C'est dur
Publié : mar. déc. 17, 2019 10:53 pm
Bonjour,
Je m'étais inscrite il y a longtemps sur ce forum mais je n'étais pas prête pour rédiger un message. Aujourd'hui j'en ai plutôt besoin !
Voilà. J'ai rencontré A il y a 1 an et demi, 7 ans de moins que moi. Coup de foudre immédiat, on s'est mise ensemble 20 jours plus tard. Les 8 premiers mois sont parfaits, aucune embrouilles. Je note juste des réflexions assez étouffantes du style "mais je veux te voir moi" quand je suis au travail, ou bien "j'ai peur de ce qu'on va devenir, je ne ressens plus la magie de nos débuts" lorsque je lui avais organisé un WE surprise pour son anniversaire, après 3 mois et demi ensemble. Je n'ai pas porté beaucoup d'attention à ces réflexions, utilisant ma maturité pour me dire "elle est encore jeune, elle apprendra qu'une vie de couple ne peut pas être magique comme au premier jour".
Au début de l'année 2019, et sous sa très forte impulsion, je prends mon courage à 2 mains pour le dire à mes parents qui ignoraient tout de mon homosexualité. Ils sont très croyants, j'ai été élevée dans ce milieu, je sais très bien que ça ne va pas être très facile. En effet, ma mère est en larmes, mon père essaye de comprendre, moi je suis en larmes : libérée de leur avoir enfin dit mais tellement culpabilisée de leur faire du mal. A partir de ce moment là, je m'effondre complètement en essayant d'en dire le moins possible à A pour ne pas qu'elle s'inquiète. Elle le voyait forcément et me propose donc qu'on habite ensemble. Je ne m'attendais PAS DU TOUT à cette proposition, et pour moi avec mon éducation catho ça me rajoute un problème (parce que chez les cathos on habite pas ensemble avant le mariage ...). Donc il y a ça et en plus à titre perso je n'étais absolument pas prête et absolument pas dans l'état d'esprit d'y penser vu déjà l'énorme problème que j'ai par rapport à mes parents. Je n'ose pas lui dire non, de peur qu'elle me quitte. Alors ça traine ... Elle me dit que pour se sentir vraiment chez elle, elle pense repeindre les murs, refaire la cuisine. Je panique intérieurement. On en arrive à fêter nos 1 ans, qui ne se passent pas du tout bien. Je suis à bout entre mes parents avec qui je ne parle plus, A qui m'étouffe de plus en plus, et mes questionnements intérieurs. Je pète un câble, je ne lui parle pas et lui réponds sèchement. On s'engeule. Elle retourne chez ses parents, moi j'appelle les miens en larmes. Parce que je l'aime, mais que je ne sais plus où j'en suis, que je n'en peux plus d'être rejetée par ma famille. Ils me proposent à aller voir un psy. A, quand je lui dis ça, m'engueule en me disant que c'est pas normal d'aller voir un psy conseillé par ses parents (mais en fait ils ne connaissaient pas du tout la psy).
On continue à s'engueuler de plus en plus, à un rythme de 1 fois/semaine. J'ai eu des examens médicaux à ce moment là, le médecin me demande même si j'ai fait de la boxe le jour des prélèvements ... Mi-juillet, je n'en peux plus d'être autant en grand écart entre mes parents et elle. J'en suis venue à remettre mon homosexualité en question tellement je suis complètement dépassée et culpabilisée par la religion. Je n'en peux plus d'être étouffée. Je lui demande de partir de mon appart, lui disant que je ne suis vraiment pas prête. Elle accepte, mais on s'engueule, elle me dit qu'elle me déteste. Je suis tellement mal. Je ne sais plus où j'en suis. Tout l'été elle est chez ses parents, je fais le maximum d'efforts pour être avec chez ses parents mais je me sens jugée par toute sa famille, je ne suis pas bien. Mi aout, on part en vacances. On s'engueule encore très violemment. A s'était dit que l'appart n'avait pas fonctionné parce que c'était le mien, donc il fallait tout recommencer avec un appart n'ayant appartenu à aucune des 2. Moi je ne suis pas du tout convaincue par ce raisonnement, je lui dis que je ne suis pas prête mais elle se moque de moi "comment tu peux dire que tu n'es pas prête, c'est complètement aberrant d'habiter dans la même ville mais que tu veuilles pas qu'on habite ensemble". Je n'ose pas lui dire non, de peur qu'elle me quitte. Et on s'engueule du coup en vacances sur ce sujet.
Fin août, j'ai un gros WE de famille prévu. A n'est pas conviée puisque personne ne connait son existence mis à part mes parents et mes frères. Je passe un super WE où je me suis retrouvée MOI : à faire l'ambiance, à rire, à faire rire. Ca me fait beaucoup de bien, et je discute enfin avec mes parents. Au retour, je ne fais que pleurer pendant le trajet, parce qu'A m'a fait des réflexions parce que je ne lui ai pas beaucoup parlé. Je ne sais pas quoi faire entre elle et ma famille. Elle m'attend à l'arrivée, on s'engueule, je suis au bout. Avec l'aide de ma psy, je prends la décision de couper toute communication avec A et mes parents pendant 2 semaines, pour faire le point. Je prends du temps pour moi : ciné, lecture, balades. Au bout de quelques jours, A l'envoie un message. Elle me manquait beaucoup mais je voulais tenir mon engagement. On discute un peu, je pleure de soulagement qu'elle me dise tenir à moi et aussi la pression qui retombe. Elle me demande à ce qu'on se voit le WE. On se voit, moi je n'ai rien à dire, j'avais demandé 2 semaines. Elle me dit qu'elle a pris conscience de son comportement qui m'étouffait (appart, projets que j'avais) et s'excuse. Je lui demande qu'on finisse les 2 semaines parce que j'en ai besoin. On se retrouve ensuite, c'est cool. Et puis mi-octobre j'ai le mariage d'une personne de ma famille avec laquelle je suis très proche. Etant en retard, je n'ai pas du tout eu le temps d'envoyer un message à A pour la prévenir que j'y allais, et je laisse mon téléphone dans mon sac. J'arrive à aller le voir pendant la soirée, je vois qu'elle m'a envoyé plusieurs messages assez culpabilisants sur le fait que je ne lui écris pas. Un peu alcoolisée, je lui dis que c'est super, que j'ai pleuré de joie et que je suis heureuse. Elle me répond que je lui ai brisé le coeur ... Je décide de mettre mon cerveau en OFF pour la fin de la soirée et de profiter. Le lendemain matin, vu que je suis encore avec ma famille, je lui demande comment elle va et elle me répond super froidement que c'est incroyable que je n'ai aucun remords à lui envoyer ça comme message. Je fonds en larmes dans les bras de ma mère, parce que c'est trop. Elle me dit que fille ou garçon, ce n'est pas normal qu'on puisse me reprocher de passer du bon temps et d'être heureuse (ce n'était pas la 1ère fois qu'elle me faisait ce genre de réflexion). Je rentre chez moi et je lui demande à ce qu'on se voit le lendemain.
Le lendemain, je lui dis que c'est pas possible de continuer comme ça, qu'il faut qu'on arrête de se détruire, qu'on est exécrable l'une avec l'autre. Quelques jours plus tôt elle m'a dit qu'une fille la draguait et qu'elle y était pas insensible. Je refuse qu'on joue comme ça avec moi. Donc on se dit qu'on prend 1 mois et qu'on verra dans 1 mois. Mais on se parle entre temps et je sais qu'elle attend que je revienne, donc je suis en sécurité et ça m'empêche de vraiment avancer. 1 mois plus tard on se revoit, moi pas du tout dans l'optique de recommencer mais au moins de discuter et elle à l'inverse, complètement avec l'objectif de recommencer. Je lui dis non, que je ne suis pas prête, elle s'énerve que je ne veuille pas. Je culpabilise de pas être prête alors que la fille que j'aime me le propose. La semaine suivante je me presse le cerveau pour trouver des réponses à toutes mes questions et puis à la fin je me dis "oh et puis zut, vis et tu verras bien". Je revois A, je lui dis que je veux bien qu'on recommence mais elle me dit qu'elle ne sait pas, qu'elle ne me fait plus confiance. Je m'y attendais pas, je rame. Finalement on reprend. Et direct elle me demande si je veux partir en vacances avec elle et ses potes au ski, si je veux pas annuler mon Réveillon pour le passer juste nous 2. Je la calme, vu notre passé, je pense qu'il vaut mieux y aller tranquille. Et puis 2 jours plus tard elle me dit juste avant qu'on se couche qu'elle n'est plus amoureuse de moi, qu'elle ne ressent plus la fierté dans mes yeux, et qu'elle veut qu'on arrête. Je suis sous le choc, après ses grandes demandes 2 jours plus tôt. Je me rendais compte que tout n'était pas spontané mais je pensais que c'était lié au fait qu'on revenait de loin. Je suis blessée qu'elle dise que je ne suis plus fière d'être avec elle alors que je l'admire et que ça n'a pas changé.
Depuis, on se parle tous les 2-3 jours mais j'ai réalisé que je suis dépendante affectivement d'elle et je lutte contre moi au maximum pour ne pas craquer. Je suis totalement perdue parce que je sais que c'est définitif là. Mais en même temps je crois que je l'aime toujours autant, mais y'a tellement d'événements qui m'ont poussés dans mes retranchements que je doute sur tout. Je fais mon maximum pour avancer, pour être "moi", pour arrêter de subir la volonté des uns et des autres. Dès 2-3 mois, elle me disait vouloir se marier avec moi et des enfants. Moi, vu mon éducation je sais que ça va être dur et qu'il va falloir que j'avance sur ce chemin (j'ai les mêmes envies qu'elle mais le fait qu'elle me dise ça au bout de 3 mois ça m'a mis la pression). Elle ne supporte pas mon besoin de temps pour prendre des décisions qui, à mes yeux, sont importantes (style habiter ensemble) et elle me disait que son pire ennemi c'est le temps. Je ne veux pas vivre en luttant contre, en prenant des décisions hâtives que je pourrais regretter quelques jours plus tard. Et récemment elle m'a dit ne plus supporter le fait que tout est compliqué avec moi, que j'analyse absolument tout. Mais ce n'est pas de ma faute, je suis limite surefficiente mentale et mon cerveau va beaucoup trop vite et même pour moi c'est usant, mais je suis comme ça et je ne peux pas le contrôler.
On s'est vue vendredi, elle m'a dit qu'elle était heureuse, qu'elle ne s'interdisait rien. Et ça me fait tellement mal de voir qu'elle est bien, qu'elle s'interdit pas de passer une nuit chez quelqu'un, ça me blesse tellement. Comme si j'étais nulle à côté de pas savoir me détacher d'elle, comme si je n'ai été qu'un pion dans sa vie et qu'elle me remplace par quelqu'un d'autre. J'ai une peur de l'abandon que j'essaye de maitriser et d'accepter mais là c'est bien au-dessus la douleur. Je me demande si le mieux ne serait pas de faire le deuil de cette relation et d'éventuellement la recommencer différemment plus tard ? Mais je me sens incapable d'imaginer une vie sans elle. Vendredi elle m'a dit toujours vouloir des enfants avec moi, mais elle ne voyait pas comment vu toutes les difficultés qu'il y a et que ça la décourage complètement. Je ne vois tellement qu'elle, je suis incapable de m'imaginer faire ma vie sans elle. Et mes parents sont convaincus que je retourne dans le moule catho alors que pas du tout, ils sont adorables et ne réalisent pas toute la souffrance que j'ai. J'en peux tellement plus de remettre toute mon existence en question alors que la seule chose que je veux c'est de vivre une relation saine, et pas qu'on m'engueule parce que je vais à mes entraînements 2 fois par semaine et que c'est égoïste, ou bien que je ne vis pas dans les attentes de la religion. Je suis usée de toutes ces questions. J'ai envie de vivre avec A mais je ne me sens pas du tout respectée en étant la personne que je suis. Oui je suis lente et j'ai peur de m'engager, mais c'est pas en me mettant la pression que ça ira plus vite ...
Je n'attends pas nécessairement de réponses, ça me fait juste du bien de tout sortir par écrit et par la même occasion d'éviter d'écrire à A. Je suis désolée pour ce pavé ...
Je m'étais inscrite il y a longtemps sur ce forum mais je n'étais pas prête pour rédiger un message. Aujourd'hui j'en ai plutôt besoin !
Voilà. J'ai rencontré A il y a 1 an et demi, 7 ans de moins que moi. Coup de foudre immédiat, on s'est mise ensemble 20 jours plus tard. Les 8 premiers mois sont parfaits, aucune embrouilles. Je note juste des réflexions assez étouffantes du style "mais je veux te voir moi" quand je suis au travail, ou bien "j'ai peur de ce qu'on va devenir, je ne ressens plus la magie de nos débuts" lorsque je lui avais organisé un WE surprise pour son anniversaire, après 3 mois et demi ensemble. Je n'ai pas porté beaucoup d'attention à ces réflexions, utilisant ma maturité pour me dire "elle est encore jeune, elle apprendra qu'une vie de couple ne peut pas être magique comme au premier jour".
Au début de l'année 2019, et sous sa très forte impulsion, je prends mon courage à 2 mains pour le dire à mes parents qui ignoraient tout de mon homosexualité. Ils sont très croyants, j'ai été élevée dans ce milieu, je sais très bien que ça ne va pas être très facile. En effet, ma mère est en larmes, mon père essaye de comprendre, moi je suis en larmes : libérée de leur avoir enfin dit mais tellement culpabilisée de leur faire du mal. A partir de ce moment là, je m'effondre complètement en essayant d'en dire le moins possible à A pour ne pas qu'elle s'inquiète. Elle le voyait forcément et me propose donc qu'on habite ensemble. Je ne m'attendais PAS DU TOUT à cette proposition, et pour moi avec mon éducation catho ça me rajoute un problème (parce que chez les cathos on habite pas ensemble avant le mariage ...). Donc il y a ça et en plus à titre perso je n'étais absolument pas prête et absolument pas dans l'état d'esprit d'y penser vu déjà l'énorme problème que j'ai par rapport à mes parents. Je n'ose pas lui dire non, de peur qu'elle me quitte. Alors ça traine ... Elle me dit que pour se sentir vraiment chez elle, elle pense repeindre les murs, refaire la cuisine. Je panique intérieurement. On en arrive à fêter nos 1 ans, qui ne se passent pas du tout bien. Je suis à bout entre mes parents avec qui je ne parle plus, A qui m'étouffe de plus en plus, et mes questionnements intérieurs. Je pète un câble, je ne lui parle pas et lui réponds sèchement. On s'engeule. Elle retourne chez ses parents, moi j'appelle les miens en larmes. Parce que je l'aime, mais que je ne sais plus où j'en suis, que je n'en peux plus d'être rejetée par ma famille. Ils me proposent à aller voir un psy. A, quand je lui dis ça, m'engueule en me disant que c'est pas normal d'aller voir un psy conseillé par ses parents (mais en fait ils ne connaissaient pas du tout la psy).
On continue à s'engueuler de plus en plus, à un rythme de 1 fois/semaine. J'ai eu des examens médicaux à ce moment là, le médecin me demande même si j'ai fait de la boxe le jour des prélèvements ... Mi-juillet, je n'en peux plus d'être autant en grand écart entre mes parents et elle. J'en suis venue à remettre mon homosexualité en question tellement je suis complètement dépassée et culpabilisée par la religion. Je n'en peux plus d'être étouffée. Je lui demande de partir de mon appart, lui disant que je ne suis vraiment pas prête. Elle accepte, mais on s'engueule, elle me dit qu'elle me déteste. Je suis tellement mal. Je ne sais plus où j'en suis. Tout l'été elle est chez ses parents, je fais le maximum d'efforts pour être avec chez ses parents mais je me sens jugée par toute sa famille, je ne suis pas bien. Mi aout, on part en vacances. On s'engueule encore très violemment. A s'était dit que l'appart n'avait pas fonctionné parce que c'était le mien, donc il fallait tout recommencer avec un appart n'ayant appartenu à aucune des 2. Moi je ne suis pas du tout convaincue par ce raisonnement, je lui dis que je ne suis pas prête mais elle se moque de moi "comment tu peux dire que tu n'es pas prête, c'est complètement aberrant d'habiter dans la même ville mais que tu veuilles pas qu'on habite ensemble". Je n'ose pas lui dire non, de peur qu'elle me quitte. Et on s'engueule du coup en vacances sur ce sujet.
Fin août, j'ai un gros WE de famille prévu. A n'est pas conviée puisque personne ne connait son existence mis à part mes parents et mes frères. Je passe un super WE où je me suis retrouvée MOI : à faire l'ambiance, à rire, à faire rire. Ca me fait beaucoup de bien, et je discute enfin avec mes parents. Au retour, je ne fais que pleurer pendant le trajet, parce qu'A m'a fait des réflexions parce que je ne lui ai pas beaucoup parlé. Je ne sais pas quoi faire entre elle et ma famille. Elle m'attend à l'arrivée, on s'engueule, je suis au bout. Avec l'aide de ma psy, je prends la décision de couper toute communication avec A et mes parents pendant 2 semaines, pour faire le point. Je prends du temps pour moi : ciné, lecture, balades. Au bout de quelques jours, A l'envoie un message. Elle me manquait beaucoup mais je voulais tenir mon engagement. On discute un peu, je pleure de soulagement qu'elle me dise tenir à moi et aussi la pression qui retombe. Elle me demande à ce qu'on se voit le WE. On se voit, moi je n'ai rien à dire, j'avais demandé 2 semaines. Elle me dit qu'elle a pris conscience de son comportement qui m'étouffait (appart, projets que j'avais) et s'excuse. Je lui demande qu'on finisse les 2 semaines parce que j'en ai besoin. On se retrouve ensuite, c'est cool. Et puis mi-octobre j'ai le mariage d'une personne de ma famille avec laquelle je suis très proche. Etant en retard, je n'ai pas du tout eu le temps d'envoyer un message à A pour la prévenir que j'y allais, et je laisse mon téléphone dans mon sac. J'arrive à aller le voir pendant la soirée, je vois qu'elle m'a envoyé plusieurs messages assez culpabilisants sur le fait que je ne lui écris pas. Un peu alcoolisée, je lui dis que c'est super, que j'ai pleuré de joie et que je suis heureuse. Elle me répond que je lui ai brisé le coeur ... Je décide de mettre mon cerveau en OFF pour la fin de la soirée et de profiter. Le lendemain matin, vu que je suis encore avec ma famille, je lui demande comment elle va et elle me répond super froidement que c'est incroyable que je n'ai aucun remords à lui envoyer ça comme message. Je fonds en larmes dans les bras de ma mère, parce que c'est trop. Elle me dit que fille ou garçon, ce n'est pas normal qu'on puisse me reprocher de passer du bon temps et d'être heureuse (ce n'était pas la 1ère fois qu'elle me faisait ce genre de réflexion). Je rentre chez moi et je lui demande à ce qu'on se voit le lendemain.
Le lendemain, je lui dis que c'est pas possible de continuer comme ça, qu'il faut qu'on arrête de se détruire, qu'on est exécrable l'une avec l'autre. Quelques jours plus tôt elle m'a dit qu'une fille la draguait et qu'elle y était pas insensible. Je refuse qu'on joue comme ça avec moi. Donc on se dit qu'on prend 1 mois et qu'on verra dans 1 mois. Mais on se parle entre temps et je sais qu'elle attend que je revienne, donc je suis en sécurité et ça m'empêche de vraiment avancer. 1 mois plus tard on se revoit, moi pas du tout dans l'optique de recommencer mais au moins de discuter et elle à l'inverse, complètement avec l'objectif de recommencer. Je lui dis non, que je ne suis pas prête, elle s'énerve que je ne veuille pas. Je culpabilise de pas être prête alors que la fille que j'aime me le propose. La semaine suivante je me presse le cerveau pour trouver des réponses à toutes mes questions et puis à la fin je me dis "oh et puis zut, vis et tu verras bien". Je revois A, je lui dis que je veux bien qu'on recommence mais elle me dit qu'elle ne sait pas, qu'elle ne me fait plus confiance. Je m'y attendais pas, je rame. Finalement on reprend. Et direct elle me demande si je veux partir en vacances avec elle et ses potes au ski, si je veux pas annuler mon Réveillon pour le passer juste nous 2. Je la calme, vu notre passé, je pense qu'il vaut mieux y aller tranquille. Et puis 2 jours plus tard elle me dit juste avant qu'on se couche qu'elle n'est plus amoureuse de moi, qu'elle ne ressent plus la fierté dans mes yeux, et qu'elle veut qu'on arrête. Je suis sous le choc, après ses grandes demandes 2 jours plus tôt. Je me rendais compte que tout n'était pas spontané mais je pensais que c'était lié au fait qu'on revenait de loin. Je suis blessée qu'elle dise que je ne suis plus fière d'être avec elle alors que je l'admire et que ça n'a pas changé.
Depuis, on se parle tous les 2-3 jours mais j'ai réalisé que je suis dépendante affectivement d'elle et je lutte contre moi au maximum pour ne pas craquer. Je suis totalement perdue parce que je sais que c'est définitif là. Mais en même temps je crois que je l'aime toujours autant, mais y'a tellement d'événements qui m'ont poussés dans mes retranchements que je doute sur tout. Je fais mon maximum pour avancer, pour être "moi", pour arrêter de subir la volonté des uns et des autres. Dès 2-3 mois, elle me disait vouloir se marier avec moi et des enfants. Moi, vu mon éducation je sais que ça va être dur et qu'il va falloir que j'avance sur ce chemin (j'ai les mêmes envies qu'elle mais le fait qu'elle me dise ça au bout de 3 mois ça m'a mis la pression). Elle ne supporte pas mon besoin de temps pour prendre des décisions qui, à mes yeux, sont importantes (style habiter ensemble) et elle me disait que son pire ennemi c'est le temps. Je ne veux pas vivre en luttant contre, en prenant des décisions hâtives que je pourrais regretter quelques jours plus tard. Et récemment elle m'a dit ne plus supporter le fait que tout est compliqué avec moi, que j'analyse absolument tout. Mais ce n'est pas de ma faute, je suis limite surefficiente mentale et mon cerveau va beaucoup trop vite et même pour moi c'est usant, mais je suis comme ça et je ne peux pas le contrôler.
On s'est vue vendredi, elle m'a dit qu'elle était heureuse, qu'elle ne s'interdisait rien. Et ça me fait tellement mal de voir qu'elle est bien, qu'elle s'interdit pas de passer une nuit chez quelqu'un, ça me blesse tellement. Comme si j'étais nulle à côté de pas savoir me détacher d'elle, comme si je n'ai été qu'un pion dans sa vie et qu'elle me remplace par quelqu'un d'autre. J'ai une peur de l'abandon que j'essaye de maitriser et d'accepter mais là c'est bien au-dessus la douleur. Je me demande si le mieux ne serait pas de faire le deuil de cette relation et d'éventuellement la recommencer différemment plus tard ? Mais je me sens incapable d'imaginer une vie sans elle. Vendredi elle m'a dit toujours vouloir des enfants avec moi, mais elle ne voyait pas comment vu toutes les difficultés qu'il y a et que ça la décourage complètement. Je ne vois tellement qu'elle, je suis incapable de m'imaginer faire ma vie sans elle. Et mes parents sont convaincus que je retourne dans le moule catho alors que pas du tout, ils sont adorables et ne réalisent pas toute la souffrance que j'ai. J'en peux tellement plus de remettre toute mon existence en question alors que la seule chose que je veux c'est de vivre une relation saine, et pas qu'on m'engueule parce que je vais à mes entraînements 2 fois par semaine et que c'est égoïste, ou bien que je ne vis pas dans les attentes de la religion. Je suis usée de toutes ces questions. J'ai envie de vivre avec A mais je ne me sens pas du tout respectée en étant la personne que je suis. Oui je suis lente et j'ai peur de m'engager, mais c'est pas en me mettant la pression que ça ira plus vite ...
Je n'attends pas nécessairement de réponses, ça me fait juste du bien de tout sortir par écrit et par la même occasion d'éviter d'écrire à A. Je suis désolée pour ce pavé ...