harcèlement scolaire

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avez vous deja subi du harcèlement scolaire a cause de votre homosexualité?

Le sondage est terminé depuis le lun. déc. 14, 2015 8:33 am

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otsoa
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harcèlement scolaire

Message par otsoa »

Je fais une petite enquête sur harcèlement scolaire, mais j’aimerais en discuter avec vous?
qu’en pensez vous? En avez vous subi ? Comment ca c’est passé?

Moi j’en est subi de ma 6e a ma term mais au debut c'était pas vis a vis de l’homosexualité mais apres ca a changé. ...
Norma
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Re: harcèlement scolaire

Message par Norma »

Salut, je te conseille de te présenter à l'accueil parce que c'est plus poli, mais je vais répondre parce que c'est un sujet qui me touche.

J'en ai subi de la maternelle à la fin du collège, ça n'avait pas de rapport avec ma bisexualité mais avec mon physique (j'étais une enfant grosse, pâle, avec des lunettes et mal coiffée/mal vêtue jusqu'au collège, puis après j'avais des carrence en relations sociales dues au fait d'avoir été ostracisée au primaire, et qui plus est j'étais du genre première de la classe/mauvaise en sport. La totale.)

Pendant 10 ans j'ai été insultée quotidiennement, parfois frappée, et toujours mise de côté dès qu'il fallait faire quoi que ce soit de collectif.

Ca a disparu au lycée mais ça m'a laissé une certaine trace, et je suis heureuse de voir le tabou du harcelement scolaire se lever maintenant.
otsoa
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Re: harcèlement scolaire

Message par otsoa »

Effectivement je ne suis pas presenter je file faire cela tout de suite et je repasse après. Loin de moi l’idee d’etre impoli c’est juste que je me suis laissée emporter par ma lecture des sujets.
otsoa
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Re: harcèlement scolaire

Message par otsoa »

C'est vrai qu'on a la levée d'un grand tabou, mais pas au niveau lgbtphobie, on parle du harcèlement mais peu pour les lgbt,
tu parles de traces ça ce concrétise comment? Moi je me méfie toujours des gens c'est pénible :s
Tabaastiin
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Re: harcèlement scolaire

Message par Tabaastiin »

Comme Norma ça n'était pas à cause de ma sexualité (dont je n'avais d'ailleurs absolument pas conscience à ce moment là).

L'année de 6e a été assez difficile pour ma part, étant extrêmement timide (même maintenant, c'est limite maladif), je m'en suis pris plein la gueule (remarques, insultes, "mains" en sport, des "bonjour" avec un sourire qui voulait tout dire. Heureusement je n'ai pas été frappée. J'ai eu de la chance). Tout ça parce que je ne parlais pas. Parce que j'étais toute seule. Parce que je n'étais pas comme les autres, moi qui aimait lire et apprendre et n'en avais absolument rien à faire de toutes leurs histoires sordides préoccupant leurs esprits de pré-ado, qui avait un style particulier et une coiffure qui sortait un peu du commun. Bref, il en faut peu.
Résultat, je pleurais dès qu'il fallait aller en cours, et tous les soirs aussi. J'ai adopté une attitude je-m'en-foutiste et c'est passé.
A part quelques résidus dans la fin de l'année (oui parce que c'est drôle de crayonner au stylo plume le tee shirt de la fille devant toi en classe, ah ah) et les années suivantes (parce que c'est drôle de foutre du miel dans les cheveux de la fille là bas qui parle tranquillement à ses amis. Enfin je te remercie, Ô toi l'inconnu, mes cheveux étaient extraordinairement doux après cela~)
kelysa
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Re: harcèlement scolaire

Message par kelysa »

On en parle beaucoup plus maintenant du harcellement scolaire.

Ce qui me choque c'est le laisser aller des directeur ou des surveillant des établissements scolaire.

Cela mais arriver au collège de me faire insulter devant une surveillante et aucune réaction, alors honnêtement dans ces moment la que faire ??

Je travaille actuellement avec des enfants je leurs parle beaucoup du respect et je ne laisse pas ce genre de chose passez.

Dans le harcèlement scolaire l'effet de groupe joue énormément.

Pour appartenir a un groupe certain sont près a utilisée la méchanceté et la violence pourtent intérieurement ils savent que ce qu'ils font va faire mal mais c'est histoire d'être comme les autres.

Ce qui me fait mal c'est les séquelles par la suite de ces harcèlement qui reste longtemps et qui joue sur nos relations avec les autres, la peur d'être juger, l'impression d'être regarder, le besoin de se justifier sur nos fait et geste, le manque de confidence en soi qui nous empêche de réalisé énormément de chose.
otsoa
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Re: harcèlement scolaire

Message par otsoa »

C’est sur que l’effet de groupe ca compte beaucoup dans le harcèlement sans public c’est moins intéressant. Et les violences elle se sont arrêtées un moment de votre scolarité?
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Re: harcèlement scolaire

Message par »

En vous lisant, je tiens néanmoins à minimiser certaines choses..

Autant je ne remets aucunement en question vos vies et ce que vous avez vécu.. Autant, j'alerte sur le fait qu'il ne faudrait pas confondre harcèlement et par dérive mauvais traitement avec ce que beaucoup d'entre nous ont vécu pendant la période du collège..

Sincèrement, cette période est la pire de toutes: quasimment personne n'a vécu cette période avec délice.. Déjà, ce sont les 4 ans les plus violents de part l'évolution: on passe de l'âge d'enfant à celui d'ado et jeune adulte avec tout ce que ça entraine en terme d'hormones et compagnie.. C'est une période difficile de jugement où chaque personne doit appartenir à un "groupe" et un coup sur deux, si t'es dans un groupe, c'est pas le bon évidemment!!
Enfin bref, juste pour dire que la période collège, c'est la pas la meilleure période et il peut y avoir almagame..

Après je sais aussi que des personnes qui ont subi une certaine forme de harcèlement ont su aussi se servir de cette période pour s'en sortir plus fort, plus puissant avec pour leitmotiv le fait de pouvoir écraser non pas par la force mais par la carrière ou les études ceux qui les ont brimé à cette époque, mais il faut avoir il est vrai une grande force de caractère au fond de soi pour arriver à ça..
Régal Délice

Re: harcèlement scolaire

Message par Régal Délice »

Hum, personnellement je m'en suis pris plein la tête, surtout au collège, essentiellement parce que j'étais faible physiquement, plutôt peureux et un peu précieux, trop intello. Concrètement je me faisais traiter de tapette (et autre insultes homophobes) à longueur de journée, et je ne savais même pas ce que cela voulait dire ! A un moment donné je me suis mis à taper sur ceux qui m'emmerdaient et ça aidé (mais ça n'a pas tout résolu, ce n'est pas la solution magique). Je n'ai trouvé aucun soutien à l'époque, ni chez les profs (mais je ne voulais pas leur parler de mes problèmes) ni chez mes parents (qui se foutaient complètement de ce qui pouvait m'arriver), sauf une fille de ma classe, qui m'aidait parfois (je crois qu'elle était lesbienne mais je ne suis pas certain, en fait je n'y comprenais rien aux histoires de sexualité à l'époque). Je ne pense pas en garder vraiment de traces, à part peut-être un certain dégoût pour les mecs sportifs et les groupes de gens, mais je ne suis pas certain de devoir l'attribuer plus au harcèlement scolaire qu'à mes autres traumatismes d'enfance.
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Kennedy
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Re: harcèlement scolaire

Message par Kennedy »

otsoa a écrit :Je fais une petite enquête sur harcèlement scolaire, mais j’aimerais en discuter avec vous?
qu’en pensez vous? En avez vous subi ? Comment ca c’est passé?

Moi j’en est subi de ma 6e a ma term mais au debut c'était pas vis a vis de l’homosexualité mais apres ca a changé. ...
J'ai connu le harcèlement scolaire, mais pas en rapport avec mon homosexualité.
Et je suis vraiment contente de voir que c'est quelque chose qui "bouge" (un peu) de nos jours.

J'ai aussi encore beaucoup de mal à "pardonner" les adultes. Des surveillants qui au lieu de m'aider se moquaient de moi (il y a eu ce jour une surveillante devait venir témoigner devant un enième conseil "spécial Kennedy" au collège parce qu'elle était présente lorsque je m'étais fait agresser une fois de plus. Elle a dit "moi, je sais pas, j'ai rien vu O_O , d'ailleurs j'ai vu Kennedy les gifler avant (ça me serait même pas venu à l'idée de lever la main sur qui que ce soit)". Ce jour-là je me suis sentie très très seule et ça m'a confortée dans l'idée que je serais jamais comme les autres et que ça s'arrangerait jamais).

Pour moi ça avait commencé tôt, au primaire. Je me suis donc très tôt inculqué toute seule dans ma tête que j'étais inférieure aux autres, que les autres savaient mieux que moi comment je devais me comporter, qu'il était normal qu'ils me jugent et que ça transparaissait de mon visage que j'étais nulle. Donc, même face à des gens nouveaux, je savais pas me comporter "normalement", je me mettais inconsciemment en position de future victime... quand on m'a changée d'école, bah j'ai de nouveau été le bouc émissaire. Mes parents en ont conclu qu'effectivement, le problème c'était moi. Et moi aussi, je l'ai cru. Tout comme j'ai cru les responsables, au collège, qui m'expliquaient que le problème c'était moi.

C'est difficile d'imaginer l'enfer que c'est, mais faut bien comprendre que c'est continuel (encore pire maintenant avec les réseaux sociaux je suppose), l'école occupe une grande place dans la vie d'un enfant scolarisé. Jamais de répit. En classe (les boulettes de papier, l'encre noire qui fout en l'air les vêtements, les coups de pied), à la cantine (le plateau qui tombe, l'assiette cassée, la nourriture qui vole dans les cheveux), dans la cour (les insultes, le goûter volé, le tirage de cheveux, les bousculades)... Et en dehors, je pouvais rien faire tranquillement, même pas aller à la fête foraine sans croiser un gamin qui allait se moquer de moi (alors que souvent, moi, je le connaissais même pas, mais TOUT le monde dans l'école me connaissait, savait que le jouet de l'école, le gamin dont on pouvait se moquer c'était moi, avait entendu des trucs sur moi "salut dis il paraît que tu manges de la colle et que tes parents vivent dans une grotte ?"), pas de bouton "pause". Et tout ça à un âge où on se construit psychologiquement...

Ma solution, probablement très mauvaise, a été d'être absente le plus souvent possible. J'avais une petite santé, alors ça aidait. Dès que j'étais malade, j'en rajoutais une couche, et c'était bon : tranquille un bon moment sans l'école. D'ailleurs, j'ai souvent eu de nouveaux carnets de liaison car il n'y avait plus de bulletins d'absence. Au lycée, j'ai carrément laissé tomber, pas eu le courage d'aller jusqu'au bout, en plus je commençais à plus rien comprendre à force d'être absente. Après un n-ième moment difficile, en tout début de 1re, j'ai demandé mon exeat. Un minuscule bout de papier mal tapé à la machine dont j'avais besoin pour être libérée de tout ça. Voilà, j'avais plus rien à voir avec tout ça ! J'ai pris du recul, j'ai rencontré des gens hors de mon milieu, qui n'avaient pas d'a priori sur moi, et un jour j'ai eu une illumination : je me suis dit "mais en fait même si on est naze, on a tous droit d'être sur cette Terre et de vivre comme on en a envie !? Je suis née tout comme ils (ceux qui m'ont fait ch**) sont nés, ils ont pas + de droits que moi d'exister, et ils ont pas non plus un mandat qui les autorise à décider comment on devrait être". Je devais avoir 17 ou 18 ans. Le déclic, ça a été parce qu'une personne avec qui j'avais sympathisé (et qui ignorait mon "passé") m'a dit un jour "Ohlala j'ai parlé avec quelqu'un qui te connaît, dis donc c'est vrai qu'au collège nanananana (des mythes sur ma vie), on m'a dit de pas te parler etc.?". Or, tous les adultes responsables m'avaient toujours répété que le problème c'était moi, que je "faisais des histoires", que j'étais pas assez adulte. Et là je me disais "mais en fait c'est eux les abrutis, c'est eux qui aiment les histoires, si 10 ans après ça les amuse toujours autant, c'est que finalement je suis peut-être pas totalement coupable !?" (les adultes m'avait bien mis dans le crâne que j'étais responsable de tout).

Ca m'a clairement pourri la vie, ça a duré des années, et ça aurait pu avoir des conséquences graves car j'ai fini par avoir un comportement destructeur et à un certain stade j'ai sérieusement pensé à en finir. En plus, j'ai complètement saccagé ma scolarité (tout ça avait commencé parce que j'avais une tête d'intello, que j'étais 1re de la classe, que ma maman m'habillait avec des chemisiers à dentelle, et que j'étais hyper naïve dans le sens où je ne détestais personne et où j'aurais jamais fait de mal à une mouche) et je savais absolument pas quoi faire de ma vie. D'un coup bah fallait que je décide et j'avais plus aucun but. Dure période. Ca a probablement eu des incidences sur ma vie "après" aussi (comme contribuer à faire de moi une proie idéale à pervers narcissiques :ninja: )

Bon, je m'en suis finalement bien sortie, en fait dès que j'ai arrêté le lycée, que je me suis éloignée de cet univers, j'ai eu une vie sociale normale, et je me suis même rendu compte qu'en fait, je m'entendais plutôt bien avec les gens que je côtoyais, et qu'on m'appréciait : le contraire total de toute cette époque... Je n'ai jamais eu aucun problème à la fac, dans aucun de mes cursus (j'en ai fait plusieurs, après avoir finalement préparé le bac toute seule), au contraire, j'étais pote avec tout le monde.

J'ai recroisé certains de ces "gamins" en prenant le train, et on s'entend bien maintenant. :huhu: Eux n'ont jamais réalisé l'impact de tout ça... mais les adultes, ceux qui étaient là pour nous encadrer, pour nous protéger, ceux qui ont vu énormément de choses mais qui ont considéré que j'étais un problème et que je les gênais à me faire sans arrêt emme*der, ils ont vraiment pas été à la hauteur. Et les parents, ils m'insultaient, me disaient que je devrais avoir honte d'accuser des enfants innocents, que les leurs n'auraient jamais fait de mal à personne. Malheureusement pour moi, mes parents à moi partaient du principe qu'on ne pouvait pas savoir comment se comportaient les enfants, donc ils me soutenaient mais sans prendre mon parti, ils disaient toujours "nous on veut juste la vérité. On dit pas que c'est elle qui a raison, on sait pas." mais les autres parents disaient "Elle ment. Mon enfant dit qu'il n'a rien fait et je sais qu'il dit la vérité, je le connais." Donc je faisais pas le poids. Je comprends le point de vue de mes parents cela dit. J'aurais aimé qu'ils me soutiennent plus... qu'ils me disent que c'était pas moi (à eux aussi, on avait dit que le problème c'était moi, et ils le croyaient, puisque j'étais la seule emmerdée de l'école, ils me disaient que j'étais pas assez open aux autres, etc.)... mais ils savaient pas quoi faire, à part me laisser être absente.

:souris:
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