Blablabla

Pour eux.
Harmodius
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Re: Untitled

Message par Harmodius »

Salut ! :gentil: :gentil:

Au niveau de tes relations amicales inexistantes, clairement, t'es dans un cercle vicieux : tu n'oses pas parler de toi donc tu n'arrives pas à approfondir tes relations avec les gens, et comme tu n'as pas de relation avec les gens tu ne peux pas te libérer en discutant de ce qui te tracasse.

Tes connaissances, tu les vois dans quel cadre ? Uniquement dans le cadre des études, à la cantine de ton école ou à la bibliothèque, etc. ? Ou bien dans des cadres plus "intimes" ou en tout cas plus "amicaux" ? Tu vas à des soirées, tu vas au cinéma avec des potes, tu vas bouffer avec eux en-dehors de tes études ?
Parce que les conseils du style "fais-toi des ami-e-s en adhérant à un club de flûte à bec", ça peut être très commode, mais en même temps il y a un obstacle psychologique à franchir (il faut vouloir se mettre à la flûte à bec, il faut vouloir adhérer à un club, il faut admettre de bloquer quelques heures dans son emploi du temps toutes les semaines, etc.). Et puis rien ne dit que tes camarades flûtistes seront sympas, ni que tu auras tellement l'occasion de leur parler en-dehors de votre répétition hebdomadaire. Etc.
Bien entendu, tu peux remplacer "club de flûte à bec" par ce que tu veux, "amicale des philatélistes du quartier", "société de défense des poissons rouges", ou tout autre activité qui t'intéresse :)

Proposer à des potes d'aller voir un film et de bouffer avec eux après, c'est le genre de choses qui te paraissent faisables, par exemple ?
C'est quoi le genre de choses que tu regrettes d'avoir faites ou d'avoir dites ?
Tu dis que tu n'arrives pas à nouer des relations amicales par peur de parler de toi. Est-ce parce que tu as peur d'en arriver au sujet délicat de ton homosexualité et que tu n'as pas envie de faire ton coming-out ? Est-ce que c'est parce que tu as honte de certains aspects de ta vie ?
Tinnitus
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Re: Untitled

Message par Tinnitus »

C'est un cercle vicieux dans lequel je suis depuis longtemps en fait probablement au moment où j'ai découvert que je suis homo. C'est pas l'unique raison mais ça, le reste du contexte dans lequel j'évoluais et ma personnalité a mené à cette situation. J'en ai pas vraiment eu conscience pendant longtemps mais le temps que je m'en rende compte c'est devenu une habitude.
Mes connaissances je les vois uniquement dans le cadre de mes études ou celui de l'école d'ingé du moins. J'ai été dans les soirées en début d'année (de mon école d'ingé) mais ce qui s'y passe c'est pas tout à fait mon truc. Ensuite, y a deux points qui je pense m'aide pas trop : j'ai des goûts qui diverge de la majorité des gens de mon âge (particulièrement en musique) et mes centres d'intérêt sont finalement assez neutres (la musique ça plait à tout le monde quoi) et un peu trop limités je crois.
Faire des propositions j'en faisais de temps en temps mais quand ça tombe à l'eau parce que certains peuvent pas je le prends pour moi. Je prends la chose trop à cœur. Normal dans un sens c'est pas habituel de mon point de vue. Et ça va paraître con mais j'ai pas non plus envie de proposer forcément à ceux qui m'entourent, c'est des connaissances je vais être gentil tout ça mais j'ai pas envie de m'intéresser à eux dans un premier temps. Ça pose également un autre problème, c'est que j'ai dû mal à m'attacher aux gens. Et c'est aussi une des raisons pour lesquels j'ai pas fait de coming out. J'ai jamais été autant attaché à quelqu'un au point de ressentir le besoin de lui confier. Et ça me fait peur aussi d'être l'homo de service (classique) et de me retrouver dans des situations que je ne comprends pas qui remette en cause ma propre liberté et contre lesquels je me sens totalement impuissant et je ne sais pas comment réagir (homophobie). C'est comme avouer une faiblesse pas parce que c’en est une à mes yeux mais aux yeux de la majorité des gens. C'est quelque chose qui changera pas mais que j'arrive pas à surmonter.
Ce que je regrette, c'est souvent pas grand chose, des paroles maladroites socialement ou des actions un peu ridicule qui le sont pas toujours aux yeux des autres mais moi ça me reste en mémoire pendant trop longtemps. Ouais peut-être que d'une certaine façon j'ai honte et ça me paralyse bien que ce soit pas rationnel car je prends trop les choses à cœur alors que la plupart des gens s'en foutent.
Harmodius
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Re: Untitled

Message par Harmodius »

Moi cet été j'ai eu une sorte de révélation : je me suis rendu compte que je n'avais pas beaucoup d'ami-e-s ; je me suis demandé pourquoi ; je me suis dit que j'étais trop distant et que j'avais peur d'aller vers les gens ; je me suis demandé pourquoi ; je me suis dit que je n'avais pas envie de parler de moi ; je me suis demandé pourquoi ; je me suis dit que tant que je ferais pas mon coming-out je serais intimidé et j'aurais peur des gens. J'ai fait quelques coming-out depuis, et ça va mieux. J'en ai fait moins que je ne l'espérais, à vrai dire, mais je me suis au moins rendu compte qu'il est "possible" d'en faire - que j'en ai les moyens, que ça ne me terrifie pas tant que ça, que les gens ne le prennent pas mal et ne s'offusquent pas de ce que je ne leur aie pas dit plus tôt, etc.

Les incompatibilités de caractère et de goûts musicaux, c'est une raison qui n'en est pas totalement une. En tout cas c'est pas une raison "suffisante". On pourrait même dire au contraire que le fait d'avoir des goûts, des centres d'intérêt ou même des caractères différents pourrait être un facteur d'enrichissement mutuel dans le cadre d'une relation amicale. Et le fait d'apprécier une personne peut même nous conduire à nous intéresser à des choses qu'on aurait royalement ignorées sinon.
Surtout que si tu es distant avec les gens, tu dois avoir du mal à connaître leurs goûts, leurs centres d'intérêt, l'étendue de leur culture littéraire, cinématographique, musicale, historique, scientifique, ou autres, avec précision.

Du coup, comme toujours avec les cercles vicieux, le problème est : quel maillon du cercle (je ne sais pas si on peut dire "les maillons du cercle", m'enfin tu me comprends...) attaquer en premier ? Si tu attends d'être assez proche des gens pour leur faire des CO et pour enclencher une dynamique positive, tu attendras longtemps, parce que tu n'as pas envie de parler de toi. Si au contraire tu te dis, "allez, je fais mon CO à un-e ou deux personnes" (pour commencer), tu te donnes toutes les chances pour commencer à créer une relation un peu plus "intime", fondée sur des confidences partagées, fondée sur une complicité réciproque. Ca te fera un obstacle de moins pour aller vers cette ou ces personne(s). Après, ça implique un certain volontarisme, et je sais très bien que c'est plus facile à dire qu'à faire ! (moi je l'ai fait... en partie ! :D)
Et ça me fait peur aussi d'être l'homo de service (classique) et de me retrouver dans des situations que je ne comprends pas qui remette en cause ma propre liberté et contre lesquels je me sens totalement impuissant et je ne sais pas comment réagir (homophobie). C'est comme avouer une faiblesse pas parce que c’en est une à mes yeux mais aux yeux de la majorité des gens. C'est quelque chose qui changera pas mais que j'arrive pas à surmonter.
Yes. Je connais ça ! Tu parles de "faiblesse" ; moi-même j'ai eu une démarche d'analyse/introspection un peu similaire à la tienne il y a quelques mois, et le mot que j'utilisais c'était "vulnérabilité" : j'avais l'impression que faire un coming-out, c'était, littéralement, "me livrer", c'est-à-dire non seulement "me confier" à quelqu'un, mais aussi me "livrer" en gage, me donner, m'abandonner à la bonne volonté des autres. Après tout, un coming-out, c'est dangereux. D'abord on court le risque d'être ramené à cette détermination dans des discussions tendues ("tu dis ça parce que t'es homo" : jadis on m'a dit ça sur un ton méprisant, et ça m'avait beaucoup affecté !), on court le risque que ce qu'on dit ou fait (la façon dont on se comporte, les positions qu'on prend dans un débat) soit rapporté à notre "identité" plutôt qu'à notre faculté rationnelle ou à notre statut d'être humain. Et ça peut être désagréable ! Ensuite, on court le risque d'être victime d'homophobie franche et directe. Mais d'un autre côté, même en sachant ça, il y a des gens que j'aime, que j'aime bien, que j'apprécie, à différents degrés, et ces gens-là, ça ne me gêne pas de me "livrer" à eux, ça ne me gêne pas de me mettre en état de vulnérabilité partielle face à eux. Surtout que souvent c'est réciproque : ces gens-là sont des ami-e-s, et si je leur confie des choses, ils/elles ont aussi l'occasion de m'en confier.

Je ne suis pas en train de dire "le coming-out c'est super", "c'est formidable", "il n'y a que des avantages". En faisant son CO à quelqu'un, on risque de devoir renoncer irrémédiablement à une position super confortable qui est celle du mec "supposé hétéro", libre d'être gay-friendly ou pas, supposé incarner l'universel et n'être déterminé par rien (et certainement pas par son orientation sexuelle, puisque l'hétérosexualité, c'est la norme). Je pense que le CO, c'est afficher une "faiblesse", si tu veux, ou une "vulnérabilité" structurelle. En même temps je pense que c'est bien de le formuler comme ça, pour le savoir et le surmonter. Et c'est pas forcément si terrible que ça à surmonter, parce que malgré tout, les avantages qu'on en retire, en termes de soulagement, d'ouverture, de franchise, d'intimité amicale, etc., sont généralement bien supérieurs aux inconvénients.
Zol3
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Re: Untitled

Message par Zol3 »

Salut,

Je me permet de te répondre car je me suis retrouvé dans la description que tu donnes de toi, du moins en partie car je n'est jamais été dépressif, à me morfondre, ne pas manger, etc... J'ai toujours été distant naturellement avec les gens, je n'ai que peu d'amis également... La plupart sont des personnes avec qui j'ai sympathisé car elles aimaient les jeux vidéos. Je suis un geek en fait, j'ai eu ma période no life (si on peut dire, car je continuais tout de même mes études). Cette période m'a renfermé sur moi-même, tout tournait autour des jeux vidéos. Je ne pensais qu'à ça et je ne parlais qu'avec des personnes qui jouaient également.

On me répétait que je gâchais ma jeunesse (qui n'est pas finie) et qu'il fallait que je sorte et rencontre de vraies personnes, pas que du virtuel ! Mais je n'en ai jamais ressenti le besoin, ça n'a jamais été quelque chose de pesant. Je me suis fait une raison, je suis tout simplement différent de la norme si on peut dire. Je n'aime pas aller en boite, ou dans les bars par exemple. J'ai tout de même considérablement diminué mon temps de jeu notamment à cause des études mais ça reste une passion.

Quelque part il y a les études qui me lient avec le monde extérieur. Je veux devenir prof, je donne des cours particulier, je vais dans des établissements scolaires. Ça me permet d'avoir un lien social mais pas de vrais amis comme on peut souvent l'entendre. Depuis que j'ai rencontré quelqu'un avec qui je suis en couple, j'ai trouvé ce qu'il me manquait. Quelqu'un a qui me confier, avec qui faire des sorties de temps en temps, quelqu'un à aimer et qui m'aime en retour. Et c'est ça dont j'avais besoin en réalité. Peut-être que c'est ça qui te manque également ?

Après chacun fonctionne comme il l'entend, certains aiment se confier à leurs amis, d'autres non. Moi personnellement, personne ne sait que je suis homo (sauf des personnes eux-mêmes homos avec qui j'ai pu discuter). Je suis assez d'accord avec ce qu'à dit Harmodius, je ne ressens pas le besoin de le dire. Ca n'est franchement pas ce qui me caractérise en premier lieu. C'est sûr que ça fait partie de moi, mais finalement tout le monde n'est pas obligé d'être au courant. Et ce n'est pas quelque chose que je vis mal, au contraire.

Concernant la confiance en soi, oui je pense que c'est important, primordial peut-être. Personnellement, je crois en la pensée positive. Si je me dis que ça va et que j'emplis mon esprit de pensées positives, sur ce qui me rend heureux dans la vie (même des choses banales mais qui font que je me sens bien) et bien je vais attirer à moi de plus en plus de choses agréables. Ce n'est qu'une croyance mais je pense que ça fonctionne. Je relativise tout, je ne m'énerve jamais, et rien ne me frustre. Le livre "la puissance de la pensée positive" par exemple donne plein de conseils pour retrouver joie, satisfaction et confiance en soi. Souvent il y a l'allusion à Dieu ou à la prière, mais étant agnostique, je prends le recul nécessaire pour ne pas en tenir compte et pour "faire autrement". Encore faut-il être motivé à changer et à changer son mode de pensé, car c'est de là que viendra le changement de comportement (même s'il n'est évidemment pas radical).
Tinnitus
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Re: Untitled

Message par Tinnitus »

Harmodius a écrit :Les incompatibilités de caractère et de goûts musicaux, c'est une raison qui n'en est pas totalement une. En tout cas c'est pas une raison "suffisante". On pourrait même dire au contraire que le fait d'avoir des goûts, des centres d'intérêt ou même des caractères différents pourrait être un facteur d'enrichissement mutuel dans le cadre d'une relation amicale. Et le fait d'apprécier une personne peut même nous conduire à nous intéresser à des choses qu'on aurait royalement ignorées sinon.
Surtout que si tu es distant avec les gens, tu dois avoir du mal à connaître leurs goûts, leurs centres d'intérêt, l'étendue de leur culture littéraire, cinématographique, musicale, historique, scientifique, ou autres, avec précision.

Du coup, comme toujours avec les cercles vicieux, le problème est : quel maillon du cercle (je ne sais pas si on peut dire "les maillons du cercle", m'enfin tu me comprends...) attaquer en premier ? Si tu attends d'être assez proche des gens pour leur faire des CO et pour enclencher une dynamique positive, tu attendras longtemps, parce que tu n'as pas envie de parler de toi. Si au contraire tu te dis, "allez, je fais mon CO à un-e ou deux personnes" (pour commencer), tu te donnes toutes les chances pour commencer à créer une relation un peu plus "intime", fondée sur des confidences partagées, fondée sur une complicité réciproque. Ca te fera un obstacle de moins pour aller vers cette ou ces personne(s). Après, ça implique un certain volontarisme, et je sais très bien que c'est plus facile à dire qu'à faire ! (moi je l'ai fait... en partie ! :D)
Je sais un peu tout ça. C'est des excuses bidons. La vraie raison c'est que ça me fait peur et que mes tripes me disent de fuir. Et non vraiment, y a personne à qui j'ai envie de faire un coming out. Je veux même pas savoir leur réaction : je m'en fous ou je veux pas savoir. J'avais un peu suivi ton topic. En ce qui te concerne tu avais des personnes avec qui tu parlais plus ou moins régulièrement et que t'appréciais. Moi c'est pas le cas, j'ai aucun contact mise à part pour les cours. Les deux ou trois amis que j'avais avant que je déprime, je me suis éloigné d'eux mais en fait c'est pas plus mal parce qu'il ne me correspondait de moins en moins. Il reste bien quelques autres personnes mais soit j'ai jamais parlé assez avec eux pour que je développe un amitié, soit ils sont loin, soit la relation est biaisée dès le départ malgré que je l'apprécie.
Harmodius a écrit :Je ne suis pas en train de dire "le coming-out c'est super", "c'est formidable", "il n'y a que des avantages". En faisant son CO à quelqu'un, on risque de devoir renoncer irrémédiablement à une position super confortable qui est celle du mec "supposé hétéro", libre d'être gay-friendly ou pas, supposé incarner l'universel et n'être déterminé par rien (et certainement pas par son orientation sexuelle, puisque l'hétérosexualité, c'est la norme). Je pense que le CO, c'est afficher une "faiblesse", si tu veux, ou une "vulnérabilité" structurelle. En même temps je pense que c'est bien de le formuler comme ça, pour le savoir et le surmonter. Et c'est pas forcément si terrible que ça à surmonter, parce que malgré tout, les avantages qu'on en retire, en termes de soulagement, d'ouverture, de franchise, d'intimité amicale, etc., sont généralement bien supérieurs aux inconvénients.
C'est plus que désagréable ça m'est insupportable. Le coming out peut bien se passer mais si ça se passe mal ? Je fais comment ? Je suis pas dans un super bon état esprit et j'ai personne pour me soutenir ou me ramasser si je flanche. Et si je me sens pas soulagé ? Si ça change rien ? Qu'est-ce que je fais ? Attendre ?
Je vais devoir y passer un jour ou l'autre c'est certain.

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Zol3 a écrit :Salut,

Je me permet de te répondre car je me suis retrouvé dans la description que tu donnes de toi, du moins en partie car je n'est jamais été dépressif, à me morfondre, ne pas manger, etc... J'ai toujours été distant naturellement avec les gens, je n'ai que peu d'amis également... La plupart sont des personnes avec qui j'ai sympathisé car elles aimaient les jeux vidéos. Je suis un geek en fait, j'ai eu ma période no life (si on peut dire, car je continuais tout de même mes études). Cette période m'a renfermé sur moi-même, tout tournait autour des jeux vidéos. Je ne pensais qu'à ça et je ne parlais qu'avec des personnes qui jouaient également.

On me répétait que je gâchais ma jeunesse (qui n'est pas finie) et qu'il fallait que je sorte et rencontre de vraies personnes, pas que du virtuel ! Mais je n'en ai jamais ressenti le besoin, ça n'a jamais été quelque chose de pesant. Je me suis fait une raison, je suis tout simplement différent de la norme si on peut dire. Je n'aime pas aller en boite, ou dans les bars par exemple. J'ai tout de même considérablement diminué mon temps de jeu notamment à cause des études mais ça reste une passion.
Je suis pas autant casanier que toi. Je sors rarement mais c'est plus par dépit que par plaisir. Je finis par exploser (ou plutôt imploser) si je fais pas quelque chose dans une semaine parce que je finis toujours par m’ennuyer et ne plus avoir envie de rien faire (j'en vois pas l'intérêt ou alors par "flemme"). Quand c'est passé je me bouge un peu. Disons que je me sens pas bien quand je suis seul de manière générale (on a tous besoin de moments solitaires) mais je me sens pas bien avec des gens non plus.
Zol3 a écrit :Après chacun fonctionne comme il l'entend, certains aiment se confier à leurs amis, d'autres non. Moi personnellement, personne ne sait que je suis homo (sauf des personnes eux-mêmes homos avec qui j'ai pu discuter). Je suis assez d'accord avec ce qu'à dit Harmodius, je ne ressens pas le besoin de le dire. Ca n'est franchement pas ce qui me caractérise en premier lieu. C'est sûr que ça fait partie de moi, mais finalement tout le monde n'est pas obligé d'être au courant. Et ce n'est pas quelque chose que je vis mal, au contraire.
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Certes, tout le monde n'est pas obligé d'être au courant. Cela dit à partir du moment où tu le dis à quelques personnes, tu contrôles plus l'info. Même si t'as 100% confiance en quelqu'un, t'es jamais à l'abri d'un "je vais le faire pour toi tu verras tu te sentiras mieux". Et ça te dérange pas que des gens auxquelles tu tiens (ou pas) puissent penser que ça te détermine justement ? Qu'ils ont rien contre les pédés mais voilà ça suffit à te mettre à part d'eux ? Mon homosexualité est pas le problème c'est l'opinion de la majorité des gens sur ce sujet qui me gêne énormément pour la simple est bonne raison que je ne comprends pas cette réaction et que je me sens pas capable de la contourner. Ça devrait pas avoir autant d'importance pour eux tout comme ça devrait pas en avoir de mon côté.
Zol3 a écrit :Quelque part il y a les études qui me lient avec le monde extérieur. Je veux devenir prof, je donne des cours particulier, je vais dans des établissements scolaires. Ça me permet d'avoir un lien social mais pas de vrais amis comme on peut souvent l'entendre. Depuis que j'ai rencontré quelqu'un avec qui je suis en couple, j'ai trouvé ce qu'il me manquait. Quelqu'un a qui me confier, avec qui faire des sorties de temps en temps, quelqu'un à aimer et qui m'aime en retour. Et c'est ça dont j'avais besoin en réalité. Peut-être que c'est ça qui te manque également ?
Ce qui me manque c'est un cadre social et affectif dans lequel m'épanouir. Et je suis pas dans une optique "bouche-trou", j'ai pas envie de faire les choses par pur manque affectif. Et finalement peu importe que ce soit des amis ou un copain ou les deux (soyons fou), du moment que ça me correspond.
Zol3 a écrit : Concernant la confiance en soi, oui je pense que c'est important, primordial peut-être. Personnellement, je crois en la pensée positive. Si je me dis que ça va et que j'emplis mon esprit de pensées positives, sur ce qui me rend heureux dans la vie (même des choses banales mais qui font que je me sens bien) et bien je vais attirer à moi de plus en plus de choses agréables. Ce n'est qu'une croyance mais je pense que ça fonctionne. Je relativise tout, je ne m'énerve jamais, et rien ne me frustre. Le livre "la puissance de la pensée positive" par exemple donne plein de conseils pour retrouver joie, satisfaction et confiance en soi. Souvent il y a l'allusion à Dieu ou à la prière, mais étant agnostique, je prends le recul nécessaire pour ne pas en tenir compte et pour "faire autrement". Encore faut-il être motivé à changer et à changer son mode de pensé, car c'est de là que viendra le changement de comportement (même s'il n'est évidemment pas radical)
Je suis pas trop sûr que la pensée positive fonctionne sur moi. J'y crois absolument pas, probablement que ça fonctionne un temps mais sur le moyen/long terme je trouve ça extrêmement casse-gueule. Et je pense beaucoup trop pour ça, j'épluche tout même une conversation anodine. Manque de confiance en soi et/ou perfectionnisme oblige. J'aurais beau lutter ça restera dans mes traits de caractères en moins exacerbés je l'espère.


Une chose est sûre, le cadre de l'école d'ingé ne me convient pas (ça arrive).
Sigurjon
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Re: Untitled

Message par Sigurjon »

Bonjour @Tinnitus, en te lisant, j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver devant un copier-coller de mon "cas" et je comprend très bien ce que tu dois ressentir. Si je ne pouvais te conseiller qu'une chose, ça serais de laisser le temps faire son oeuvre, d'essayer de ne pas trop te morfondre et de te laisser submerger par toutes les pensées qui traversent ton esprit. Essaye de trouver une petite activité de temps en temps, fais toi une ballade à pied ou à vélo, va au cinéma, ... même si ce n'est pas l'idéal, il y a toujours moyen de s'amuser et de se changer les idées seul.
Sinon, tu peux venir ici pour parler quand tu as un coup de blues ou si tu n'as pas envie de déballer ta vie à tout le monde, tu peux essayer de trouver quelqu'un ici ou sur un autre site avec qui parler de tout et de rien, parler de vos états d'âme, de tout ce qui te viens à l'esprit, ... et qui sais peut-être que tu finiras par te faire un ami et un confident qui t'aideras et sera là pour toi quand tu en as besoin.

Voilà j'ai essayer de ne pas être trop long et j'espère que tu m'auras compris. Sache que je suis de tout coeur avec toi :copain:
manchot
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Re: Untitled

Message par manchot »

Salut !

Je suis aussi en école d'ingé, et j'ai exactement le même rapport à ma famille, et le même genre de blocage quand les discussions entre amis dévient sur les amours/la sexualité.

Pour ma part, ce qui m'aide en ce moment, c'est une amie à qui je peux parler complètement librement. Ça fait vraiment du bien de pouvoir dire des trucs tous bêtes du genre "untel est pas mal" à quelqu'un, sans sentir un quelconque malaise. Aussi, je me plais dans mon école, ce qui est un peu différent de toi.

Pour finir : c'est vrai que faire/dire ce qu'on pense un peu plus spontanément, ça aide. Genre t'aurais envie d'inviter quelqu'un, ben tu l'invites, sans se demander "mais que va-t-il en penser ?". Je me posais tout le temps ce genre de questions d'un moment, et au final je ne faisais rien (je ne sais pas si c'est pertinent dans ton cas, mais c'est dit :))

Bonne chance.
Tinnitus
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Re: Untitled

Message par Tinnitus »

Merci à vous pour votre soutien en tout cas.

Ce que je redoutais est arrivé. Je suis passé à l'étape supérieur. J'ai la tête dans le brouillard, ce que je fais n'a plus trop de sens, autrement dit dormir et/ou no-lifer le pc. Je remets en question une bonne partie des choix que j'ai pu faire. Notamment d'orientation. Oui parce que je me suis demandé qu'est-ce qui a déclenché ça et il semblerait que le stress des partiels a été la goutte qui a fait déborder le vase. C'est bizarre parce que j'avais la même impression en prépa que j'allais me planter au concours, pourtant j'y suis arrivé. Mais là c'est différent, sans de grosses révisions j'ai aucune chance et chaque fois que je me mets devant mes cours j'angoisse et impossible de me concentrer. J'ai presque envie de laisser tomber parce que même si je passe ce semestre j'ai plus envie d'aller en cours. Pourquoi ? J'arrive pas à savoir. Mon état dépressif (et l'angoisse des partiels) ou alors ça ne me plait vraiment pas ? C'est bizarre parce que j'ai plus en plus l'impression que la deuxième raison est la vraie raison. Même en début d'année j'étais pas emballé par ce que j'avais choisi. Du coup, je me tâte : tout laisser tomber comme ça et prendre le temps d'aller mieux et recommencer autrement et peut-être ailleurs ou continuer à m'accrocher tout en essayant de m'aider et me faire aider ?
Je vais devoir passer par la case psy quoique j'en pense. Parce que le mode service minimum, ça m’emmènera pas bien loin. Si vous avez des conseils pour choisir son psy ou quoi, je prends.
Pirlouit
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Re: Untitled

Message par Pirlouit »

Je ne sais pas trop quoi te conseiller pour le psy. Il me semble que dans un 1er temps, te rapprocher d'une infirmier / médecin au sein de la médecine universitaire, si il ou elle est facile à atteindre peut être une bonne chose.

En tout cas, c'est éjà une bonne chose d'avoir conscience de la situation et d'essayer d'y trouver un remède.

N'hésite pas à revenir par ici.....
Et que la force soit avec toi!
lutece
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Re: Untitled

Message par lutece »

(supprimé par l'auteur)
Dernière modification par lutece le ven. avr. 12, 2013 8:59 pm, modifié 1 fois.
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