Vous aimez la musique celtique ? Vous aimez Vivaldi ? Vous aimez la musique celtique et Vivaldi ? Ou vous aimez simplement les mélanges originaux ? Ce disque est fait pour vous !
Comme nous l’indique le texte accompagnant l’album, la musique de Vivaldi fut en son temps utilisée par bien d’autres musiciens qui l’inséraient dans leurs propres partitions, comme il était coutume de faire au 18e siècle. Ainsi un certain O’Carolan, musicien irlandais, séduit par les compositions du Prêtre Roux, emprunta sa musique pour la marier à de la musique… celtique !
C’est en s’appuyant sur cette expérience qu’Hugues de Courson après un « Lambarena » unissant Bach et les musiques africaines et deux très remarqués « Mozart l’Egyptien », entreprend de poursuivre le travail de O’Carolan, dont il cite d’ailleurs trois compositions. Il ne s’agit pas ici d’une simple reprise des morceaux de Vivaldi, joués sur instruments Irlandais, mais bien d’un alliage détonant des deux influences.
Sont donc utilisés pour cet enregistrement des instruments baroques (l’orchestre de base : les cordes et le clavecin) et des instruments irlandais (fiddle, whistles, cornemuse, harpe celtique, diverses percussions,…). Toutes ces forces réunies procèdent à un dialogue passionnant, où chaque style peut s’exprimer tour à tour : tantôt les instruments baroques accompagnent des thèmes traditionnels irlandais, tantôt les instruments irlandais prennent la place des instruments baroques dans les pièces du Vénitien, tantôt les deux groupes se répondent, chacun dans leur style, au travers des pièces parfois endiablées, parfois mélancoliques, de l’enregistrement. Il est intéressant de constater que petit à petit, la frontière entre musique baroque et musique celtique s'amenuise, jusqu'à égarer l'auditeur, qui ne sait plus dire s'il s'agit de musique Irlandaise ou Vénitienne !
Le disque est ponctué par trois chansons superbes, où l’on entend des poèmes Gaëlliques sur des pièces Vivaldiennes, et où les voix bouleversantes de Breda Mayock et Suzan Hamilton nous emmènent au dessus des immensités Irlandaises, et au plus profond des mythes celtiques.
L’album alterne pièces dansantes et morceaux intimistes pour s’achever en apothéose sur une improvisation générale des musiciens, qui communiquent avec naturel leur bonheur intense. A connaître absolument.
(des extraits ici :
http://www.radioblogclub.com/search/0/o_stravaganza sauf le premier de la liste qui n'a rien Ă faire lĂ -dedans)