Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Pour eux.
ZenAttitude
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Re: Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Message par ZenAttitude »

Ouf ! Que de commentaires pertinents et de bonnes questions ! :twisted:

Avis à l'administration : vous devriez inclure l'option "multi-citation" dans le forum. J'ai du tout recopier au bloc-notes ! :ninja:
Norma a écrit :Ouais donc en gros t'as été élévé par un gars probablement pervers narcissique et t'as ajouté une couche de traumatisme de guerre.

Le truc surprenant ce serait que tu fonctionnes comme tout le monde, en fait.

On est pas psys, comme tu le remarques toi même, et ce que tu vis à l'air plutôt "costaux". Je pense pas qu'on soit forcément les meilleurs personnes pour t'aider à comprendre malgré nos bonnes volontés.

Ceci dit, est-ce que t'as vraiment besoin de comprendre ? T'es pas malheureux ? T'as trouvé une partenaire qui a les mêmes souhaits que toi. Et de toute façon, même si tu comprenais précisément le mécanisme, ça ne te permettrait pas de changer ce que tu veux ou non.

Dans l'autre sens, il n'y a pas d'explication de pourquoi la majorité des autres personnes ressentent de l'amour ou du désir autre que physique. Peu d'avancées scientifiques satisfaisantes sur le sujet. La psychanalyse a été démontrée comme ne tenant pas la route et il n'y a qu'en France ou elle a encore on ne sait pas trop pourquoi du crédit. Tout dans ce champs n'est que spéculatoire.

A part te dire de faire gaffe sur ton trip de chasseur de ne pas oublier qu'en face de toi les gens sont des personnes et pas des jouets, y a pas grand chose à te dire si ce n'est "vis heureux tel que tu es".
Salut Norma, et merci pour ta perspicacité.

Comprendre ma situation est vital, essentiel. Car elle m'aidera peut-être un jour à l'expliquer à d'autres. Concernant heureux/malheureux, je ne suis ni l'un ni l'autre. Je suis parfaitement "neutre" ; j'ignore ce qu'est le bonheur.

Pour le "père narcissique" que tu mentionnes, tu as tapé dans le mile. Mon géniteur n'observe que son nombril, sans prendre en compte l'avis des autres : pour lui, l'humanité toute entière est de la sous-merde à ses yeux... alors que la devise des forces spéciales est "modestie et humilité". Il ne fait que se vanter, même à l'heure actuelle (il a 73 ans si ma mémoire est bonne). On ne communique pas. Jamais.

C'est le genre de gars taciturne, austère, strict sur le moindre mouvement, capable de se déplacer sans émettre le moindre bruit ou le moindre son et rester immobile dans l'obscurité pour ne pas être repéré. En résumé : un soldat d'élite qui n'a rien perdu de ses réflexes, mais une pourriture intégrale, égoïste et égocentré au plus haut point.

Il m'a toujours expliqué que l'amour n'a pas sa place dans ce monde, qu'il est illusoire, vain, éphémère, et dangereux parce que ça rend aveugle, raison pour laquelle "il s'est mis avec ma mère juste pour son physique de l'époque (mannequin) et ne l'a jamais quitté par soucis de *logistique* et de *pragmatisme*, ce n'était qu'un sac dans lequel se vider".

Il m'a parfois dit que je n'étais pas désiré et... qu'il m'a eu par erreur, en gros : j'ai toujours été un boulet, un poids supplémentaire à porter.

Même lorsque j'ai ramené 4 licences, 4 masters et 2 doctorats + d'autres diplômes internationaux à la maison, il m'a toujours vu comme un échec. A ses yeux, ce n'était pas encore suffisant. Je lui ai dit que j'avais révolutionné certaines choses, ça n'a pas eu l'air de l'intéresser. Il me tourne le dos depuis l'enfance et à présent refuse tout dialogue.

Concernant la psychanalyse : elle n'est effectivement que théorique, dans la pratique ça ne marche pas, j'ai essayé. J'ai essayé la psychologie : inefficace. Psychothérapie : inefficace. Puis la (neuro)psychiatrie : inefficace. Comportementalisme : inefficace.

Pour le trip hunter (le mode chasse), c'est presque une obligation et je vous expliquerai pourquoi en fin de post. Vous devinez bien que c'est forcément une recherche pour "plaire à son père" selon le triptyque freudien. Une sorte de complexe d'Oedipe inversé. Toute autre explication psy tombe à l'eau.

L'objectivation d'autrui = processus de réification.

_
Eliona a écrit :Peut-être que ton passé influe sur ta sexualité, c'est possible, c'est même probable. Cependant, je n'ai aucune compétence là-dessus.

Cependant, pour revenir un peu sur l'asexualité, ta situation est loin d'être illogique.
Qu'on le dise une fois pour toute : les asexuels peuvent avoir des relations sexuelles et certains en ont fréquemment.

L'asexualité, ce n'est que "ne pas ressentir d'attirance sexuel envers d'autres personnes".
Donc, si tu as envie de séduire, mais que tu n'as pas envie de "conclure/coucher", ça n'a rien d'incompatible avec l'asexualité !

Tu dis avoir des relation sexuelle purement mécanique, pour des raisons de santé. Bon, à partir de là, c'est assez "logique" que ce ne soit pas magique, qu'il n'y ait pas de plaisir. Il n'y a pas de désir.
Et pourquoi il n'y a pas de désir... c'est, ou parce qu'il y a un blocage suite à ton passé, ou parce que tu es asexuel. Si comme tu le dis, c'est la deuxième option, sache que... qu'il n'y a rien à faire !

Ma principale question serait : est-ce que tu le vis bien ? Est-ce qu'avoir des relations sexuelles épanouies te manque ? (ce qui rejoint le post de Norma que je viens de voir)

Je ne parle pas de l'aromantisme de peur de dire des bêtises, ne l'étant pas moi-même pour le coup, et ne connaissant pas forcément très bien.
Salut Eliona ! :gentil:

Primo, je sais qu'il n'y a rien à faire, mais peut-être que... Il ne faut pas être aussi défaitiste. Lorsque mon père mourra (de mort naturelle), peut-être serai-je libéré. Je balance une idée dans le vide, juste comme ça. Ce qui n'enlèvera de toute façon rien au traumatisme de guerre.

Secundo, le fait d'avoir des relations sexuelles épanouies, je ne l'ai jamais connu. Je ne peux donc absolument pas déterminer ce que c'est. Ce serait comme demander à un aveugle de naissance la couleur de ses chaussettes ou décrire l'éclat de la lune.

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Faucon a écrit :C'est peut -être une question con.

Tu t'es déjà demandé. Si, tu n'étais pas ace et aro de naissance et que rien n'avait avoir avec ton parcours de vie.
Mon cher petit Faucon :oops: (le smiley c'est pour m'excuser) - sache qu'aucune question n'est idiote. Il n'y a que des idiots qui n'en posent pas - et ta question est extrêmement pertinente.

Réponse : absolument inconnue. Néanmoins, une particularité génétique que j'évoquerai en fin de post y répondra peut-être partiellement... ça s'appelle le chimérisme génétique, et ceci combiné à différents traumas, pourrait faire avancer la science concernant l'asexualité.

_
Sevenken a écrit :Je ne savais pas que ce genre d'expérience pouvais rendre asexuel, aromantique ou les deux. En tout cas j'ai été assez sidéré en lisant le commentaire sur ton père. Après je me demande juste. Est ce que tu t'aime toi même ? par hasard.et a tu confiance en toi ?. Je sait que le mésamour de soi peut être un véritable obstacle à l'amour. C'est peut être un mécanisme de protection qui s'est fondé sur la non confiance en soi que de ne pas pouvoir aimer quelqu'un. Et vue ce que ton père t'a fait subir ça ne ta pas aidé à construire une confiance en toi saine. Ce n'est qu'une hypothèse que j'avance mais ce n'est pas impossible.
Coucou Seven,

Je ne ressens rien pour moi-même, excepté un sentiment de survie. Comme je le disais : je suis neutre par rapport à absolument tout être humain, y compris moi-même. Je ne peux donc pas te répondre, puisque j'ignore totalement "le truc".

Pour la confiance en soi, elle est en revanche sur-développée. C'est l'effet contraire qui se produit, en fait. Je ne tombe donc ni dans le narcissisme ni dans la honte (etc). C'est ce qui me permet de chasser sans aucun sentiment, perturbant ainsi les sens de ma target (cible). Ma confiance étant en excès outre-mesure, et vu mon passé de commando, plus mon enfance, je n'ai absolument peur de rien - et ça ne relève pas de la psychopathie, vu que je fais preuve d'empathie car j'aime être prof et surtout aider les autres.

_

On arrive en fin de post, alors cadeaux surprise :

- Chimérisme humain: je suis effectivement moitié fille, moitié garçon. C'est médicalement prouvé en laboratoire de génétique médicale. En gros, 50% de mes tissus sont XX, et 50% XY. J'ai fusionné au niveau embryonnaire avec ma soeur jumelle. Je suis donc le jumeau et la jumelle de moi-même. Et j'ai un corps 100% homme hétéro sans être hermaphrodite ou bicéphale, avec une psychologie relativement stable, mais probablement double. 2 ADN et 2 groupes sanguins.

- Dernière remarque : je fonctionne exactement comme Lucifer. Le fils qui se rebelle contre son père pour lui plaire. Ce personnage théologique n'indique clairement aucune forme de romantisme alors qu'il adore séduire, et peut avoir des relations sexuelles sans forcément y prendre plaisir.

PS : j'ai vu que d'autres posts sont tombés pendant que je répondais, j'y répondrai après les avoir lus.

Z.A.
Kaghan
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Re: Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Message par Kaghan »

J'ai du mal à comprendre ce besoin de connaître l'origine de ton asexualité et ton aromantisme ... Surtout que personne ne pourra te donner de réponse. Tout n'est pas une question de passé ou de génétique. Tu es comme ça et pis c'est tout. Pourquoi chercher plus loin ? T'as l'air de relativement bien le vivre. Une chance, d'autre déteste leur situation sans pouvoir la changer. Surtout que tu n'es pas seul, ta femme est pareil. Qu'importe si c'est pas de l'amour, du moment que ça va bien.

Elle se pose aussi ce genre de question ou c'est juste toi que ça perturbe ? Tu as un désir de changer ou juste le mécontentement de ne pas être comme la majorité ?

En fait, je me demande si à force de fouiller ça fait pas pire que mieux.
ZenAttitude
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Re: Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Message par ZenAttitude »

Kaghan a écrit :J'ai du mal à comprendre ce besoin de connaître l'origine de ton asexualité et ton aromantisme ... Surtout que personne ne pourra te donner de réponse. Tout n'est pas une question de passé ou de génétique. Tu es comme ça et pis c'est tout. Pourquoi chercher plus loin ? T'as l'air de relativement bien le vivre. Une chance, d'autre déteste leur situation sans pouvoir la changer. Surtout que tu n'es pas seul, ta femme est pareil. Qu'importe si c'est pas de l'amour, du moment que ça va bien.

Elle se pose aussi ce genre de question ou c'est juste toi que ça perturbe ? Tu as un désir de changer ou juste le mécontentement de ne pas être comme la majorité ?

En fait, je me demande si à force de fouiller ça fait pas pire que mieux.
Cher Kaghan,

Je le vis "mal" car je ne le comprends pas. Et tout ce que je ne comprends pas est à mes yeux, très grave. Comme une faille.

De plus, cela a une portée scientifique. Si personne ne se demande pourquoi il est comme il est, personne n'aurait trouvé l'origine de l'homosexualité. La bisexualité est encore confuse scientifiquement, mais l'asexualité... là, zéro réponse, et je comprends vos réactions.

Si personne ne témoigne, alors quoi ? Personne ne peut parler ?

L'objectif de l'être humain est la transmission.

Fouiller ne me fera aucun mal, au contraire : elle permettra une libération de la parole pour tous les asexuels qui ne peuvent s'exprimer sans me faire de mal à moi... je ne souhaite pas ressembler à la majorité, mais comprendre le phénomène afin de transmettre l'explication. La douleur physique elle-même ne me fait pas mal. Or, on ne m'a supprimé aucune connexion neuronale. On m'a juste appris à supporter la douleur et en faire une lettre grecque : phi.

Ma conjointe, comme tu me le demandes, ne s'interroge absolument pas là-dessus (pour elle-même), mais elle voit bien que je suis torturé par le phénomène, étant un scientifique, un chercheur, la question elle-même provoque chez moi des insomnies, des cauchemars (bon OK c'est pas valide), des gesticulations nocturnes, etc. J'ignore comment elle peut me supporter. Donc, elle s'interroge.

Au niveau sentimental et émotionnel, je suis techniquement invulnérable. Elle, non. Elle n'a aucun passif spécifique expliquant la chose.

Votre écoute et vos réponses me sont précieuses, raison pour laquelle j'ai décidé de me mobiliser pour les LGBT (en ajoutant un A), les gens un peu différents de cette fucking norme sociale nous classifiant comme "bizarres et atypiques".

A force de lire vos feedbacks, je me demande si... mes réponses seront plus pertinentes que toxiques.

PS : je veux aussi savoir ce que c'est de pouvoir tomber amoureux, ainsi que le degré de douleur que cela inflige - sur moi-même et d'autres specimens, sur une échelle de douleur. C'est kamikaze, mais vous m'épargnerez cette digression.
sevenken
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Re: Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Message par sevenken »

Je suis désolé je ne pourrais pas répondre à ta question sur l'amour car je n'ai pour l'instant jamais étais amoureux. Mais à un moment ta avais parlé d'apprendre la transcendance à tes élèves. Je me demande bien ce que cela peut bien être ?
Laird
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Re: Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Message par Laird »

Après tu peux peut-être te débarrasser des poids de ton passé. Pour pouvoir voir plus clair et comprendre le pourquoi du comment et avoir un futur plus léger.
Norma
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Re: Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Message par Norma »

ZenAttitude a écrit :
Kaghan a écrit :J'ai du mal à comprendre ce besoin de connaître l'origine de ton asexualité et ton aromantisme ... Surtout que personne ne pourra te donner de réponse. Tout n'est pas une question de passé ou de génétique. Tu es comme ça et pis c'est tout. Pourquoi chercher plus loin ? T'as l'air de relativement bien le vivre. Une chance, d'autre déteste leur situation sans pouvoir la changer. Surtout que tu n'es pas seul, ta femme est pareil. Qu'importe si c'est pas de l'amour, du moment que ça va bien.

Elle se pose aussi ce genre de question ou c'est juste toi que ça perturbe ? Tu as un désir de changer ou juste le mécontentement de ne pas être comme la majorité ?

En fait, je me demande si à force de fouiller ça fait pas pire que mieux.
Cher Kaghan,

Je le vis "mal" car je ne le comprends pas. Et tout ce que je ne comprends pas est à mes yeux, très grave. Comme une faille.

De plus, cela a une portée scientifique. Si personne ne se demande pourquoi il est comme il est, personne n'aurait trouvé l'origine de l'homosexualité. La bisexualité est encore confuse scientifiquement, mais l'asexualité... là, zéro réponse, et je comprends vos réactions.

Si personne ne témoigne, alors quoi ? Personne ne peut parler ?

L'objectif de l'être humain est la transmission.

Fouiller ne me fera aucun mal, au contraire : elle permettra une libération de la parole pour tous les asexuels qui ne peuvent s'exprimer sans me faire de mal à moi... je ne souhaite pas ressembler à la majorité, mais comprendre le phénomène afin de transmettre l'explication. La douleur physique elle-même ne me fait pas mal. Or, on ne m'a supprimé aucune connexion neuronale. On m'a juste appris à supporter la douleur et en faire une lettre grecque : phi.

Ma conjointe, comme tu me le demandes, ne s'interroge absolument pas là-dessus (pour elle-même), mais elle voit bien que je suis torturé par le phénomène, étant un scientifique, un chercheur, la question elle-même provoque chez moi des insomnies, des cauchemars (bon OK c'est pas valide), des gesticulations nocturnes, etc. J'ignore comment elle peut me supporter. Donc, elle s'interroge.

Au niveau sentimental et émotionnel, je suis techniquement invulnérable. Elle, non. Elle n'a aucun passif spécifique expliquant la chose.

Votre écoute et vos réponses me sont précieuses, raison pour laquelle j'ai décidé de me mobiliser pour les LGBT (en ajoutant un A), les gens un peu différents de cette fucking norme sociale nous classifiant comme "bizarres et atypiques".

A force de lire vos feedbacks, je me demande si... mes réponses seront plus pertinentes que toxiques.

PS : je veux aussi savoir ce que c'est de pouvoir tomber amoureux, ainsi que le degré de douleur que cela inflige - sur moi-même et d'autres specimens, sur une échelle de douleur. C'est kamikaze, mais vous m'épargnerez cette digression.
Personne n'a "trouvé" l'origine de l'homosexualité.
Si tu te prévaut d'être scientifique, tu dois surement bien comprendre la différence entre un fait et une hypothèse. Or, les hypothèses génétiques ou hormonales sont pour l'instant pas du tout démontrées, ni reproduites, et ne font l'objet d'aucun consensus. Allons plus loin, les expériences en questions font l'objet de vives critiques méthodologiques.
Je pense que cette croyance d'une "cause" expliquée de l'homosexualité biaise ta démarche et imaginant pourvoir trouver celle (en partant de l'hypothèse que ce soit un phénomène monocausale) de l'ace-aro.
Qui plus est, l'idée que tu pourrais par toi même expliquer juste par le fait que tu t'y interresse le phénomène quand bien même tu n'es spécialiste d'aucune des disciplines qui pourraient être mobilisées pour l'expliquer (biologie, sociologie, psychologie ... ) va te faire foncer indubitablement dans un bel effet Dunning-Krueger.

Déjà la question initiale est mal posée : se poser la question de l'origine de l'homosexualité sans se poser la question de l'origine de l'hétérosexualité est absurde. Ca part du principe sans le prouver que le majoritaire est normal, instinctif, logique, n'a pas besoin d'explication et que le minoritaire déroge du majjoritaire et que cette éloignement doit être expliquer. C'est hétérocentrique.
De même, se poser la question de l'origine de l'asexualité et de l'aromantisme alors qu'on ne sait RIEN de l'origine du désir sexuel et du sentiment romantique est voué à l'échec. (Sérieusement, regarde la gueule des études qui prétendent arriver à des conclusions sur ce domaine ....)
On pourrait tout à fait se reproduire y compris de façon sexuée sans romantisme et sans "désir", des centaines de mammifères le font ainsi depuis des milliers d'années.

Une question mal posée, un phénomène que tu ne peux ni tester ni reproduire car multifactoriel, dans un domaine sur lequel tu n'as aucune expertise ... C'est le terrain parfait pour faire naitre de la pseudo-sciences, qui sera séduisante avec ses "explications" là où le "on a actuellement pas de moyen fiable de savoir" de la vrai sciences est beaucoup moins sexy.

En gros, avec les bases que tu as, tu va arriver à des conclusions et au sentiment d'avoir trouver des réponses. Mais tu n'arrivera pas à quelque chose de viable, de vérifiable, de solide. Ca ne t'empêchera pas forcément d'éditer un livre avec tes hypothèses si tu es du genre scribouilleur de l'entourloupe, et même de gagner de la popularité par ce biais, mais ça ne fera clairement pas avancer l'intelligence collective.

Si tu cherches sincèrement et sans céder à un complexe du "génie" qui voudrait "tout comprendre" tout seul par son simple "talent", mais que tu souhaite essayer de comprendre les différentes dimensions de l'asexualité, ses déclinaisons, ses modes de fonctionnements ... avec modestie et application, tu peux aller lire les témoignages de forum type AVEN où se réunissent Ace et Aro pour échanger sur leurs expériences de vie et leurs émotions. Ce qui est bien est que la multiplication des témoignage permet de mieux séparer ce qui est du ressort de l'ACE-ARO et ce qui est de l'ordre de l'individu, par exemple.

Car les asexuels ne t'on pas attendu pour libérer leur parole, construire un réseau et même revendiquer leur place dans la société. Cela pourra peut-être enrichir ta réflexion que de te confronter à des personnes ayant des similitudes avec toi sur ce plan, ayant déjà fait un parcours en ce sens et pensé le sujet.

Car là, nos "particularités" homo, bi, pan et trans n'ont pas vraiment été mobilisée dans nos réponses qui auraient pu tout aussi bien être fait par des hétéros cis.
ZenAttitude
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Re: Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Message par ZenAttitude »

Sevenken a écrit :Mais à un moment ta avais parlé d'apprendre la transcendance à tes élèves. Je me demande bien ce que cela peut bien être ?
Google est ton ami : https://fr.wikipedia.org/wiki/Transcendance

La transcendance est la capacité de surpasser ses limites, les dépasser, s'auto-transformer en quelque chose de plus grand (ou autre chose), mais là on rejoint l'archétype nietzschéen du surhomme, il faut donc évacuer Nietzsche de l'équation. Je te conseille de te renseigner sur Nietzsche, lire ses écrits, et te faire ton idée.

___

@Norma : désolé de te défoncer en public mais l'homosexualité s'explique bel et bien scientifiquement. Elle a même des propriétés utiles à un groupe d'individus. Je te conseille Jacques Balthazart.

Lui l'explique mieux que moi :

Vidéo 1 :
Vidéo FAQ 2 :

Ca s'explique bel et bien scientifiquement. N'oubliez pas de regarder les liens de conférences scientifiques et les ouvrages cités en description.

La bisexualité par contre, est confuse.

L'asexualité en revanche, ne s'explique pas.

Donc navré de t'avoir punchliné à ce niveau (techniquement c'est moi, mais c'est Max Bird qui le fait à ma place).

Voilà, problème de compréhension de l'homosexualité résolu en deux vidéos très courtes ;)

C'est le pic de testostérone périnatal qui fait qu'on est homo. On ne le devient pas. On l'est. Et c'est de naissance.

ZA.
Eustache
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Re: Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Message par Eustache »

Il me semble qu'on avait parlé de ces vidéos de Max Bird quelque part sur le forum. En fait quand on s'y intéresse de plus près, on voit qu'on y compile des interprétations foireuses et des arguments approximatifs. Quelqu'un avait bien expliqué ça, faudrait retrouver le topic en question.

Je trouverais plus honnête de ne pas dire "on explique l'homosexualité scientifiquement", mais plutôt "Balthazart a émis une théorie sur la question". D'ailleurs, la méthodologie de ces fameuses études était assez facilement démontable, si je me souviens bien. Style "il y a la même proportion de gays dans toutes les populations" : comment prouver une chose pareille ? C'est complètement impossible :gn:
ZenAttitude
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Re: Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Message par ZenAttitude »

Eustache a écrit :Il me semble qu'on avait parlé de ces vidéos de Max Bird quelque part sur le forum. En fait quand on s'y intéresse de plus près, on voit qu'on y compile des interprétations foireuses et des arguments approximatifs. Quelqu'un avait bien expliqué ça, faudrait retrouver le topic en question.

Je trouverais plus honnête de ne pas dire "on explique l'homosexualité scientifiquement", mais plutôt "Balthazart a émis une théorie sur la question". D'ailleurs, la méthodologie de ces fameuses études était assez facilement démontable, si je me souviens bien. Style "il y a la même proportion de gays dans toutes les populations" : comment prouver une chose pareille ? C'est complètement impossible :gn:
Absolument pas foireux, c'est la seule explication possible actuellement. De plus, cela a la particularité de limiter l'homophobie et au moins trouver des pistes de recherche. Des secteurs à fouiller. Et surtout, surtout, surtout : rassurer les homos. Avec ça, on limite le taux de suicide des jeunes, les cas de dépressions sévères, etc.
ZenAttitude
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Re: Asexuel et aromantique, une zen attitude ?

Message par ZenAttitude »

PS : t'as déjà ouvert un seul des bouquins de Balthazart ? (+ les autres chercheurs cités)

Les statistiques indiquent 10% d'homos, ce qui crée automatiquement un sigma (somme arithmétique totale) en fonction de la population, ce qui permet donc cette moyenne de 10% et ces courbes démographiques et sociologiques.
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