout un portait très dur dressé sur sa famille et plus largement la classe sociale ouvrière du Nord. Je le recommande !
J'ai trouvé ça hyper courageux pour un mec de son âge de pondre un livre comme ça. Le livre est surtout un portait très dur dressé sur sa famille et plus largement la classe sociale ouvrière du Nord. Je le recommande !
Re: Les livres homos qui vous ont marqués
Je ne pense pas qu'il faille généraliser ... sinon, beaucoup vont se sentir agressés, et je le comprends !Queen of Leon a écrit :J'ai trouvé ça hyper courageux pour un mec de son âge de pondre un livre comme ça. Le livre est surtout un portait très dur dressé sur sa famille et plus largement la classe sociale ouvrière du Nord. Je le recommande !
Par contre, le gouffre entre les classes sociales est bien rendu. Décalage universel !
Re: Les livres homos qui vous ont marqués
Je l'ai lu également et j'ai bien aimé. Je me permets de mettre le lien sur mon ressenti :
http://chezvolodia.canalblog.com/archiv ... 60515.html
Autre livre que j'ai trouvé magnifique : Le silence des rails de Franck Balandier
http://chezvolodia.canalblog.com/archiv ... 63714.html
http://chezvolodia.canalblog.com/archiv ... 60515.html
Autre livre que j'ai trouvé magnifique : Le silence des rails de Franck Balandier
http://chezvolodia.canalblog.com/archiv ... 63714.html
Re: Les livres homos qui vous ont marqués
J'adore la BD "La bleu est une couleur chaude" de Julie MAROH.
Magnifique. Les dessins, les texte ... Les personnages me plaise énormément aussi, ....
Bref, c'est de loin la meilleure BD, même le meilleur livre que j'ai jamais lue sur l'homosexualité.
Ca m'a aidée à passé le cap (à m'accepter, à me sentir bien), comme c'est l'histoire de deux grande ados, je pense que j'ai accrochée vite.
Le film tiré de cette BD s'appelle "la Vie d'Adèle" que je n'est pas vue car mes parents m'on dit qu'il y avait des scènes un peu violentes (disputes) qu'ils ne préféraient pas que je les vois.
Voilà voilà
Magnifique. Les dessins, les texte ... Les personnages me plaise énormément aussi, ....
Bref, c'est de loin la meilleure BD, même le meilleur livre que j'ai jamais lue sur l'homosexualité.
Ca m'a aidée à passé le cap (à m'accepter, à me sentir bien), comme c'est l'histoire de deux grande ados, je pense que j'ai accrochée vite.
Le film tiré de cette BD s'appelle "la Vie d'Adèle" que je n'est pas vue car mes parents m'on dit qu'il y avait des scènes un peu violentes (disputes) qu'ils ne préféraient pas que je les vois.
Voilà voilà