La phobie de l'engagement

Pour parler de tout et de rien, pas de thème imposé.
Flamme
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La phobie de l'engagement

Message par Flamme »

Bonjour à tous,

Je ne crois pas qu'il y ait de sujet sur la phobie de l'engagement donc le voici !

J'ai vécu une rupture difficile (pas sûr qu'il en ait des simples mais bon) que j'ai relatée dans le topic "J'ai des sentiments et tu me plais mais je te quitte". Il n'est pas toujours bon de vouloir comprendre le pourquoi du comment, mais je n'y peux rien, j'en ai eu besoin. J'ai donc essayé de comprendre ce qu'il c'était passé pendant cette relation pour que ça se termine aussi brutalement. Pour faire court, mon ex copine m'a quittée du jour au lendemain alors que tout aller pour le mieux, enfin c'est ce que je croyais...

J'avoue avoir essayé de comprendre les raisons de ce soudain revirement en me disant que peut-être on pourrait recommencer quelque chose ensemble (je suis un peu naïve parfois), mais j'ai aussi et surtout voulu comprendre pour ne pas refaire les mêmes erreurs, si erreurs il y avait eu de mon côté, dans une prochaine relation.

Je ne dit pas que je n'ai pas commis d'erreurs je ne suis pas parfaite, mais aux dires de mon ex je ne suis pour rien dans notre rupture et les raisons de celle-ci: elle m'a dit que le problème venait d'elle, qu'elle était perdue. Avec un peu de recul (nous sommes séparées depuis presque 4 mois), une chose me parait évidente: elle a peur de s'engager. Ses précédentes relations n'ont jamais duré très longtemps, elle manque cruellement de confiance en elle, ne se trouve pas attirante (Mais comment tu peux me trouver jolie ? C'est à peu près ce qu'elle me disait quand "j'osais" la regarder), ne pense pas pouvoir apporter suffisamment à une personne avec qui elle aurait une relation, l'avenir lui fait peur: elle a beaucoup de difficultés à faire des projets (au niveau pro, elle n'ose pas partir de chez ses parents...)... Bref, pas mal de choses me font penser qu'envisager une relation sérieuse est très difficile voire impossible pour elle même si au fond c'est ce qu'elle souhaiterait.

Je n'ai pas ouvert ce topic pour parler de mon ex ou de mon histoire en particulier, mais plutôt pour avoir des témoignages: peut-être certains d'entre vous ont-ils eu une relation avec un phobique de l'engagement ? Ou peut-être avez-vous vous-mêmes peur de vous engager ? Pourquoi ? Comment faut-il se comporter avec une personne qui nous aime, nous le montre mais finalement arrête tout par peur ?

Bref, qu'avez-vous à dire sur le sujet, qu'en pensez-vous ? Toutes les réactions sont les bienvenues :)
Snow flake
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Re: La phobie de l'engagement

Message par Snow flake »

Salut,

Je me reconnais beaucoup dans la description que tu fais de ta copine.
Je n’ai aussi eu que des relations très courtes (trois quarte mois maximum) et, alors que j’aurais très envie de me poser, je trouve ça assez stressant. Donc, à chaque fois, on dirait que je cherche activement les obstacles à la relation, genre ça ne peut pas aller pour telles raisons, on est trop différent sur tel point, on ne se comprend pas sur tel sujet, on n’a pas assez en communs ou, on a trop en communs. Le moindre détail, une idée exprimée, une phrase peut me faire allonger la liste des obstacles. ON dirait que je cherche une vraie raison pour arrêter, parce que, bien sûr, fuir par peur c’est difficile à assumer.

J’ai aussi du mal à penser qu’on puisse me trouver de l’intérêt, quand ça arrive, je me dis que c’est parce que la personne ne me connaît pas encore assez, donc, je me suis déjà laissée embarquer dans une relation parce que la personne s’intéressait à moi, moi c’était peu réciproque mais le raisonnement était que, ben, on s’intéresse à moi c’est déjà bien !

Sinon, si je suis plus motivée par la relation, soit, je finis par y mettre un terme, parce que je me pose trop de questions, que je focalise sur d’éventuels obstacles et donc je ne profite pas de la relation et préfère en rester là il y a aussi l’idée que, si je me pose autant de questions c’est que ça ne me va pas, sinon, je serais juste bien et ne me prendrais pas la tête (or je pense que cette déduction est fausse). Sinon, un autre scénario possible si je ne prends pas la fuite est que je ne m’implique pas comme je devrais pour que ça fonctionne, puisque j’ai des doutes, je « n’en fais pas trop » je suis donc très peu démonstrative, je n’exprime pas beaucoup ce que je ressens ce qui est perturbant pour l’autre. L’idée étant que, je ne m’implique pas le temps de voir, parce que si l’autre s’attache trop et que ça ne me va pas ça va être dur de rompre et, si je suis très impliquée c’est plus dur de faire marche arrière (encore une fois, je sais que c‘est absurde, quel que soit le stade de la relation on est toujours libre d’y mettre un terme).
C’est très contradictoire comme mode de pensée, d’un côté de penser que je ne suis pas assez intéressante, et de l’autre, avoir peur que l’autre s’attache trop et que j’ai du mal à sortir de la relation.

Et, plus la personne va être démonstrative, plus ça va être stressant, avec la peur de décevoir… Par contre, si la personne est plus distante, je reviens confirmer l’idée que, forcément, je ne suis pas intéressante…
Souvent, quand les gens finissent par se lasser, c’est après coup que je me rends compte que la relation me convenait et que j’ai tout gâcher. Par contre, quand c’est moi qui décide d’en rester là, j’ai moins de regret, logique, je ne prends pas de décisions à la légère, sur un coup de tête donc ça passe mieux.

Voilà comment ça se passe de mon côté…

Concernant les piste à donner lorsqu’on est confronté à ce problème, je dirais que le plus important est d’en discuter ouvertement, ce que je ne fais pas beaucoup mais je suis sûre que pouvoir mettre les choses à plat, les doutes des deux côté (de la personne ayant peur de s’engager et du partenaire) ça peut franchement aider.

Après, s’il y a eu discussion, tu ne peux pas faire grand-chose de ton côté, si elle décide de partir et que tu sais que c’est uniquement par peur (ce qui doit être terriblement frustrant si pour le reste tout va bien), eh bien tu ne peux malheureusement pas faire grand-chose, sinon faire en sorte qu’elle soit consciente de sa motivation à rompre. Quand on met un terme à une relation parce qu’on a peur de s’engager, autant le savoir, on agit mieux sur un truc dont on est conscient et se réfugier derrière des prétextes ne va rien régler et va juste reproduire le même schéma lors des prochaines relations.
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Re: La phobie de l'engagement

Message par »

Ah la peur de l'engagement, mais aussi à te lire, j'ai l'impression la peur de l'avenir!!

Alors pour commencer: l'avenir: c'est l'inconnu, et faut bien l'admettre, ça fout parfois la trouille de ne pas savoir ce qui va nous arriver.. donc s'engager en plus? Mais faudrait être totalement maso!! :mrgreen:

Bon plus sérieusement.. Je pense que la peur de s'engager vient du fait qu'on a peur aussi de l'avenir en imaginant peut être le pire et donc la montagne d'embûches que l'on va rencontrer si par la suite, on se rend compte que ça le fait pas. Montagne d'embûches générée par la société voyeuriste, donneuse de leçon entre ce qui est bien et mal dans laquelle nous vivons..

Plutôt que de parler de relation amoureuse, je vais utiliser l'image de l'achat d'un bien immobilier.. (dans le fond, c'est un peu pareil).. Alors là, on s'engage (!!) sur plusieurs années en plus vu que pour la plupart on a l'emprunt bancaire à rembourser sur le dos..
La première sensation terrible, c'est une sensation d'immobilisme (immobilité? je ne sais plus): forcément on s'est endetté pour acheter ce bien, ça veut dire qu'on ne peut plus bouger pendant un certain temps, plus de possibilité de partir à l'aventure si jamais ça ne marche pas, plus de possibilité de fuite..
De plus, si jamais on se rend compte que ça ne le fait, on a alors une montagne juridique et administrative à passer pour pouvoir s'en sortir.. Montagne qui joue bien son jeu pour te donner l'impression que tu ne peux plus bouger facilement..

Mais finalement, c'est simplement l'idée qu'on veut bien s'en faire... Si ça ne le fait pas, et bah on déménage.. Si ça ne le fait pas, on revend.. Qu'est ce qui t'en empêche?? Rien! Simplement la peur de devoir affronter pleins de choses qu'on a pas envie forcément d'affronter..

L'engagement dans une relation amoureuse, c'est la même chose.. S'engager, ça veut dire être ensemble, peut être présenter sa moitié à sa famille, ses amis..
En plus dans une societé hétéronormée comme la notre, on te laisse comprendre que le mieux c'est la relation monogame (je vais pas me plaindre c'est ce que je préfère, parce que je serais incapable de partager mais bref, là n'est pas le sujet) donc l'impression que tu ne peux pas aller voir ailleurs, que tu n'as plus le droit de regarder les autres (bah oui, tu es en couple donc fini pour toi la drague et même le simple fait de regarder une autre jolie fille..) franchement c'est un peu les boules..

mais en plus que se passe t'il si ça ne le fait pas? On se retrouve à devoir affronter les "qu'en dira t'on?" les "mais que vont ils penser?" et parfois on ne veut pas affronter ça et c'est normal, parce qu'on se retrouve à devoir se justifier et ça fait chier!!! Pourquoi ne pourrait on pas juste dire: "bon, on s'est séparé ça le faisait pas." sans obtenir de jugement et de questions?? Obtenir un "ah ok, mais ça va toi sinon?"..
Non ce qu'on obtient c'est: "ah merde, mais comment ça se fait?" " oh je l'aimais bien moi, c'est con" ou l'inverse aussi: "t'as raison, c'était qu'une grosse conne égoïste, mais que s'est il passé?"

Bref finalement on ne se sent jamais libre..

Donc personnellement et ce n'est que mon avis,cela vient souvent du fait que la personne qui a peur de s'engager, a tendance à peut être trop réfléchir sur l'avenir et surtout sur l'aspect négatif des choses en oubliant tout le positif que ça peut aussi engendrer, et a peur de perdre sa sacro sainte liberté.. A partir du moment où tu comprends que même en t'engageant, tu restes libres de tes choix, de tes gestes et ce quoi qu'en pense la sacro-sainte société bien pensante, logiquement, ça va beaucoup mieux..

(Désolée, j'ai l'impression d'écrire de manière un peu décousue..)
Flamme
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Re: La phobie de l'engagement

Message par Flamme »

Je trouve ton témoignage très intéressant Snow flake. Il est toujours difficile de réellement comprendre une peur quand celle-ci ne nous touche pas.

Ca doit effectivement être très compliqué de gérer tout ça. Donc soit tu doutes de la relation et tu préfères arrêter te disant que ça ne va pas marcher, soit ça fonctionne trop bien justement et là encore tu préfères mettre un terme à la relation de peur que ça ne fonctionne plus. Et de toute façon le résultat est le même, la fin de la relation. Ca ne peut pas être"suffisamment bien" pour continuer, c'est ou trop bien ou pas assez et quoi qu'il arrive tu as plein de questions en tête. Est-ce que tu essaies de travailler là-dessus ou est-ce que c'est encore difficile pour toi ? Si ce n'est pas indiscret.

Et il y a la question de la confiance en soi. Là non plus pas de juste milieu dans ce que tu ressens quel que soit le comportement de l'autre apparemment. S'il est démonstratif ça fait peur mais s'il ne l'est pas également, pas simple dans ce cas :ah:

Me concernant, nous n'en avons pas parlé, car au moment de la rupture je n'étais pas consciente de ça, c'est aujourd'hui que je m'en rends compte. Tu parles de "reproduire le même schéma" eh bien je crois que c'est bien parti. Elle m'avait dit qu'elle préférait tout arrêter entre nous car ça lui faisait penser à une précédente relation qui n'avait pas fonctionnée et elle avait peur que ça ne fasse pareil. Donc elle préférait tout stopper maintenant pour ne pas "risquer" que ça ne marche plus un peu plus tard...

Je trouve ta comparaison avec un achat immobilier très bien choisie Gé. C'est exactement ça au final, la peur de l'avenir, que ça foire, et que même si on peut tout arrêter dans un cas comme dans l'autre il y aura forcément des trucs à gérer, expliquer... Et on ne pourra pas passer à autre chose en un claquement de doigts.
Le plus compliqué reste donc de se lancer, ce qui ne veut pas dire le faire n'importe comment ou sur un coup de tête, mais si on achète jamais de maison on ne sera forcément jamais propriétaire. Donc si on pense à tous les potentiels obstacles d'une relation sans en voir le positif elle ne durera pas et on ne pourra jamais construire quelque chose. On a alors un "joli" cercle vicieux : on a peur de l'avenir donc on ne se lance pas et on ne se lance parce qu'on a peur de l'avenir. Situation finalement inextricable :erm:
Snow flake
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Re: La phobie de l'engagement

Message par Snow flake »

@ gé,
Oui, la peur de l’avenir découle de cette peur de l’engagement. Si l’engagement fait peur, c’est que l’avenir est incertain.

L’exemple du bien immobilier me parle pas mal, c’est la même chose, c’est la même chose, on s’engage a priori sur une durée, mais si ça ne va pas, ok, ça ne va pas être facile mais on peut se défaire de l’engagement (limite se défaire d’un partenaire est sans doute moins complexe ! Oui, je n’aime pas les formalités administratives). C’est sans doute ce qu’on ne tient pas assez en compte, l’engagement ok mais il n’est pas définitif.

Ah alors là, c’est un autre gros problème, être en couple c’est renoncé aux autres éventuels partenaires. Je ne suis pas prête à vivre dans un modèle de couple libre mais il faut bien dire que c’est frustrant, comme tout choix d’ailleurs, quand on fait un choix on renonce aux autres options et je pense que c’est ce côté qui est le plus difficile, on peut toujours se dire qu’il y avait peut-être une autre personne qui aurait mieux convenu … Mais on en revient au fait que toute relation même avec engagement peut être stoppée même si ce n’est pas toujours agréable. ON peut, on est toujours libre. Et, l’avenir, de toute façon, on a beau tenter de l’anticiper, on ne le peut jamais, alors autant profiter tant que c’est bien sans se poser de questions ! Plus qu’à appliquer !

Sinon, ton poste me parle bien et il n’est pas décousu !

@flamme,

Oui, je tente de travailler là-dessus, bien sûr, je me rends de plus en plus compte de tout ça, et donc je tente de faire le tri. Comme je disais, quand on devient plus conscient de tous ces mécanismes, il devient plus facile de s’en défaire.

Si tu n’en as pas parlé avec elle, qu’est-ce qui t’as mis sur cette piste alors maintenant ?
Oui, le truc c’est de se lancer et de voir, d’expérimenter, parce qu’il n’y a que comme ça qu’on peut savoir. Je me dis, la prochaine fis, c’est ce que je ferai, tant pis si c’est stressant, si j’ai des questions, la seule raison qui me poussera à arrêter c’est si je me sens mal dans la relation. En général, si je réfléchis bien, quand je suis avec la personne ça va c’est quand je suis seule chez moi à ruminer tout ça que je remets en questions. Si je me sens mal avec la personne alors je n’ai jamais eu de regrets d’arrêter, donc c’est vraiment le signe sur lequel se baser, je pense, pour décider de continuer ou non, ce que l’on ressent lorsqu’o est en présence de la personne.
Pouët
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Re: La phobie de l'engagement

Message par Pouët »

Peur de l'engagement, peur de l'attachement, peur de l'avenir...

J'y ai été confrontée avec mon ex (c'est elle qui flippait).
Je ne me projetais pas forcément à 5 ou 10 ans avec elle, mais j’étais bien et je vivais le truc à fond. Du coup je me comportais naturellement de mon point de vue, mais pour elle je m'attachais trop vite.
Elle était plus dans le truc "je sais pas trop, faut que je laisse une distance, si je m'attache je vais souffrir, blablabla"... Donc je pense que mon attitude lui mettait la pression, alors que de mon côté je n'attendais rien d'elle à part qu'on passe de bon moment et qu'on fasse tout plein de trucs de couple trop choupinou ensemble (guimauuuuuuuuuuuuve ! :-P :lol: ), et ça qu'on reste ensemble 1 mois ou 10 ans !

Je pense qu'il y avait de son côté une grande part de manque d'expérience de la vie en général (avec en plus une question de caractère/personnalité) : plus jeune de 7 ans, pas de relation longue, jamais beaucoup bougé de sa région d'origine, tout fraichement diplômée...
Alors que de mon côté j'ai vécu des relations très longues (jusqu'à 7 ans) comme des plans culs, une relation à distance (par la force des choses), j'ai beaucoup bougé et même vécu à l'étranger un temps, j'ai vécu en couple 3 ans avec des projets d'achat de maison et de bébé (même si c'était une mauvaise idée dans mon cas... :euh: ). J'ai eu des plans foireux, on m'a fait les pires coups, je me suis pas toujours comportée comme une sainte, j'ai changé de cursus en court d'études, changé du boulot, vécu des périodes de chômage, ai dû retourner vivre chez mes parents quelques temps (la loose :lol: )...
Et j'ai pu constater qu'au final je suis toujours repartie comme en 40 et qu'il n'y avait rien de vraiment grave.

Comme l'explique bien Gé, on a peur avant de réaliser qu'en fait on n'est pas bloqué. Et pour le réaliser il faut l'avoir vécu et s'être un peu cassé les dents quelques fois...

Avec le temps et l'expérience on apprend à se faire confiance et à faire confiance à la vie.
On ne sait pas forcément mieux où on va, mais on sait qu'on y va et que même si on change de route rien de grave ne va nous arriver (on avait présenté chéri(e) à toute la famille et on a rompu ? Ben voilà. On informe et basta : y'a pas mort d'homme !).
Du coup beaucoup moins de peur de s'engager, ou même plus précisément de vivre les choses à fond sans s'inquiéter du lendemain.

Ça n'empêche pas les déceptions si on se projetai avec l'autre (ou dans ce nouveau travail, ou dans cette maison achetée, etc.). Mais on n'est pas pieds et points liés, et même si ça fait chier on a toujours sa tête, ses deux bras, ses deux jambes, et son petit cœur un peu froissé mais qui bât toujours.
:amour:
Flamme
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Re: La phobie de l'engagement

Message par Flamme »

@ Snow flake

Effectivement, prendre conscience de sa peur est le premier pas pour l'affronter et ensuite avancer, même si comme pour toute peur ce n'est jamais facile.
Ta piste de réflexion de savoir si tu te sens bien ou non avec l'autre est intéressante. Car si ça n'est pas le cas ça signifie en effet que la relation n'est pas épanouissante et qu'il serait donc préférable d'y mettre un terme.
Vivre et profiter du moment présent en essayant de ne pas se focaliser sur l'avenir est important aussi même si ça n'empêche pas les questionnements. On se demande tous par moments de quoi demain sera fait.

Comme je l'ai dit dans mon premier message, elle n'a pas du tout confiance en elle, doute de ses qualités/capacités, ne se trouve pas attirante (comment quelqu'un peut-il nous aimer si on ne s'aime pas soi-même ?), se dévalorise beaucoup par rapport aux autres. Par rapport à ça, je pense que certains événements de son passé peuvent la bloquer. Je n'en sais pas plus mais elle avait évoqué un jour une année difficile pendant son enfance, je n'avais pas osé la questionner plus sur le moment. Elle a également été victime de harcèlement scolaire pendant plusieurs années. Je pense que c'est un tout qui l'a fragilisé et qui aujourd'hui provoque ses angoisses, la font douter de ce qu'elle est et de ce qu'elle peut apporter aux autres.

@Pouët

S'attacher trop vite aux yeux de l'autre, oui. Ou au moins qu'il/elle nous sente plutôt sûr de nous dans la relation alors que ce n'est pas son cas.

Avoir vécu diverses expériences dans la vie en général fait effectivement avancer et comme tu le dis nous montre que finalement rien ne nous bloque, excepté les barrières qu'on bâtit soi-même. Par protection ? Probablement. Mais vivre reclus dans sa forteresse n'est pas la solution et il y a tellement de choses fantastiques si on en sort ne serait-ce qu'un tout petit peu. Bon c'est pas toujours si idyllique cela dit hein.

C'est vrai aussi qu'on peut ressentir le besoin de se protéger quand justement on s'est déjà cassé les dents, quand ça n'a pas fonctionné comme on l'aurait souhaité. Et il y a forcément la crainte qu'à nouveau les choses ne prennent pas la bonne direction. Et retenter là où ça a, ou ON a échoué s'avère être bien plus compliqué pour certaines personnes que pour d'autres. Et c'est la le problème, avoir suffisamment confiance en soi pour essayer à nouveau et bien comprendre qu'un échec ne fera pas en sorte que tout ce qui va suivre va aussi foirer.
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