Re: Compagne possessive et angoissée...
Publié : ven. août 19, 2016 9:53 am
Merci beaucoup pour ton avis Pouet, qui n'est pas forcement agréable à entendre mais dans lequel je me (et nous) reconnais bien.
Après le risque qu'elle le prenne comme de la critique pure et simple m'embête oui.
De base j'étais partie pour qu'on reparle en profondeur après notre grosse conversation mais c'est tout de même fatigant émotionnellement et la de manière générale les choses vont bien (logique après ce genre de grosses conversations) donc bon...
Mais comme je disais au dessus, la gymnastique mentale est super compliqué, parce que je dois "arrêter de croire que tout est de ma faute" mais en même temps "c'est mon attitude (et donc ma faute) qui induit des choses et donc je dois travailler sur moi" et je m'y perd.
Exemple concret d'attitude hier soir ou après coup je me suis dit "ah non c'était pas la bonne attitude à avoir" mais je sais pas quelle serait la bonne.
Mon pote est passé à la maison pour m'emprunter un objet. L'heure du retour à la maison de ma copine approchait et je commençait à m'inquiéter qu'elle rentre et le voit et ensuite soit contrariée / tire la gueule (la déjà, à quel point ma peur est-elle fondée ? Ça vient de son attitude, ça vient de mes peurs à moi ?) du coup au bout d'un moment j'ai pensé avoir trouvé la solution et je lui ait envoyé un texto lui disant qu'il était la, pour qu'elle soit pas surprise. Sauf qu'elle est arrivée pile à ce moment la. Du coup je me suis précipitée sur elle pour lui dire que je lui envoyait un texto pour la prévenir qu'il était en mode totale excuse.
Je vois bien que c'est pas la bonne interaction ça, mais je sais pas quelle serait la bonne.
Dans un autre style, je suis actuellement en train de lui chercher un rdv chez un psy. Elle a bien formulé le désir d'y aller, mais elle a de manière générale la phobie tu téléphone et peur d'y aller, donc je le fait pour elle. Mais je me pose la question si au final il ne vaudrait mieux pas que ce soit elle qui cherche ? Mais sachant qu'elle se décourage très vite face à l'échec, j'ai plus la sensation de l'aider en cherchant pour elle.
J'ai la sensation que je serais moins perdue qu'elle sans elle que elle sans moi en fait. Elle disparaitrait je serais très triste clairement mais je fais plein de choses et ma vie est remplie d'activités. Elle c'est moins le cas...
D'en parler et d'y réfléchir ça me fait réaliser que quelque part j’appréciais d'être "la seule personne capable de la supporter" et d'être en quelque sorte sa bouée de sauvetage... Maintenant moins.
Bon par contre j'ai clairement pas envie de "passer à autre chose" donc on va beaucoup parler et essayer d'avancer !
Les altercations passées c'était plus dans le sens pour montrer des exemples de réactions que j'ai trouvé disproportionnées de sa part. J'ai vraiment une mauvaise mémoire, je me souviens des ressentits affectifs mais rarement des faits, du coup je peux difficilement revenir sur quelque chose qui date de plus de 2 mois sans support pour m'en souvenir.Si je peux me permettre, faire l'article des altercations passées n'aura pas forcément une utilité. Déjà parce que c'est du passé, qu'ensuite vous ne vous souviendrez pas forcément des mêmes choses (source de discorde), et comme tu dis elle risque de le prendre comme de la critique pure et simple.
Concentrez-vous plutôt sur le présent. Faites un état des lieux : ce qui va, ce qui ne va pas. Ce qui vous convenait avant et ne vous convient plus. Vos besoins respectifs.
Après le risque qu'elle le prenne comme de la critique pure et simple m'embête oui.
De base j'étais partie pour qu'on reparle en profondeur après notre grosse conversation mais c'est tout de même fatigant émotionnellement et la de manière générale les choses vont bien (logique après ce genre de grosses conversations) donc bon...
J'ai l'impression de pas pouvoir y faire grand chose oui. Mes réactions instinctives sont toujours sur une tendance "dominé" ou "c'est à moi de faire des concessions pour les autres". Ca c'est vraiment un truc sur lequel je pourrais travailler avec un psy clairement. Quand j'y réfléchis, et que je me dis que je devrait par exemple apprendre à dire non, j'ai juste peur de plus être moi-même après. On me dit toujours que je suis gentille, mais si ma gentillesse découle de ma tendance à faire en fonction des autres avant tout, si je commence à dire non et à être égoïste, je ne serais plus "gentille" et c'est un peu une sorte de pilier de ma personnalité. Même si conceptuellement quand je m'imagine plus sure de moi je sais que c'est possible de demeurer quelqu'un "de bien" avec des principes moraux et de la gentillesse. Mais tout seule c'est tout un reconditionnement que je n'arrive pas à faire je crois.Malgré le ton bienveillant de tes messages à l'égard de ta copine, je ressens quand même un côté où tu cherches à te dédouaner de la situation.
Quand tu dis par exemple que à cause de ton caractère parfois les gens en profitent, comme si au final tu ne pouvais pas y faire grand chose.
Tu a tellement tout bien résumé... On s'est toutes les 2 construites l'une par rapport à l'autre et ça se ressent. Et j'ai bien conscience d'être en partie responsable de son attitude vu que mon attitude l'encourage à avoir son attitude.Mais une relation (amitié, amoureuse, boulot...) c'est 50/50 : si tu te fais marcher dessus, c'est certes parce que la personne en face le fait, mais aussi parce que tu la laisse le faire.
Là tu te plains de ses angoisses et de sa possessivité, mais tu y participes en entrant dans son jeu, en revenant en arrière pour "ne pas la blesser" (sincèrement tu ne l'aide pas je pense), etc.
Certes elle a certainement un travail à faire sur elle, mais toi aussi.
Et toi tu dois t'occuper de toi, et elle d'elle-même. L'infantilisation me semble venir des deux côtés.
Mais comme je disais au dessus, la gymnastique mentale est super compliqué, parce que je dois "arrêter de croire que tout est de ma faute" mais en même temps "c'est mon attitude (et donc ma faute) qui induit des choses et donc je dois travailler sur moi" et je m'y perd.
Exemple concret d'attitude hier soir ou après coup je me suis dit "ah non c'était pas la bonne attitude à avoir" mais je sais pas quelle serait la bonne.
Mon pote est passé à la maison pour m'emprunter un objet. L'heure du retour à la maison de ma copine approchait et je commençait à m'inquiéter qu'elle rentre et le voit et ensuite soit contrariée / tire la gueule (la déjà, à quel point ma peur est-elle fondée ? Ça vient de son attitude, ça vient de mes peurs à moi ?) du coup au bout d'un moment j'ai pensé avoir trouvé la solution et je lui ait envoyé un texto lui disant qu'il était la, pour qu'elle soit pas surprise. Sauf qu'elle est arrivée pile à ce moment la. Du coup je me suis précipitée sur elle pour lui dire que je lui envoyait un texto pour la prévenir qu'il était en mode totale excuse.
Je vois bien que c'est pas la bonne interaction ça, mais je sais pas quelle serait la bonne.
Dans un autre style, je suis actuellement en train de lui chercher un rdv chez un psy. Elle a bien formulé le désir d'y aller, mais elle a de manière générale la phobie tu téléphone et peur d'y aller, donc je le fait pour elle. Mais je me pose la question si au final il ne vaudrait mieux pas que ce soit elle qui cherche ? Mais sachant qu'elle se décourage très vite face à l'échec, j'ai plus la sensation de l'aider en cherchant pour elle.
Tu n'es pas pro mais tes conseils me sont franchement utiles.A mon avis (mais ce n'est que mon avis et je ne suis pas pro hein), vous avez besoin de vous prendre un peu de temps chacune de votre côté, pour savoir qui vous êtes et où vous en êtes dans votre vie. Parce qu'à trop fusionner vous avez en quelque sorte perdu vos personnalités respectives, et je pense que ça a un peu foiré votre épanouissement en tant qu'adultes (la preuve, vous seriez incapable à l'heure actuelle de vivre l'une sans l'autre).
J'ai la sensation que je serais moins perdue qu'elle sans elle que elle sans moi en fait. Elle disparaitrait je serais très triste clairement mais je fais plein de choses et ma vie est remplie d'activités. Elle c'est moins le cas...
D'en parler et d'y réfléchir ça me fait réaliser que quelque part j’appréciais d'être "la seule personne capable de la supporter" et d'être en quelque sorte sa bouée de sauvetage... Maintenant moins.
Oui c'est tout à fait ça. Et passer à 1+1=3 me semble terriblement difficile.La vous êtes dans la formule 1+1=1 (vous êtes votre couple, c'est ce qui semble vous définir, même si je pense que ça déborde vers 1,5 pour toi avec ton ami qui essaie un peu de te tirer de ce schéma).
Mais la formule d'un couple sain, c'est 1+1=3 (soi, l'autre, et le couple).
Pendant un bon moment le coté fusionnel nous allait bien mais moins maintenant que j'aspire à plus d'indépendance et à plus être "moi-même" sans elle.Après chacun mène sa vie comme il l'entend, et beaucoup de couples hypers fusionnels et de personnes co-dépendantes le vivent avec bonheur. Mais dans la mesure où tu te plains de la situation et où ta copine semble le vivre mal elle aussi (angoisse, stress), c'est que cela ne vous convient pas et que cette relation ne vous épanouit plus. A vous de travailler à la faire évoluer (et à mon avis ça passe par votre évolution à chacune), ou de constater qu'il est peut-être temps de passer à autre chose.
Bon par contre j'ai clairement pas envie de "passer à autre chose" donc on va beaucoup parler et essayer d'avancer !