Bah je suis son anti-dépresseur et anti-psychotique depuis plus d'un an. Et depuis que j'ai arrete en gros je fait rien a part peut etre une sortie par semaine et aller chez le psy.... et je m'en sent que plus mal, mais j'arrive pas pour autant a sortir. Avec mes parents c'est assez difficile mais bon...
Par "précoce" je veux dire que j'ai toujours été bon en cours, j'ai passé une classe et je m'en suis toujours tres bien sorti sans rien faire, meme en prépa. Et je me suis toujours senti en décalage avec les autres, tres peu d'amis et du mal a parler aux gens.
Moi aussi les cours me plaisaient plus ou moins, mais ce qui me faisait peur c'était l'avenir et ce que j'aurais fait pour travailler.
Et oui... c'est dur de devoir tout affronter d'un coup... je me suis rendu compte de choses de mon enfance et du college que y' 1-2 ans.... et tout se prendre d'un coup ca fait mal....
Blablabla
Re: Untitled
Yep, pas facile. Je te souhaite bon courage également.
Re: Blablabla
J'ai besoin de parler d'un truc et comme j'ai personne à qui en parler, c'est vous qui aller y avoir droit. Pas besoin de se refaire le début du topic.
J'ai jamais eu trop de problème avec le fait d'être gay. En revanche, j'ai toujours eu peur de la réaction que ça pourrait provoquer chez les autres au point que ça devienne totalement irrationnel. Et par là, je veux dire une anxiété sociale qui a pourri et pourrit toujours ma vie sociale. Mais j'étais toujours pas prêt à faire de COs. Il y a environ deux ans c'est devenu insupportable et j'ai fait une dépression avec les ADs qui vont avec. Bref, en début d'année, je pensais m'être pas trop mal remis de ça -peut-être naïvement puisque n'ayant rien fait pour enrayer la cause - j'ai demandé à un psychiatre ce qu'il en pensait et si ça lui paraissait raisonnable d'arrêter les ADs. Ceux à quoi il a répondu qu'il pensait que j'en avais pas besoin et que je pouvais commencer à arrêter petit à petit.
Au début du mois de novembre, j'ai totalement arrêter d'en prendre. Même si j'ai diminué très lentement les doses, je me suis mangé des effets de sevrage - anxiété, irritabilité, brain zaps, insomnies - pendant une petite quinzaine de jours. Après ça, certains effets ont continué notamment l'anxiété et les insomnies assez sévères puisque je dormais 2 ou 3h par nuit en semaine et je passais mes week-ends à essayer de dormir et rattraper tant bien que mal des heures de sommeil. Malgré ça j'ai continué de suivre les cours comme je pouvais.
Là je suis en vacances, et j'arrive mieux à dormir, mais l'anxiété est revenue violemment. Jusque là, je pensais sincèrement que mon état était dû au sevrage d'ADs parce que quand j'arrivais à faire une nuit a peu près correct je me sentais bien. Seulement avec un sommeil pareil j'avais probablement pas les idées très claires.
Si j'écris ici c'est parce que je sens que je repars vers la dépression. J'ai fait l'erreur de tout misé sur mes études, enfin j'ai pas trop eu le choix car sans faire de CO, je suis incapable d'avoir des liens normaux avec qui que ce soit. A cause de ces problèmes de sommeil, j'ai foiré mon dernier examen et je sens que ça va être pareil pour ceux qui arrive à la rentrée puisqu'au final je faisais juste du présentéisme et que chez moi j'étais incapable de bosser. Avec des résultats pourris je vais forcément me retrouver sans thèse alors que c'est la suite logique du diplôme que je suis censé avoir à la fin de l'année. Je sens tout ça m'échapper, et j'ai l'impression de me retrouver dans la situation dans laquelle j'étais il y a 2 ans.
Et merde quoi, j'ai super envie de faire une thèse. Il faut que je fasse quelque chose. Alors,aujourd'hui, je suis beaucoup moins réticent à commencer à sortir du placard et je me sens même stupide de pas l'avoir fait avant, mais il y a toujours cette putain d'anxiété irrationnelle qui me freine vachement.
Ce qui m'amène donc au CO.
J'ai pas envie d'en faire des caisses.
Je me suis dis que j'allais faire ça comme un lâche et le balancer par sms à des potes. Bon très bien. Je leur dois rien.
Seulement pour mes parents, c'est un peu plus compliqué. Enfin, voilà je crois pas qu'ils vont le prendre mal et s'en doutent sûrement déjà. C'est juste que j'ai lu des milliers d'histoires de COs et j'ai pas envie d'avoir à faire face à leur réaction quelle qu'elle soit (surtout s'ils veulent me faire un calin en fait) et surtout de gérer le service après-vente si vous voyez ce que je veux dire ? C'est ok de pas faire le SAV pour ses parents ?
Ah oui, et si quelqu'un a vécu le même genre de truc, en quels termes je suis censé parler de cette mauvaise passe aux responsables de mon master ?
Je crois qu'en fait j'ai juste besoin de courage pour me lancer.
J'ai jamais eu trop de problème avec le fait d'être gay. En revanche, j'ai toujours eu peur de la réaction que ça pourrait provoquer chez les autres au point que ça devienne totalement irrationnel. Et par là, je veux dire une anxiété sociale qui a pourri et pourrit toujours ma vie sociale. Mais j'étais toujours pas prêt à faire de COs. Il y a environ deux ans c'est devenu insupportable et j'ai fait une dépression avec les ADs qui vont avec. Bref, en début d'année, je pensais m'être pas trop mal remis de ça -peut-être naïvement puisque n'ayant rien fait pour enrayer la cause - j'ai demandé à un psychiatre ce qu'il en pensait et si ça lui paraissait raisonnable d'arrêter les ADs. Ceux à quoi il a répondu qu'il pensait que j'en avais pas besoin et que je pouvais commencer à arrêter petit à petit.
Au début du mois de novembre, j'ai totalement arrêter d'en prendre. Même si j'ai diminué très lentement les doses, je me suis mangé des effets de sevrage - anxiété, irritabilité, brain zaps, insomnies - pendant une petite quinzaine de jours. Après ça, certains effets ont continué notamment l'anxiété et les insomnies assez sévères puisque je dormais 2 ou 3h par nuit en semaine et je passais mes week-ends à essayer de dormir et rattraper tant bien que mal des heures de sommeil. Malgré ça j'ai continué de suivre les cours comme je pouvais.
Là je suis en vacances, et j'arrive mieux à dormir, mais l'anxiété est revenue violemment. Jusque là, je pensais sincèrement que mon état était dû au sevrage d'ADs parce que quand j'arrivais à faire une nuit a peu près correct je me sentais bien. Seulement avec un sommeil pareil j'avais probablement pas les idées très claires.
Si j'écris ici c'est parce que je sens que je repars vers la dépression. J'ai fait l'erreur de tout misé sur mes études, enfin j'ai pas trop eu le choix car sans faire de CO, je suis incapable d'avoir des liens normaux avec qui que ce soit. A cause de ces problèmes de sommeil, j'ai foiré mon dernier examen et je sens que ça va être pareil pour ceux qui arrive à la rentrée puisqu'au final je faisais juste du présentéisme et que chez moi j'étais incapable de bosser. Avec des résultats pourris je vais forcément me retrouver sans thèse alors que c'est la suite logique du diplôme que je suis censé avoir à la fin de l'année. Je sens tout ça m'échapper, et j'ai l'impression de me retrouver dans la situation dans laquelle j'étais il y a 2 ans.
Et merde quoi, j'ai super envie de faire une thèse. Il faut que je fasse quelque chose. Alors,aujourd'hui, je suis beaucoup moins réticent à commencer à sortir du placard et je me sens même stupide de pas l'avoir fait avant, mais il y a toujours cette putain d'anxiété irrationnelle qui me freine vachement.
Ce qui m'amène donc au CO.
J'ai pas envie d'en faire des caisses.
Je me suis dis que j'allais faire ça comme un lâche et le balancer par sms à des potes. Bon très bien. Je leur dois rien.
Seulement pour mes parents, c'est un peu plus compliqué. Enfin, voilà je crois pas qu'ils vont le prendre mal et s'en doutent sûrement déjà. C'est juste que j'ai lu des milliers d'histoires de COs et j'ai pas envie d'avoir à faire face à leur réaction quelle qu'elle soit (surtout s'ils veulent me faire un calin en fait) et surtout de gérer le service après-vente si vous voyez ce que je veux dire ? C'est ok de pas faire le SAV pour ses parents ?
Ah oui, et si quelqu'un a vécu le même genre de truc, en quels termes je suis censé parler de cette mauvaise passe aux responsables de mon master ?
Je crois qu'en fait j'ai juste besoin de courage pour me lancer.
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Cactus moribond
- Messages : 2207
- Inscription : jeu. août 26, 2010 4:28 pm
Re: Blablabla
Oui, c'est ok ! C'est leur problème ensuite de gérer ça, si ça les chamboule ou autre, peu importe, j'ai l'impression que tu es dans un stade où il faut juste que tu sauves ta peau. Ils sauront faire face et ce même si tu n'es pas là pour répondre à leurs questions éventuelles. Dis leur que tu ne peux pas gérer ça.Tinnitus a écrit : C'est ok de pas faire le SAV pour ses parents ?
Ce placard est bien trop petit, tu manques cruellement d'oxygène là, ouvre la porte, ça devient urgent, ne gâche pas tes études pour ça. Courage.
Re: Blablabla
Je ne pense pas qu'il y ait de scrupules à avoir, surtout s'ils s'en doutent déjà (et en général, ils s'en doutent^^). Comme l'a dit Cactus, tu fais un CO pour toi, ils le comprendront. Du reste, eux-mêmes auront sans doute besoin de temps pour digérer la nouvelle. Si ça te semble envisageable, tu pourrais peut-être faire ton CO par écrit, en expliquant que, pour le moment, tu ne peux pas gérer une discussion sur le sujet ?
Re: Blablabla
Merci pour vos messages.
Re: Blablabla
Je viens de lire tout le topic Tinnitus.
Alors, tout d'abord, je suis complètement persuadée (mais vraiment) que tu es quelqu'un de chouette, avec tes particularités. C'est ce qui fait la richesse des gens que j'aime, pour ma part. Tu gagnes à être connu, j'en suis certaine.
Et deuxièmement, j'espère que tu as trouvé la force de te libérer et d'ouvrir les portes, comme l'a si bien dit Cactus.
Reviens vers nous quand tu veux.
Courage ! Tu as fait un gros travail déjà.
Alors, tout d'abord, je suis complètement persuadée (mais vraiment) que tu es quelqu'un de chouette, avec tes particularités. C'est ce qui fait la richesse des gens que j'aime, pour ma part. Tu gagnes à être connu, j'en suis certaine.
Et deuxièmement, j'espère que tu as trouvé la force de te libérer et d'ouvrir les portes, comme l'a si bien dit Cactus.
Reviens vers nous quand tu veux.
Courage ! Tu as fait un gros travail déjà.
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oursenplus
- Messages : 71
- Inscription : ven. févr. 26, 2010 3:38 pm
Re: Blablabla
On dirait moi. Avec quelques décalages temporels : pour moi la dépression / psy / médicaments est venue vers 18 ans, je n'ai rien foutu jusqu'en M1, bossé (un peu) en M2 pour décrocher une thèse pendant laquelle je me suis ennuyé ferme, évidemment après ça j'ai dû me trouver un boulot dans le privé, mais de toutes façons, la recherche publique, je l'ai assez vue.
Si j'ai un conseil à te donner, c'est d'aller voir aussi du côté d'un autre forum — qu'on se rassure, ce n'est pas la concurrence, le thème n'a rien à voir avec celui d'et-alors. Tu présentes tout le tableau clinique typique du « zèbre » (un euphémisme pour éviter de dire « surdoué » ou « précoce », termes qui suscitent au moins autant de rejet que « gay » et de toutes façons inexacts). Il est important de poser formellement ce diagnostic, parce que c'est indispensable pour qu'un spécialiste puisse te donner des conseils adaptés à ta situation. Si ton psy est un minimum compétent, il devrait savoir adapter sa prise en charge. Sinon, changes-en. Une caractéristique importante de la population dans laquelle tu te situes est son taux de suicide nettement plus élevé que la moyenne, ce qui n'est pas à prendre à la légère. Une thérapie « classique » peut te soulager, mais une prise en charge adaptée le peut encore mieux.
Si j'ai un conseil à te donner, c'est d'aller voir aussi du côté d'un autre forum — qu'on se rassure, ce n'est pas la concurrence, le thème n'a rien à voir avec celui d'et-alors. Tu présentes tout le tableau clinique typique du « zèbre » (un euphémisme pour éviter de dire « surdoué » ou « précoce », termes qui suscitent au moins autant de rejet que « gay » et de toutes façons inexacts). Il est important de poser formellement ce diagnostic, parce que c'est indispensable pour qu'un spécialiste puisse te donner des conseils adaptés à ta situation. Si ton psy est un minimum compétent, il devrait savoir adapter sa prise en charge. Sinon, changes-en. Une caractéristique importante de la population dans laquelle tu te situes est son taux de suicide nettement plus élevé que la moyenne, ce qui n'est pas à prendre à la légère. Une thérapie « classique » peut te soulager, mais une prise en charge adaptée le peut encore mieux.