(du coup je te réponds en // de shaya)
Tanie a écrit :monwen a écrit :Tanie a écrit :Du coup je me questionne et j'aimerais échanger avec des personnes qui sont passées par la PMA, qui ont fait des choix de parentalité alternative et/ou qui sont parents solos !
Après je suis "parent solo", la partie solo n'était pas plus prévue que la partie parent, donc je ne sais pas si je pourrais répondre à tes questions dans la partie "
projet de parentalité alternative*", mais si tu veux simplement échanger sur la "parentalité alternative" n'hésite pas.
Merci, oui ça m'intéresse aussi ! Puisque tu dis que la partie solo n'était pas prévue, j'imagine que la garde des enfants est partagée ?
en fait je ne savais pas si c'était pertinent que je te développe mon histoire vu que je n'avais pas (jamais) prévu avoir d'enfants. Je ne sais pas exactement quel genre de témoignages pourrait te faire du bien ou t'aider à y voir plus clair. Mais vu que je fais partie totalement des parentalités alternatives/parentalité "solo", je me dis peut-être que c'est bon à prendre, surtout si tu cherches des "preuves" que c'est possible.
Mon fils (un seul enfant^^) est né d'une relation qui n'en était pas une de base, je veux dire ce n'était pas une histoire d'amour ou quoi que ce soit. J'étais dans un état catastrophique à l'époque, notamment sur le plan de la consommation et de l'addiction. Son père (biologique donc) ne fait plus partie de nos vies depuis quelques mois après qu'il soit né. Ce n'était pas un individu mauvais ou quoi que ce soit, c'est juste quelqu'un de "trop abimé" qui ne pourra malheureusement pas s'en sortir. En revanche, j'ai eu le réflexe de me rapprocher de sa famille malgré tout, donc les grands-parents de mon fils (qui ont 3 autres enfants) le connaissent, plus encore, on a des liens supers bienveillants et réguliers.
J'ai décidé de poursuivre ma grossesse à l'époque, pas "rationnellement", pas pour un "projet" à réaliser, mais parce que "instinctivement" il n'y avait que ça qui pouvait me sauver, et au-delà de ça, je l'ai vécu comme un miracle, surtout pour un corps comme le mien pour lequel je n'avais aucun respect et que j'ai toujours déconsidéré. Donc même si rationnellement j'aurais "dû" y mettre un terme, je n'ai pas pu. + quand j'étais enceinte, le simple fait de porter un autre corps que le mien faisait que je pouvais à nouveau considérer mon corps et le respecter. Factuellement donc j'ai pu faire tout pour que cette grossesse se passe bien (ni dans l'alcool, ni dans les somnifères, ni dans les anxios, ni dans aucune substance dans laquelle j'aurais plongé juste avant). Pour quelqu'un comme moi de super exigeant et qui jugeait énormément les "parents" qui selon moi n'auraient pas dû l'être, le problème a surtout été de "comment me sentir légitime" et l'est toujours. Les angoisses sont plus fortes que jamais, dame culpabilité (un sentiment qui m'était inconnu ou presque) est maintenant omniprésente, la peur est horrible, les scénarios catastrophes ont carte blanche dans ma tête. Bref. Et pourtant, sans rentrer dans les détails, je me suis jamais sentie aussi forte que depuis qu'il est là. Je pense que c'est parce que j'ai enfin quelqu'un pour qui vivre (sûrement, je n'étais pas suffisante à mes yeux)
Tout ça pour dire que si quelqu'un comme toi qui a ce désir très présent (qui ne s'éteint pas) d'avoir un enfant ou plusieurs, l'idée de la mono-parentalité ou de la parentalité alternative ne doivent pas constituer un frein. Je crois que tu as déjà fait ce chemin-là ou un bon chemin dans ta tête dans tous les cas, pour avoir préparé le terrain à tes proches en amont etc. mais j'avais envie, si jamais tu en avais besoin, de te le confirmer
Aujourd'hui les "normes" du schéma parental ont bien explosé quand même, les homoparentalités et monoparentalités (constituant un choix), familles recomposées (je parle surtout de la liberté de construire une histoire avec quelqu'un par-dessus ton propre schéma monoparental) sont de plus en plus revendiquées et nombreuses. ça ne veut pas dire que c'est facile de faire face au regard des autres (notamment les couples hétéros qui viennent chercher leur môme chez ton assistante mat', parce que ouais, en plus de ça j'aime les femmes et
les plus arriéréson se dit wtf

)
Maintenant, pour tout ce qui est pratique :
- aides humaines/sociales/financières à ta disposition sont les mêmes
a priori dans tout département (no doubt pour les financières, pour les autres j'ai pu tomber sur des gens super chouettes que ce soit en Bourgogne ou en Bretagne où je suis maintenant - après la réactivité n'est pas égale partout, les coups de chance non plus) ;
- dame culpabilité ;
- dame doute (dans la pratique : cumuler ci + ci + ça + un môme ?), car il est clair qu'être 1 au lieu de 2 change ab.so.lu.ment tout ;
- le regard des autres, la différence de traitement par les autres (vis-à-vis du côté mono + autres) : tu peux poser des questions (surtout que je suis servie, je suis encore étudiante, (j'ai 27 ans dans deux semaines)
même que ma phobie infantile est revenue l'hiver d'il y a un an, profites-en, j'ai la totale

) ;
- le vécu propre de l'enfant (il est très important qu'il ne développe pas une exclusivité territoriale vis-à-vis de son
seul parent, et ça, c'est trèèèèèès difficile + il est important qu'il ait d'autres repères éducatifs (moindres, certes) que
toi, ce qui est valable pour tout enfant qu'ils aient un ou deux parents, mais
a fortiori être vigilant lorsqu'on n'est
qu'un)
I'm there (: (mp aussi pour les aides)
et je te laisse reprendre le cours du reste avec shaya
